Parfois montré du doigt, souvent sifflé par le public, Valéry Mézague a fait taire les critiques en inscrivant le but de la victoire. Un petit but pour lui, mais un pas important sur la route du maintien. D’une frappe magnifique de 30 m, Valéry Mézague a offert la victoire aux Vannetais.
Après cinq mois d’attente, on mesure à quel point cette nouvelle victoire à La Rabine était importante ?
C’est effectivement le cas. On n’avait plus gagné à domicile depuis le mois de septembre (Ndlr : le 10 septembre, 4-1 contre Reims) et, forcément, ça devenait compliqué. Aussi, après la défaite contre Metz, on a beaucoup discuté entre nous et on avait décidé de prendre les choses en main. De ne plus attendre la faute de notre adversaire, mais de le provoquer. Et si l’on a remporté ce match, c’est avant tout parce qu’on a été plus conquérant. Même si ça a été plus difficile en fin de match, avec la sortie de Loïc Loval on a baissé d’un ton, mais on a bien résisté. C’était là l’essentiel.
Cette victoire doit être d’autant plus savoureuse que c’est vousqui avez inscrit le but. Votre premier cette saison ?
Après avoir raté une belle occasion quelques minutes avant, il me fallait absolument me racheter. J’étais dans un état d’esprit qui m’interdisait de baisser les bras. Il y avait évidemment un peu plus de pression, et de doute, mais il me fallait passer outre.
N’est-ce pas aussi une revanche par rapport aux critiques qui vous sont adressées ?
A vrai dire non ! Et puis, je n’en veux pas au public qui me siffle. Je reconnais qu’il m’arrive de faire de mauvais matches. Je dois l’assumer. Au cours de ma carrière, Vannes est mon 6e club, j’ai déjà eu l’occasion de côtoyer des supporters plus exigeants. J’admets les critiques.
Personnellement, comment expliquez-vous que vous soyez plus performant à l’extérieur qu’à La Rabine ?
Déjà, on ne joue pas dans la même organisation. Et peut-être que celui utilisé à l’extérieur me convient davantage. Cela dit, j’ai eu aussi des moments plus difficiles. Ce n’était pas forcément du doute. Mais, aujourd’hui, ça va mieux… comme une grande partie de l’équipe d’ailleurs.
Qu’est ce qui a changé par rapport au match de Metz ?
Inconsciemment, on a peut-être eu tendance à se reposer sur notre bon mois de décembre. Surtout qu’ensuite, on avait obtenu un bon nul contre Evian (2-2). Aussi contre Laval et Metz, et contrairement à ces deux équipes, on n’a pas suffisamment mesuré le danger de notre situation.
En somme, il vous fallait une « claque » pour vous remettre les idées en place ?
Exactement ! J’espère maintenant que l’on va garder ces bonnes dispositions jusqu’à la fin. Que l’on sera capable de confirmer. Notamment à Reims dans une semaine, où nous attend un match très important.
De revenir ainsi à un point du premier relégable, ça doit redonner confiance ?
C’est sûr, mais il faut surtout garder cet état d’esprit et ne pas relâcher la pression. On devra se battre jusqu’au bout je pense, mais si l’on réitère ce genre de prestation, on devrait pouvoir se maintenir.
François LE DIFFON