Président général de l’oiseau de la Menoua depuis le début de la maladie de docteur Pierre Nguefack, Tsobgny Hughes, dans un entretien accordé à la rédaction de Camfoot.Com parle de la gestion des affaires courantes du club de la Menoua. Tout en apportant un certain nombre de démentis et précisions, relatifs au fonctionnement et aux difficultés de l’équipe, il ne manque pas de lancer un appel à l’endroit des élites de la Menoua en vue de leurs appuis multiformes.
Camfoot.com: Monsieur Tsobgny Hughes est ce que vous pouvez nous parler de la situation administrative de l’Aigle royal de la Menoua quand on sait que le président Pierre Nguefack est annoncé pour malade depuis plus de deux ans ?
Tsobgny Hughes: Votre question est la bienvenue. Je suis quelqu’un qui n’aime pas trop avoir affaire aux médias. Je laisse n’importe qui faire n’importe quoi, raconter ce qu’il peut raconter. Mais je peux vous dire que je suis dans l’Aigle royal de la Menoua depuis environ quatre ans. J’ai travaillé avec le président Nguefack et depuis trois ans il est indisponible. Moi je suis là, je veille au petit grain, je gère l’équipe au quotidien. Au niveau de l’administration, le président Nguefack est président d’honneur de l’Aigle royal de la Menoua, moi qui vous parle je suis le président général. J’ai deux vice-présidents à savoir Tamo Michel et maître Donfack. Il y a également un responsable administratif qu’est maître Fomi Azaï et un manager général. Je vais vous dire que quand on parle de manager général les gens ont tendance à prêter à confusion. Le manager général c’est pour l’encadrement technique du club. Ce n’est pas pour gérer l’Aigle. Il faut que je vous le dise et les gens doivent comprendre cette précision là. Monsieur Wamba Petit Michel est manager général c’est-à-dire qu’il gère l’aspect technique de l’Aigle.
Camfoot.com: On sait que depuis le début de la saison El-Pacha n’a toujours pas une situation financière confortable. Qu’est ce qui est en train d’être fait en ce moment pour mettre les joueurs dans de bonnes conditions de travail ?
Tsobgny Hughes: Qu’est ce qui vous fait croire que Aigle n’a jamais eu une bonne situation financière ? Est-ce que vous avez vu les joueurs en train de faire la grève ou en train de mendier ? Quels sont les indices qui vous ont permis de le penser ?
Camfoot.com: On parle régulièrement au sein de l’équipe des arriérés de primes d’entraînements et de matches…
Tsobgny Hughes: Naturellement qu’est-ce que vous voulez monsieur. Il en est de même dans toutes les équipes du Cameroun. Le championnat camerounais est ce qu’il est. Si sur dix primes je paie six, et qu’il manque quatre, et que je m’arrange à ce que le quotidien des gars là soit assuré, c’est-à-dire les primes d’entraînements, que voulez-vous d’autres…
Camfoot.com: Quand les résultats ne suivent pas sur le terrain avec ce problème d’arriérés de primes (Aigle a 24 points) n’y a-t-il pas lieu de penser qu’il y a quelque chose qui cloche?
Tsobgny Hughes: Je vous rappelle que Aigle n’a jamais perdu un match à cause des primes. Nous avons un championnat assez disputé au Cameroun, un championnat à trois points. Jusqu’à la 3e et 4e place, aucune équipe n’est sûre de rester en Mtn Elite One. Dire que Aigle a perdu un match à cause des primes je suis désolé. Ceux à qui vous avez suivi cette information, aller leur dire que moi, porte parole de l’équipe pour le moment j’ai dit non.
Camfoot.com: Pensez-vous que votre position actuelle, 11e sur 16, est sécurisante?
Tsobgny Hughes: Prenez un peu le classement à partir de la troisième place et vous essayer de voir les différentes positions. Vous voyez qu’aujourd’hui nous avons gagné (match contre Sable 20e journée, Ndlr) pour monter à 24 points. Il y a encore des matches jouables, surtout qu’il reste dix journées devant nous. Là je puis dire que tout est jouable.
Camfoot.com: Quelles sont les stratégies mises sur pied pour que l’oiseau de la Menoua ait à sa disposition les moyens nécessaires pour terminer la saison en beauté ?
Tsobgny Hughes: C’est une compétition qu’on a démarrée et on a défini un certain nombre d’objectifs. Pour le moment on est en train d’y penser. Votre question va m’appeler à lancer un appel à l’endroit de l’élite de la Menoua. L’Aigle ce n’est pas le club de Tsobgny Hughes, ni de Tamo Michel et encore moins celui de maître Donfack ou de docteur Pierre Nguefack. C’est bel et bien l’Aigle de la Menoua et les gens font semblant de l’ignorer. Ce n’est pas mon ménage, c’est l’équipe d’un département et je suis un peu déçu du fait que quand il y a un match le public est là seulement pour faire du bruit. Ces gars qui viennent jouer ils ont fait comment pour arriver à Dschang, ils vivent où et mangent quoi ? Alors au lieu de se rapprocher de nous, qui sommes les dirigeants de l’équipe, pour apporter leur coup de pouce les gens ne cessent de bavarder pour rien. Nous n’avons jamais refusé que les fils de la Menoua aient un droit de regard sur leur équipe. J’ai eu l’onction, je suis là et travaille. S’ils viennent je fais avec ; s’ils ne viennent pas l’Aigle c’est une roue qui tourne. Je fais ce que je peux faire et le moment venu je vais partir.
Entretien mené à Dschang par Francis Kamga