Neguele Ndamgoua, originaire de l’extrême Nord du Cameroun, a été choisi
pour représenter l’arbitrage africain aux jeux olympiques de Londres
2012. La jeune dame a répondu à nos questions avant son départ pour le Royaume-Uni.
Quel est votre sentiment après ce choix que la CAF a porté sur vous
pour représenter l’arbitrage africain à Londres ?
Je suis animé par un énorme sentiment de joie. Je suis fier d’une part
de représenter mon pays le Cameroun. D’autre part je suis également
très heureuse de représenter l’Afrique. Car il n’est pas évident pour
nous arbitres africains de prendre part à des grandes compétitions
internationale comme la coupe du monde ou les jeux olympiques et de
jouer les demi finales ou la finale. Ma joie est encore plus grande
quand je revois le filtre sélectif mis en jeux pour notre désignation.
Dans tout le continent nous ne sommes que trois femmes à prendre part
à cette expédition londonienne. J’ai toujours
voyagé avec ces assistantes. Nous gardons de très bons contacts.
Sur quels critères a été effectué ce choix ?
Nous avions effectué un stage tout récemment. Notre trio a été suivi
pendant près de cinq années. Je dirige toujours avec mes assistantes
suscitées. Nous avions cumulé des expériences pendant des rencontres
internationales organisées par la FIFA et la CAF. J’ai été suivi sur
le terrain pendant dans des années lors des matchs internationaux et
au cours des regroupements organisés par la FIFA. Ce choix n’est pas
porté de façon hasardeuse
Nguele Ndamgoua, ne femme sûre d’elle ?
J’ai la ferme conviction que nous allions honorer l’Afrique à Londres.
Quand les instances qui régulent le football mondial et continental
prennent leur temps pour désigner un arbitre, ceci signifie que cet
arbitre est prêt physiquement et psychologiquement. Et je puis vous
dire que je suis prête. J’ai confiance en moi. Je compte sur mes
potentialités. Je compte également mettre à profit les 17 lois de
l’arbitrage que j’ai apprises dans mon pays et que la FIFA a mis à
notre disposition. Je suis prête mentalement, je suis prête pour aller
sur l’aire de jeu.
Vous brisez le mythe qui réduit l’arbitrage à un métier d’homme ?
L’arbitrage n’est pas une affaire d’homme. Il n’y a pas deux lois,
mais une seule valable aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Je parle des 17 lois de la FIFA. Je puis vous rassurer que les femmes
sont bien meilleures dans certains matchs que les hommes. Ce n’est
certes pas facile. Mais je tiens à dire à mes sœurs de tenir bon
physiquement, et mentalement. Avant d’affronter ce métier, il faut
avoir l’amour et la volonté d’arriver au bout. Car si aujourd’hui je
représente mon pays voire la CAF, c’est parce que j’ai eu cet amour et
de la volonté.
Votre parcours en deux mots ?
J’ai commencé l’arbitrage au niveau national en 2000 et je suis passé
internationale en 2007
Votre souhait pour ces JO?
Mon souhait est d’arbitrer la finale de ces jeux olympiques. J’ai eu à
jouer les demi-finales de la coupe du monde. Ce n’est pas la finale
qui me fera peur. Je suis prête !
Un dernier mot
Impossible n’est pas camerounais.
Le trio africain
- Arbitre central : Neguele Ndamgoua (Cameroun)
- Première assistante: Kempa (Togo)
- Deuxième assistante: Bakoto (Madagascar)