Alexandre Song s’affirme match après match comme un pion efficace de son club, Arsenal. Et même si l’on croyait qu’avec le retour des blessés du milieu de terrain, Song allait leur laisser la place, il s’avère que son manager, Arsène Wenger, continue à lui faire entièrement confiance. Le match des quarts de finale de la Ligue des Champions mardi a montré un ratisseur énergique en Alexandre Song.
Et le match ne s’annonçait pas facile puisque Arsenal affrontait la redoutable équipe de Villaréal en Espagne ayant un milieu de terrain rodé.
Le reportage du match par l’Équipe
Bien que souvent dominé par une équipe de Villarreal plus fringante dans le jeu, Arsenal est en ballotage favorable grâce à son nul ramené d’Espagne (1-1), mardi. En plus d’assister à un très bon match, les spectateurs du Madrigal ont assisté à deux buts somptueux : Marcos Senna et Adebayor ont fait très fort.
Sans forcément réaliser un très grand match, Arsenal s’est placé en bonne position pour la qualification en demi-finale après le nul ramené mardi de Villarreal (1-1), en quart aller de la Ligue des champions. Au Madrigal, les Gunners ont arraché au mental un point plus que précieux sur la pelouse d’un adversaire revanchard suite à son élimination à moitié digérée il y a trois ans en demi-finale. Villarreal, touché mais pas coulé. Car si le « Sous-Marin jaune » réédite ce type de prestation, il a une réelle chance au retour de faire déjouer les pronostics, désormais en sa défaveur. L’équipe de Manuel Pellegrini, qui a souvent soulevé l’enthousiasme grâce à une belle maîtrise collective, a de quoi regretter son manque d’efficacité, notamment lors d’une première période brillante. Arsenal était à deux doigts de la rupture et les blessures coup sur coup d’Almunia et Gallas auraient pu faire plier un collectif invaincu depuis trois mois en Premier League.
Arsenal a vécu une première période très délicate et a dû vaincre une sacrée tempête pour s’en sortir. A la pause, Wenger a dû se dire qu’il ne pouvait plus rien arriver de pire à son équipe, tant elle fut ballottée dans le jeu et malchanceuse par ailleurs. Dominés par une formation de Villarreal très joueuse, les Gunners ont perdu leur gardien Almunia sur blessure (28e), lequel fut remplacé par Fabianski, avant d’être abandonné par William Gallas quinze minutes plus tard. L’ancien capitaine des Canonniers a quitté le terrain après avoir été violemment percuté par Rossi. Le pire est à craindre pour l’international français puisque la cheville et le genou ont semble-t-il été touchés. Avant cette hécatombe, les protégés d’Arsène Wenger ont encaissé un but. Ils ont été cueillis à froid par un éclair de l’excellent Marcos Senna, auteur d’un missile de 25 mètres en pleine lucarne (10e).
Sublime égalisation d’Adebayor
Ce soir, l’international espagnol était incontournable. Il fut l’initiateur de quasiment toutes les actions de son équipe. Ce poumon infatigable était également souvent à la conclusion (29e et 80e). Fabianski, le remplaçant polonais d’Almunia, a dû s’employer plus d’une fois pour éviter le naufrage des Londoniens. Sous les yeux de Raymond Domenech, Arsenal a longtemps souffert pour apporter une riposte dangereuse. Lors du premier acte, seul Samir Nasri a inquiété Diego Lopez sur un puissant tir croisé (18e). Mais au retour des vestiaires, Arsenal s’est repris en main. Asphyxié pendant un bon quart d’heure, le « Sous-Marin Jaune » a cédé sur un but d’anthologie d’Adebayor, auteur d’un magnifique ciseau retourné sur une passe lumineuse de Fabregas (65e). L’essentiel était fait pour Arsenal, qui a géré ce résultat en résistant du mieux qu’il a pu face aux assauts répétés de Villarreal, qui a tout fait pour reprendre la main. L’entrée de Robert Pires à la 70e minute restera finalement comme un fait de jeu anecdotique. En voilà un qui doit avoir hâte de jouer le match retour et d’offrir la qualification à son club à l’Emirates, où il n’a encore jamais joué… –