Le Camerounais a encore éclaboussé de son talent le match à Tours. Il y a marqué son 11e but. Lui non plus ne veut pas baisser les bras dans cette passe contraire.
Le fait d’avoir connu votre première sélection avec le Cameroun, l’une des meilleures équipes africaines, vous donne-t-il en plus de nouvelles responsabilités ?
Cela change mon statut. Bien sûr. Cela montre que je peux évoluer au haut niveau. C’était une chance. Et maintenant pour y retourner, il faut que je sois encore plus performant en club. Donc, il faut se remettre perpétuellement en question.
Cette sélection s’est d’ailleurs très bien passée pour vous ?
J’ai joué en pointe avec Samuel Eto’o derrière moi. Nous avons eu quelques combinaisons intéressantes. J’ai eu, de plus, deux occasions franches que le gardien adverse a détournées.
Et au niveau de votre intégration ?
Pas de problème. Avec mes compatriotes, c’est comme si nous nous connaissions depuis très longtemps. Une sélection comme cela, en fait, cela renforce.
Le Sco va donc pouvoir bénéficier pour cette fin de saison d’un Alo’o Efoulou encore plus fort ?
C’est sûr que j’ai envie d’apporter encore plus. Nous sommes dans la dernière ligne droite. Il faut encore faire plus, dès vendredi contre Guingamp. Ce serait bien qu’avec Angers, nous finissions bien la saison. Il faut garder le même d’esprit qu’à Tours en espérant avoir un peu plus de réussite. Il faut repartir, ou du moins continuer à bloc. Et puis nous verrons bien…
Paul, quel regard portez-vous, avec du recul, sur cette sortie à Tours de votre équipe qui a produit du jeu mais qui revient avec une défaite en poche ?
Ce revers reste douloureux. On s’est battu et malgré le bon match, on ne récolte rien. C’est frustrant mais c’est aussi encourageant car nous avons retrouvé un bloc qui peut faire mal à tous nos adversaires. Si l’on continue comme ça, forcément, cela va changer.
Sur un plan personnel, vous avez réussi une partie de haute volée. Vous sembliez très en jambes. Est-ce aussi l’impression que vous avez ?
J’essaie d’apporter ce que je peux. Nous avons eu de bonnes phases. Des mouvements aussi avec Brunel et Rivière. Des pénétrations, des appels. J’ai beaucoup tenté, quelque fois cela n’est pas passé. Le regret, c’est de ne pas avoir marqué ce second but qui nous aurait peut-être mis à l’abri (Ndlr : après l’ouverture du score, le Camerounais a vu sa frappe repoussée par un poteau). Tous les matches, je les aborde en me disant que je dois tout casser.
Recueilli par Jean-François CHARRIER.