En s’imposant à Auxerre (2-1) grâce à un doublé d’Utaka lors d’un match plusieurs fois interrompu, Montpellier est devenu champion de France pour la première fois de son histoire.
Les Montpelliérains n’ont pas flanché si près du but. Les Héraultais, qui avaient échappé de peu à la relégation en Ligue 2 la saison dernière, ont inscrit leur nom dans le marbre des champions de France, après un parcours d’une implacable régularité. Ils ont tenu leur rang, sans jamais vraiment trembler, même quand Olivier Kapo a ouvert le score de la tête au bout de dix-neuf minutes, alors qu’ils posé leur patte sur le match à peine le coup d’envoi donné par Saïd Ennjimi. Au moment où Kevin Monnet-Pacquet a marqué, en compliquant un peu plus la mission du Paris-SG dans un stade du Moustoir libéré, John Utaka a égalisé, redonnant à Montpellier cette avance de trois points qu’ils possédaient à 21h00 sur les joueurs de la capitale.
Utaka le libérateur
A la pause, Montpellier est plus que jamais champion de France. Et ce n’est pas l’interruption de la rencontre pendant vingt interminables minutes, le temps que soient évacuées les balles de tennis lancées dans les dix-huit mètres de Jourdren par des ultras auxerrois sous les yeux de Manuel Valls (ministre de l’Intérieur), qui l’a perturbé. Bien sûr, entre deux occasions de Giroud (52e, 61e) et alors qu’à Lorient, un PSG jamais résigné a su inverser le cours des choses, Le Tallec (56e) et Ndinga (68e) ont rappelé aux Montpelliérains la possible menace d’une sortie de route dans la dernière ligne droite. Et puis, les ultras auxerrois, dont l’attitude a fini par exaspérer la majeure partie des autres supporters de l’AJA, ont de nouveau interrompu la rencontre, après qu’un fumigène a achevé sa courte existence dans la surface de Jourdren.
Ce nouvel incident, intervenu dans cette atmosphère de grand n’importe quoi, a conduit à l’évacuation de la tribune Leclerc par les gendarmes mobiles, mais n’a pas ébranlé le si solide édifice montpelliérain. La délivrance, après plusieurs occasions de Giroud (71e, 74e) est intervenue à un quart d’heure de la fin, toujours par Utaka, auteur dans l’Yonne de ses sixième et septième buts de la saison. Accessoirement les plus importants de sa carrière. Avec plus de trois quarts d’heure de retard sur l’horaire prévu, Montpellier a fêté son titre avec ses supporters, dont certains n’ont pas hésité à envahir la pelouse…