« Depuis de nombreuses années, j’ai eu un certain nombre d’expériences dans les sports, mais je n’ai eu l’opportunité ou la chance de pouvoir mettre ces connaissances au service des différentes activités physiques, que ce soit dans le tennis ou le football. Donc, c’est avec plaisir que nous avons pu parler en long et large des différentes possibilités et voir dans quelle mesure je pourrais apporter quelquechose au sport camerounais. »
Vous avez été reçu en audience par le ministre Philippe Mbarga Mboa. Quel était le but de cette visite?
Nous avons eu avec le ministre des Sports un entretien très constructif. Nous avons discuté de la façon dont je pourrais me rendre utile au sport camerounais. Depuis de nombreuses années, j’ai eu un certain nombre d’expériences dans les sports, mais je n’ai eu l’opportunité ou la chance de pouvoir mettre ces connaissances au service des différentes activités physiques, que ce soit dans le tennis ou le football. Donc, c’est avec plaisir que nous avons pu parler en long et large des différentes possibilités et voir dans quelle mesure je pourrais apporter quelquechose au sport camerounais. Le ministre est très motivé, et il m’a transmis sa motivation. Je suis donc très motivé, car ce sera une expérience enrichissante pour moi. Je vais pouvoir mettre cette énergie au service des différents projets que nous établirons ensemble.
De quels projets s’agit-il?
Tout n’est pas encore vraiment décidé. Au cours de mon entretien avec le ministre, il a également été question de voir dans quel cadre nous pouvons travailler. Je pourrais intervenir dans l’encadrement psychologique des Lions indomptables ou alors investir dans le tennis. Dans tous les cas, je suis vraiment motivé par cette sollicitation du ministre du Sport et de l’Education physique. Par le passé, je n’avais jamais été consulté. C’est pourquoi, aujourd’hui, je suis très heureux qu’on ait fait appel à moi. Dans tous les cas, il ne s’agit pas de courir. Le moment venu, tout le monde sera informé.
Depuis 1998, vous parlez très souvent de frustrations, qu’en est-il exactement ?
Lorsque qu’en 1998 le Cameroun vient en France pour participer à la Coupe du monde, je me rapproche de la délégation, car je me rends compte qu’elle est en proie à d’énormes difficultés. J’avais alors rencontré les responsables du ministère à qui j’avais proposé mon aide pour recevoir les joueurs camerounais. On m’a dit que je pouvais aller travailler avec les supporters et vendre les t-shirts. Cela m’avait vraiment frustré. Maintenant, je suis heureux parce que, justement, je vais faire quelque chose pour mon pays. C’est l’ensemble de ces frustrations qui me motivent aujourd’hui, lorsque l’on fait appel à moi.
Désormais, on vous retrouve sur les scènes de musique et presque plus sur les courts de tennis…
J’ai décliné l’offre de m’occuper de l’équipe nationale de tennis féminine de France [celle-ci vient de perdre Guy Forget, ancien coéquipier de Yannick Noah, qui a décidé mardi dernier, d’abandonner son poste de capitaine de l’équipe de France féminine. Ndlr]. Le tennis, c’est le passé. Actuellement, j’ai ma carrière artistique. La différence entre la musique et le tennis, c’est qu’au tennis, quand je gagnais, c’était moi. Je n’avais donc pas le droit à l’erreur. En musique, c’est différent, parce que plusieurs paramètres entrent en compte. Il y a la maison de disques qui va plus ou moins faire la promotion, parce quelle croit ou ne croit pas en toi. En plus de cela, je ne suis pas musicien de naissance, je ne maîtrise pas un instrument, même si je joue un peu de la guitare. Il y a donc aussi mes musiciens dont je dépends, les compositeurs aussi. Je pense que ce qui m’a le plus aidé, c’est que j’ai su être patient. Ce n’est qu’au cinquième album que ça a vraiment marché.
Propos recueillis par Dorine Ekwè et Bertille M. Bikoun