Le LOSC ne dispose que de la 15eme défense de Ligue 1 avec 20 buts encaissés. Si Aurélien Chedjou reconnaît que tout n’est pas encore au point, il estime qu’il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.
Si le LOSC occupe la tête du championnat avec la meilleure attaque de Ligue 1, la formation entraînée par Rudi Garcia a encore un gros défaut à corriger : son manque de solidité défensive. Car si ce point négatif ne viendra pas noircir le tableau tant que l’attaque lilloise sera aussi performante, les Dogues risquent de ne pas pouvoir se permettre d’encaisser autant de buts par match très longtemps. Avec un total de vingt buts en seize journées de championnat, Lille ne dispose que de la quinzième arrière-garde de l’élite. Un rang indigne d’une équipe qui vaut par son bloc compact et qui s’est montrée bien plus difficile à bouger par le passé. Mais également indigne de ses individualités. Adil Rami, par exemple, mis en grande difficulté par Kévin Gameiro le week-end dernier, n’étant clairement pas au meilleur de sa forme, souffrant certainement d’un début de saison très chargé.
« Ne pas s’alarmer »
La saison dernière, le LOSC n’avait encaissé qu’un but de moins à pareille époque. L’espoir de voir les Dogues retrouver une solidité tout en conservant son impact offensif n’a rien d’utopique, même si la saison dernière, ce sursaut défensif avait aussi coïncidé avec le retour de blessure de Mickaël Landreau, aujourd’hui bien présent dans les buts lillois. « C’est sans doute une mauvaise passe. Il n’y a pas de souci. Il y a des réglages à faire mais il ne faut pas s’alarmer, tempère Aurélien Chedjou, pas inquiet. On se croirait relégable alors que l’on est premier. Il y a toujours des choses à dire sur la défense. Je ne fais pas du politiquement correct. Cela me met les boules de prendre trois buts. Mais je préfère aussi marquer un but de plus que l’adversaire. »
« Chacun se surpasse »
Le LOSC dispose de plusieurs possibilités en défense qui lui permettront peut-être à terme de trouver la bonne carburation malgré un turnover pratiquement imposé par un calendrier une nouvelle fois très lourd. Dans l’axe, Rudi Garcia dispose de trois internationaux, avec Adil Rami, David Rozehnal et Aurélien Chedjou, alors que Franck Béria est toujours capable de dépanner. De quoi inciter tout le monde à rester sur le qui-vive et donc à avancer : « La pression est toujours là. La concurrence permet d’avancer, souligne Aurélien Chedjou. Chacun se surpasse lors des séances d’entraînement pour montrer au coach qu’il peut faire partie du onze de départ. C’est ensuite le coach qui fait ses choix. » Et malgré les quelques déboires défensifs, pas sûr que ce dernier affiche des regrets au regard des résultats obtenus par son équipe.
Christophe Schaad, avec Charles Henry