La Juventus de Turin, champion d’Italie en titre, a été éliminée de la Champions League de l’UEFA ce vendredi soir par Lyon de Toko-Ekambi. Et l’international camerounais était bien titulaire au coup d’envoi. Si au match aller avant l’interruption due à la pandémie du nouveau Coronavirus Lyon était sorti victorieux, l’on s’imaginait difficilement que le club dans lequel évolue Cristiano Ronaldo, ne puisse pas renverser la vapeur. Et avait raison puisqu’aucune équipe de France n’avait jamais sorti le Juve en Coupe d’Europe. L’authenticité de l’exploit est donc là.
L’OL, modeste 7e de Ligue 1 en mars au moment de l’arrêt du championnat, s’était offert le droit de rêver à l’aller (succès 1-0). Certes battu (2-1), le club rhodanien a transformé l’essai au retour dans un stade turinois vide, épidémie de Covid-19 oblige. Alors oui, on ne pourra jamais quantifier à quel point ce huis clos a défavorisé, chez elle, la formation transalpine. Mais son exploit – car ça en est vraiment un – l’OL doit l’apprécier pour ce qu’il est.
Caqueret, étonnant au milieu
Les hommes du président Aulas ont fait le match qu’il fallait. Efficaces et solides à l’aller, on les a vus vaillants et volontaires au retour. A l’image du défenseur central Marcelo, si souvent décrié dans le Rhône. Il a sauvé plusieurs situations dangereuses ce vendredi soir à Turin. Ou encore du petit Caqueret, 20 ans, étonnant dans l’entre-jeu.
Ce 8e de finale retour, évidemment bizarre, car à huis clos, a aussi été ponctué par deux décisions plus que litigieuses, deux pénaltys généreusement accordés. L’un plus que sévère, accordé à l’OL, un autre de compensation totalement inexistant, accordé à la Juve et transformé par Cristiano Ronaldo, auteur d’un doublé. Au final, ces choix plus que douteux ont bénéficié à l’OL, fort du bonus accordé au but inscrit à l’extérieur en cas d’égalité sur les deux rencontres. Le revenant Memphis, gravement blessé au genou en décembre dernier, qui n’aurait pas dû jouer ce huitième de finale, en a profité pour inscrire son 6e but en 6 matchs en C1 cette saison.
Un nouvel exploit contre Manchester City ?
Vraiment bizarre ce match également parce que Lyon, sans vraiment briller, a réalisé son plus gros exploit en Coupe d’Europe depuis 10 ans, lorsque l’OL avait sorti le Real Madrid déjà en 8e de finale en 2010. Avec ses joueurs de talents, Memphis, Houssem Aouar ou encore Guimaraes, pourtant clairement en retrait par rapport à ce qu’ils ont déjà pu montrer.
Mais le club rhodanien, au milieu d’une saison morose, d’un changement de coach, d’une septième place en Ligue 1, retrouve donc le Top 8 européen. Pour la première fois depuis 2010. Lyon, sur la scène européenne, sait se surpasser. Il s’offre là un quart finale de prestige samedi prochain à Lisbonne contre Manchester City, dans le huis clos de Lisbonne. Dans ces conditions, même si l’adversaire prestigieux qui vient de sortir le Real Madrid se dresse tel un mur, difficile de ne pas croire à la possibilité d’un nouvel exploit.
Feuille de match
Juventus Turin – Lyon : 2-1
Mi-temps : 1-1
Spectateurs : huis-clos
Arbitre : M. Zwayer (All)
Buts : Juventus : C.Ronaldo (43e, 60e). Lyon : Memphis (12e s.p.)
Avertissements : Juventus : Cuadrado (31e), Betancur (44e). Lyon : Aouar (19e), Dubois (38e), Memphis (42e), Lopes (76e), Cornet (79e), Caqueret (87e), Marçal (89e).
Équipe :
- Juventus Turin : Szczesny – Cuadrado (Danilo 71e), De Ligt, Bonucci (cap.), Alex Sandro – Pjanic (Ramsey 61e), Rabiot, Betancur – Bernardeschi (Dybala 71e, Olivieri 84e), Higuain, C.Ronaldo. Entr. : Sarri
- Lyon : Lopes – Marcelo, Denayer (Andersen 61e), Marçal – Dubois (Tete 90e), Caqueret, Guimaraes, Aouar (Thiago Mendes 90e), Cornet – Memphis (cap.) (Reine-Adélaïde 67e), Toko Ekambi (Dembelé 67e). Entr. : Garcia