A cinq journées de la fin de saison en Ligue 2 française, chacun de ces internationaux camerounais porte haut l’étendard de son club au prorata de son registre de jeu, non sans en constituer la providence. Christian Bekamenga, 27 ans, plus qu’un boute-en-train, est le dépanneur volontiers du Stade Lavallois. Il est le deuxième meilleur joueur à son poste en Ligue 2 cette saison avec déjà 18 réalisations en 32 matches disputés, dont 30 comme titulaire. La constance de Bekamenga et son adresse devant les buts sont l’expression conjuguée de sa grande forme et de sa détermination à tirer son équipe vers le haut.
Et ses buts ont largement contribué à extirper Laval de la zone rouge pour le repositionner au seizième rang du classement, avec deux longueurs sur le premier relégable, Nîmes (35 points). Le buteur camerounais le plus prolifique de l’Europe pourrait davantage, avec ses camarades, confirmer le maintien du club lors des cinq dernières journées du championnat. Cependant, les qualités de l’ancien joueur d’Impôts de Yaoundé toquent pour lui aux portes de la sélection nationale fanion où, de nombreux fans des Lions ont déjà vite fait de le convoquer dans la tanière, et de lui trouver une place de titulaire aux côtés de Samuel Eto’o et de Vincent Aboubakar, ses compatriotes de Chelsea et de Lorient, en pleine bourre en cette veille de Coupe du monde avec leur club. Et s’il se trouve que l’actuel soulier d’or camerounais de l’étranger infiltre les Lions indomptables, il va sans dire qu’il sera à sa toute première sélection, six ans après avoir enfiler pour la première fois une tunique vert-rouge-jaune, celle de l’équipe nationale des U23 lors des Jeux Olympiques 2008 à Pékin en Chine.
Edgar, dangereux agneau
Doux et d’apparence très calme, le pas lent de Salli Edgar hors des stades ne donnerait même pas à croire qu’il est footballeur. Pourtant, sous le maillot du RC Lens, Salli Edgar, l’agneau doux se transforme en méchant loup, comme un caillou dans la chaussure des défenseurs centraux adverse qui essayent en vain de l’extraire. Milieu de couloir très remuant sur le flanc, l’ancien Monégasque au drible déconcertant, en plus de frapper lui-même au fond (3 buts) par moment, se distingue aussi par son altruisme (5 passes décisives), et ne ménage aucun effort pour le groupe, surtout s’il a sa santé. Car, il a souvent connu des passages à vide, dus aux blessures. Mais une fois rétabli, Sa pétulance occulte aussitôt cette convalescence, comme il y a un mois, le 22 mars dernier quand l’ancien Cotonculteur ouvrait le score pour le RC Lens sur la pelouse de Nîmes (3-3) en match de la 29eme journée alors qu’il se remettait à peine de la cheville. A 21 ans, le jeune Lion indomptable a déjà ses classes avec les U20, et a même arboré à dix reprises le maillot de l’équipe nationale senior.