Paolo Romain Mondo (26 ans) n’a jamais oublié sa rencontre avec Pierre Njanka-Beyaka. C’était en 2006, en Tunisie, lors d’un match amical entre son club, le Club Athlétique de Bizerte et celui de l’ancien international camerounais, le Club Africain. « J’ai eu la chair de poule ce jour-là, se souvient-il. Je n’en revenais pas. C’était plus qu’un rêve ». Et pour cause, « si j’ai décidé de jouer au football dans mon enfance, c’était pour lui ressembler. C’est mon idole », répond-t-il. « A la fin du match, il m’a dit : si tu continues à travailler, tu pourras aller loin », ajoute-t-il.
Paolo Romain Mondo avait 18 ans à l’époque. Et depuis, il n’a pas cessé de travailler. Il a gagné en expérience et en maturité. Il a grandi. Rien à voir avec ce gamin qui remportait la Coupe du Cameroun et le championnat de deuxième division régionale du Centre avec Impôts FC de Yaoundé en 2005, ou qui disputait la Meridian-Cup de Turquie avec la sélection nationale U17 du Cameroun, et les éliminatoires des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, avec les Lions U23. Aujourd’hui, il a 26 ans, et c’est tout le monde (ou presque) qui parle du « dangereux » défenseur central de l’AS Vita Club de Kinshasa en RD Congo (2012-2014). Rapide, agressif dans les duels au sol, puissant dans les airs, doté de bonnes qualités offensives également, le Camerounais a réussi de par ses belles performances à se faire une réputation. Pour certains sites d’information de sports congolais, il est l’un des meilleurs à son poste.
Mondo, un exemple de discipline pour Bagnack
Au point où ce dernier aurait été approché par la Fédération congolaise, à l’effet de le faire signer la nationalité locale. Une sollicitation qui ne semble pas emballer le Camerounais, titulaire incontestable sous les couleurs de l’AS Vita Club avec qui il termine vice-champion de la Ligue nationale du Congo lors de sa première saison (2012-2013), troisième de l’édition 2013-2014, et malheureux finaliste de la Ligue des champions de la Caf 2014, face à l’ES Setif (2-2 ; 1-1). Joueur discipliné au talent remarquable, Paolo, par ailleurs frère aîné de Franck Bagnack, international camerounais du FC Barcelone B rêve d’autre chose. « J’aime les challenges, confie-t-il. Je rêve d’aller me frotter à un notre défi ailleurs ». Parti du Cameroun pour trois saisons au Club Athlétique de Bizerte de Tunisie (2006 – 09) où il termine demi-finaliste de la Coupe en 2009, puis au SV Falkensee – Finkenkrug, club de 3e division d’Allemagne, en 2011, Paolo Romain Mondo est actuellement sur les tablettes de plusieurs clubs en Suisse et en Belgique.
Arthur Wandji