C’est ce match Cameroun-Argentine. Cela fait 19 ans que le match s’est joué, mais chaque fois que je passe dans la rue on me doigte en disant, ça c’est le monsieur qui avait piétiné Diego Maradona. Je le répète : je n’avais pas piétiné Maradona. Par contre, je suis allé amortir un ballon et c’est lui qui est venu entrer. Cela fait plaisir que les gens vous rappellent cela près de 20 ans après.
Camfoot.com : Quel sentiment à la fin de votre jubilé ?
Ndip Akem : Je suis un homme heureux, les choses se sont passées comme nous avons souhaité. C’est la première fois qu’un jubilé de cette envergure se passe au Sud-ouest puisque tous les jubilés sont souvent organisés soit à Douala ou à Yaoundé. Vous avez vu que les gens sont contents, ils sont venus nombreux voir les anciennes gloires qui étaient présentes.
Camfoot.com : Qu’est-ce que cela vous a fait de revenir sur le stade de cette école où vous avez commencé ?
Ndip Akem : J’ai organisé mon jubilé ici pour faire plaisir aux gens de Kumba qui m’ont vu grandir, qui m’ont vu commencer. Vous avez vu que le chef Victor Mukete était très content, c’est ce que je pouvais donner à cette ville qui a bercé mes premiers pas.
Camfoot.com : Qu’est ce que vous retenez de cette célébration ?
Ndip Akem : Je retiens la solidarité des anciens Lions. Vous voyez qu’ils sont venus de partout pour me soutenir et m’encourager. Jules Denis Onana est parti d’Indonésie où il réside pour moi. Je crois que c’est ce que je garde comme image, cette solidarité des anciens Lions. Plusieurs qui n’ont pas pu venir m’ont appelé pour m’encourager, pour me féliciter. Je suis très content et je dis merci à l’AFC, je dis également merci à Son Excellence Roger Milla pour tout ce qu’il a fait pour que ce jubilé ait lieu. Je dis merci aux Brasseries du Cameroun pour leur soutien sans condition.
Camfoot.com : On a quand même noté l’absence de votre ami de toujours, Massing Benjamin …
Ndip Akem : Disons que même s’il n’est pas là aujourd’hui, Benjamin est de tout cœur avec moi. Vous savez qu’il est président de la ligue départementale de football de la Sanaga maritime à Edéa, et ce samedi était le lancement de la saison sportive dans sa ligue. C’est la raison de son absence.
Camfoot.com : Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de votre carrière de footballeur ?
Ndip Akem : C’est la coupe d’Afrique des nations que nous avons remportées au Maroc en 1988. J’ai salué le Roi Hassan II et au Cameroun, le Chef de l’État nous a reçus.
Camfoot.com : Quel est le mauvais souvenir ?
Ndip Akem : La défaite contre la Zambie à la Can 90. Le Sénégal nous avait battus et pour passer, il nous fallait faire un sans-faute dans les autres matchs. La Zambie nous a battus et on a fait match nul contre le Kenya au troisième match.
Camfoot.com : Et le souvenir que vous gardez de la coupe du monde 90 en Italie ?
Ndip Akem : C’est ce match Cameroun-Argentine. Cela fait 19 ans que le match s’est joué, mais chaque fois que je passe dans la rue on me doigte en disant, ça c’est le monsieur qui avait piétiné Diego Maradona. Je le répète : je n’avais pas piétiné Maradona. Par contre, je suis allé amortir un ballon et c’est lui qui est venu entrer. Cela fait plaisir que les gens vous rappellent cela près de 20 ans après.
Camfoot.com : Après le jubilé, comment comptez-vous continuer à servir ce football camerounais que vous avez tant aimé ?
Ndip Akem : Disons que je vais continuer à entrainer les jeunes pour que la relève soit toujours assurée. Le Cameroun est un grand pays de football et doit le demeurer.
Camfoot.com : La coupe d’Afrique des nations démarre dans quelques semaines en Angola. Le Cameroun va-t-il dominer son groupe comme le pensent plusieurs observateurs ?
Ndip Akem : Vous savez le Cameroun est imprévisible. On peut arriver en Angola et on échoue si tout le monde a la tête à la coupe du monde. En 1990, on a raté la CAN en Algérie et tout le monde ne voulait plus de nous, mais en coupe du monde quelques mois après nous sommes arrivés en quart de finale. Il faut simplement que les joueurs restent concentrés. Cette coupe d’Afrique des nations est à notre portée.
Camfoot.com : Et pour la coupe du monde, quelles sont les chances du Cameroun dans la poule E ?
Ndip Akem : Avec les Pays-Bas, le Japon et le Danemark, je crois que le Cameroun va passer au deuxième tour.
Camfoot.com : Qu’est ce qu’il faut pour cela ?
Ndip Akem : Il faut éviter l’improvisation comme en 2002 où le Cameroun avait une bonne équipe, mais a connu beaucoup de problèmes avec les joueurs qui ont fait la grève en France à cause des problèmes de prime. Il faut rester professionnel, faire les choses comme Paul Le Guen est en train de les faire en ce moment, rester rigoureux. Ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons rivaliser avec les autres nations.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Kumba