Tottenham reçoit l’Inter Milan mardi soir. Le match aller, remporté par les Italiens (4-3), était peut-être le plus beau de la saison jusque maintenant. La revanche sera du même niveau?
Déjà, si on veut gagner, ce serait bien qu’on commence le match à l’heure, et qu’on évite de prendre quatre buts dans les 20 premières minutes. Mardi soir, il faut qu’on commence le match comme on a fini l’autre. On les a bougés, et c’est là où on a des regrets. Après, on est nouveau dans la Ligue des Champions. Si on est amené à être éliminé, ça ne sera pas choquant. En Angleterre, c’est déjà très dur de se qualifier. Et dans l’effectif, à part Gallas et Van der Vaart, la Ligue des Champions, personne ne connaît.
Vous avez quitté Lens à 22 ans. Cette compétition, c’est aussi un bon moyen pour vous de vous faire connaître en France?
Je suis plus connu en Angleterre qu’en France. Mais quand on parle des Français de Tottenham, c’est plus pour Younes Kaboul. Je suis international camerounais, et quand la foule me salue là-bas, c’est important. J’en ai un peu rien à foutre de la France et de ce qu’elle pense.
Il y a un mois, dans une interview à So Foot, vous aviez déclaré «faire ce métier pour l’argent, comme tous les gens sur terre». Cette sortie vous a-t-elle valu des remarques de vos collègues?
Personne ne m’a rien dit. Quand on est un jeune garçon, ce métier peut être un rêve. Mais personne n’ignore que c’est plus du foot-business que du foot-passion. Ton rêve d’enfant s’éteint peu à peu. Quand on me pose cette question, si c’est pour répondre que j’adore le maillot et partir six mois après, j’aurai bluffé tout le monde. Et je mens très rarement.