Cueilli par Metro à la sortie des vestiaires, dans la foulée du nul (1-1) concédé par le FC Barcelone contre le PSG mercredi soir, synonyme de qualification catalane pour les demi-finales de la Ligue des champions, le milieu camerounais Alexandre Song a bien voulu revenir sur la performance de son équipe, liée à celle de Lionel Messi. Avant de livrer son point de vue sur un PSG qui ne l’a pas surpris.
Lors de votre entrée en jeu contre Paris mercredi soir, vous avez été associé à Busquets au milieu pour la première fois depuis votre arrivée au club cet été. Vous pouvez donc jouer ensemble ?
Oui, c’est tout à fait envisageable. Pour l’heure, on n’a pas eu beaucoup d’opportunités de le faire (les deux joueurs évoluent au même poste et sont plutôt concurrents, ndlr). Mais contre le PSG, on a eu un peu de mal au milieu. Et notre complémentarité nous a permis de nous renforcer dans ce secteur et de perturber l’adversaire. On travaille beaucoup ensemble à l’entraînement et ça s’est vu sur le terrain. On a colmaté des brèches et ça a bien contribué à notre qualification. On peut être fiers du travail accompli. Et aujourd’hui, aller de l’avant.
Peut-on cette fois bien parler de « Messi-dépendance » au Barça ?
Non, même si Leo a apporté quelque chose de fantastique mercredi. C’est lui qui a fait la différence, en nous donnant ce petit plus qui nous a manqué avant son entrée. Le changement a été immédiat. Dès qu’il est arrivé, on a été bien. On ne dépend pas forcément de lui, nous aurions aussi pu jouer sans lui jusqu’au bout, mais c’est le meilleur joueur du monde et il est logique qu’il joue dans la meilleure équipe du monde. Avec lui, on est encore plus forts, tout simplement. Il vient encore de le démontrer. Et c’est aussi bon pour Barcelone que pour lui.
Avez-vous craint l’élimination durant le match ?
Non, aucune frayeur. On savait bien que Paris n’était pas une petite équipe et qu’il fallait qu’on joue pleinement notre football pour passer. Mais on savait aussi qu’on ne lâcherait rien, qu’on continuerait à jouer quel que soit le scénario du match. Ainsi, notre but est venu très naturellement. On a travaillé pour, et nous en sommes très heureux, voilà tout.
Comment avez-vous trouvé ce PSG ?
C’est une très belle équipe. Ils ont très bien défendu et ont montré de belles choses. Mais vous savez, les grandes équipes savent toujours renverser les situations compromises, ce que nous avons montré. On a fait ce qu’il fallait en les éliminant.
Peut-on déjà compter Paris parmi les grands d’Europe ?
Je ne pense pas qu’une équipe puisse se construire en seulement un ou deux ans. Le PSG va avoir besoin de beaucoup de temps encore pour arriver au niveau de Barcelone. Mais franchement, quand on voit ce qu’ils ont fait mercredi soir, on peut dire que leur avenir s’annonce grandiose.
Que lui a-t-il manqué pour remporter un tel match ?
Pas grand chose, je pense. D’ici quelques années, ils y arriveront. Il leur manque encore juste un petit truc… C’est quelque chose qu’ils doivent travailler. Je ne crois pas être le mieux placé pour donner des conseils, c’est plus le travail du staff, un travail d’ordre mental. Ils savent certes ce qu’ils veulent, mais on a justement vu mercredi que les grandes équipes arrivent toujours à sortir la tête de l’eau. C’est sans doute ce qui manque encore à Paris. Je leur souhaite d’ailleurs tout le bien possible.
Une préférence pour le tirage au sort de vendredi ?
Non aucune, le plus important, c’est d’arriver à Wembley (où aura lieu la finale, ndlr), peu importe l’adversaire sur notre route. On jouera toujours de la même manière.