Tour préliminaire de la coupe des confédérations, l’Unisport du Haut Kam affrontera demain samedi à 15h30 au stade de la Réunification de Douala le FC Sewe de San Pedro en match retour. La rencontre aller s’était soldée sous le score de 0 – 1, en faveur des camerounais. Les joueurs de l’Unisport tenue en échec dimanche dernier en match comptant pour la sixième journée de l’élite one par Sable de Batié 1 – 1, tentera d’obtenir sa qualification devant son public de Douala. Njoya Mesack, entraineur du FC Sewe de nationalité camerounaise dont les reporters de RFI annonçaient le limogeage est bel et bien sur le banc de touche des visiteurs. Il s’est ouvert à nos reporters.
Camfoot.com: Qu’est ce-qui n’a pas marché au match aller?
Njoya Mesack: Les personnes présentent au stade Robert Champoux ont pu constater que nous avions perdu ce match sur un détail. Après avoir pris le match à notre avantage, nous concédons un but à trois minutes de la fin. Durant les 90 min, il nous a manqué de la baraqua. Nous avons manqué plusieurs occasions de buts. Unisport par contre a obtenu deux occasions et a transformé une. Je mets cette défaite sur le manque de préparation, car le championnat ivoirien n’a pas encore débuté. Nous avions commencé les entrainements à peine douze jours avant cette rencontre. Avec une telle préparation, il n’est pas aisé de jouer contre une équipe solide comme celle d’Unisport. Pour ce match retour, nous comptons vingt-six jours d’entrainements. En trois semaines, nous pensons avoir rattrapé le retard.
Camfoot.com: En raison de cette défaite, il a été annoncé sur la Radio France internationale votre licenciement, qu’en est-il exactement?
Njoya Mesack: Certains journalistes doivent vérifier leurs sources d’informations. Je suis sous contrat avec le FC Sewe depuis trois semaines. Nous avons un contrat d’une année renouvelable. Les dirigeants comme moi vous diront qu’ils ne savent pas d’où est venue cette nouvelle, selon laquelle Jean Jacques Billi que je respecte devenait l’entraineur de Sewe FC. C’est sans doute pour la saison prochaine. Pour le moment c’est moi qui suis le patron technique de cette équipe.
Camfoot.com : Quel est l’état d’esprit actuel de vos troupes?
L’information selon laquelle le coach avait été limogée a contribué à déstabiliser un tout petit peu le groupe. Nous avons remis tout le monde en place. Le moral est au beau fixe. Dire qu’un entraineur est viré parce qu’il a perdu un match international contre une grande équipe comme Unisport. Vous perdez 0 – 1, c’est vrai c’est à Abidjan. Vous êtes recruté il y a à peine deux semaines. On annonce que vous êtes limogés. Je crois que RFI devrait vérifier ses sources.
Camfoot.com : Un mot sur le championnat ivoirien
Njoya Mesack: Le championnat débute ce vendredi en Cote d’Ivoire. Nous sommes encore entrain de préparer le championnat. Le réalisme aurait voulu que nous prenions au moins 45 jours pour la préparation foncière, tel n’a pas été le cas. Car tout le monde était mobilisé par la coupe d’Afrique des nations, et le championnat n’a été lancé. Nous entendons faire mieux que l’année dernière. L’année écoulée nous nous sommes classés troisième, avec le même nombre de point que le second.
Camfoot.com : Comment êtes-vous arrivé sur un banc de touche du club de San Pedro?
Njoya Mesack: Je n’arrive pas en Cote d’Ivoire comme un cheveu dans la soupe. J’ai été contacté par un dirigeant de club Ivoirien qui en ce moment voulait un entraineur camerounais qualifié. Le profil était d’avoir une licence A. Cette période j’officiais à l’école de football des brasseries du Cameroun. J’ai eu cette proposition. Etant donné que j’étais professeur certifié d’épreuves physique et sportives, il me fallait me rendre au ministère de la fonction publique, afin d’obtenir une mise en disponibilité. C’est de cette manière que j’ai pu faire le déplacement. A mon arrivée, on m’a présenté ce club qui avait beaucoup de problèmes. J’ai comme premier challenge maintenu l’équipe en première division. Quelques mois plus tard, j’ai pris une équipe de seconde division qui s’y trouvait depuis près de cinquante années. Nous avions accédé à la première division la même année, je parle d’AZOPE FC. Cette équipe malheureuse a replongé, car les dirigeants ont eu des difficultés. Ils se sont tous rendus au Ghana. Je crois que c’est grâce à ce parcours que le président Eugène Diomande m’a contacté de Paris ou il résidait. Il m’a demandé de prendre le Sewe afin de mettre mon expertise à son service.
Camfoot.com : Pouvons-nous avoir une idée du groupe qui jouera contre Unisport demain?
Njoya Mesack: Permettez que je garde ceci pour demain. Car la réunion technique n’a pas encore eu lieu. Il faut regarder l’état mental, et physique des joueurs. Je vais m’entretenir tout à l’heure avec le médecin, il me dira ce-qu’il est lieu de faire. C’est après m’être entretenu avec l’équipe médicale, que je vais faire la réunion technique, et choisir les onze entrants.
Camfoot.com suivez-vous l’actualité sportive au Cameroun
Njoya Mesack: Bien sûr, Bien sûr! A l’étranger, vous appréhendez mieux la valeur de votre pays. Je n’ai aucune difficulté majeure en Cote d’Ivoire. Mais j’ai de temps à autre la nostalgie du pays. Pas une journée ne s’écoule sans que je ne consulte l’internet ou je ne regarde une télévision camerounaise.
Camfoot.com: Comment vous-avez trouvé la prestation des lions indomptables contre la Guinée Bissau en match de qualification pour la can 2013 en Afrique du Sud?
Njoya Mesack: J’ai été très content. Car j’ai mal digéré l’absence de la sélection du Cameroun à la coupe d’Afrique coorganisée par le Gabon et la Guinée Équatoriale. J’ai eu très mal. Car très souvent vous recevez des insultes. On nous rappelle que nous avions été éliminés par le Sénégal, que nous ne vallons plus rien. Et ceci nous blesse. La victoire de dimanche contre la Guinée Bissau m’a faite un très grand bien.
Propos recueillis par James Kapnang à Douala