Ceux qui ont eu la possibilité de voir le match de ce mercredi entre le FC Barcelone et Arsenal ont vécu d’intenses moments de football et aussi d’intenses émotions. Le patriotique que je suis ne pouvait que souhaiter une victoire d’Arsenal pour trois raisons principales.
Primo: Le seul camerounais de la rencontre, Alexandre Song, joue pour Arsenal.
Secondo: Je reste un peu revanchard pour la manière avec laquelle le FC Barcelone a traité un camerounais après les moments intenses qu’il leur a offert.
Tertio: Je déteste Guardiola. Ne me demandez pas pourquoi; mais c’est comme cela.
Le match entre les deux équipes était très attendu du fait de la qualité du spectacle qu’elles proposent. Arsème Wenger, le coach des londoniens, joue essentiellement avec des jeunes, rapides, talentueux. Quant au Barca, son système unique, mis en place, dès 1992, continue à offrir aux passionnés du foot de la délectance.
Ces équipes s’étaient déjà rencontrées l’année dernière et Barcelone avait amoché les jeunes poulains de Wenger. Ils avaient promis que ce n’était qu’une erreur de casting. Et le résultat de ce mercredi leur donne raison.
Le jeu proposé était de haute facture, un mélange de jeu direct, de jeu en une touche, de contre attaque et d’attaque. Et au milieu de tout cela, se dressait Alexandre Song, chargé d’annihiler les attaques adverses et plus spécifiquement les attaques dans l’axe de la défense londoniennes. Le carton jaune dès la septième minute que lui sert l’arbitre italien Rizzoli Nicola n’a pas changé d’un iota son jeu.
Pendant presque soixante dix minutes, Barcelone sèvre les « enfants » du ballon, bloque totalement les ailes, isole pour ainsi dire Walcott et sa vitesse de pointe insaisissable, joue son jeu en complétant 629 passes. Sauf que le très caractériel Wenger a compris que tirant de l’arrière, il fallait trouver une façon de dérégler la disposition tactique barcelonaise. Alexandre Song est sacrifié au profit du russe Archavin pour diversifier les options offensives. Et cela fit mouche presqu’instantannément. Le jeu change du tout au tout. Et Robin Van Persie qui avait vendangé bien des occasions s’est fait pardonné à la 78ème minute après un lob de Gael Clichy. Totalement excentré au côté gauche de Valdes, il sort un boulet de canon au premier poteau barcelonais. Tout un but.
Le FC Barcelone n’avait pas encore repris ses esprits que Nasri déboule côté droit après avoir effacé un défenseur, trouve Archavin dans la surface de réparation. Le russe ne pouvait demander mieux. On jouait la 83ème minute.
Ce Arsenal a le droit de rêver. Ils ont réussi à battre la grande équipe de Barcelone avec toutes ses stars. Le match retour du 8 mars promet.
Mukété Ngando