Rigo Gervais l’entraineur du Sewe Sport de San Pedro s’ouvre à notre rédaction. Au cours de l’entretien, il fait le point sur la préparation de son équipe avant le match de cet après midi contre Coton Sport Sport à Garoua et évoque les forces de ses joueurs. Pour finir, il promet à ses supporters les trois points de la rencontre. Entretien…
Quel est l’état d’esprit de votre groupe à quelques jours de votre confrontation contre Coton Sport de Garoua dimanche prochain ?
Nous sommes en ordre de bataille. Nous avons gagné le premier match (Recreativo di Libolo (3 – 1 ndlr). Il faut confirmer à Garoua.
Connaissez-vous Coton Sport ?
Nous connaissons bien l’entraineur de Coton Sport, puisse qu’il a été à l’Asec Mimosa. Il connait bien le Sewe et le Sewe le connait. Nous avons regardé leur match contre l’Espérance de Tunis. Nous avons aussi suivi leur match contre l’Afad de Djekanou, un autre représentant de la Côte d’Ivoire dans la compétition (Eliminé en 8ème de finale par une double victoire de Coton Sport 0 – 1, 2 – 1, ndlr). Nous savons que Coton est une équipe coriace, qui se regroupe bien et qui se projette aussi bien. Il (Coton) compte comme beaucoup d’équipe africaine plusieurs individualités.
Avez-vous quelques inquiétudes avant le match de dimanche ?
Quand tu joues chez l’adversaire, surtout en Afrique tu es inquiet de l’environnement… Mais sur le gazon vert, vous êtes onze contre onze. A ce niveau, je pense que nous avions une équipe capable de faire un bon résultat ici (Garoua ndlr).
Vous avez remporté votre premier match, Coton Sport a perdu le sien. Est-ce que vous effectuez le déplacement en posture de favori de ce match ?
Oui et non ! Oui parce que battre le représentant angolais (Recreativo di Libolo) n’était pas donné. Car il a fait une bonne prestation contre l’Espérance lors de la première journée. Non parce que Coton Sport est aujourd’hui face à challenge et est obligé de se relancer dans la compétition. Ça sera un match très difficile, puisse que Coton Sport doit tenter de jouer son va-tout. Je pense que nous avons les hommes prêts pour tenir le choc.
Avez-vous déjà planifié votre séjour avant le match?
Le programme est le même. Compte-tenu du voyage, nous sommes obligés d’arriver, voir les choses en face avant d’établir un programme. Nous sommes arrivés et nous avons fait un programme. Nous allons nous entrainer à Douala. Nous allons rallier Garoua vendredi, nous ferons la reconnaissance du terrain, puis on jouera. Il faut dire que les garçons sont prêts.
N’avez-vous pas peur de l’expérience de Coton Sport en champions league, quand on sait que c’est une équipe qui a eu à jouer la finale de cette compétition ?
Avec le nivellement des valeurs, les équipes africaines se valent. Vous pouvez vérifier ça avec les sélections africaines. Le Cameroun a été coiffé au pilori par le Cap Vert (éliminatoire CAN 2013 ndlr). Il faut qu’on arrête ce genre de complexe en Afrique. J’ai vu les soudanais d’Al Ahly Shendy arriver en Côte d’ivoire, ils nous ont minimisés et ils ont pris une claque 4 – 1. Nous nous sommes même permis de rater un penalty. La Côte d’ivoire est un pays de football et regorge de nombreux talents. L’entraineur de Coton Sport en sait quelque chose à ce sujet. Nous respectons l’expérience africaine de Coton. Mais je dis qu’il faille arrêter avec ce genre de mentalité. Aujourd’hui tout le monde a de l’expérience et chaque équipe peut gagner un match.
L’entraineur de Coton maitrise le football ivoirien n’avez-vous pas peur qu’il ait maitrisé vos stratégies ?
Oui, il nous connait bien à Abidjan. On s’est croisé plusieurs fois en match (championnat ivoirien ndlr) et il connait les résultats qu’on a eus. On se connait bien dans tous les cas. De la même manière qu’il maitrise le football ivoirien, c’est de la même manière que nous maitrisons ses schémas. C’est un bon entraineur, même si les choses se sont mal-passées pour lui à Abidjan, il reste un bon entraineur. Coton Sport n’est pas arrivé à ce niveau de la compétition par hasard. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes venus en terrain conquis. Nous respectons Coton Sport sans avoir peur d’eux. Nous sommes venus faire un bon résultat.
Votre DG nous a dit : « On va à Garoua prendre les trois points et rentrer à Abidjan avec ». Êtes-vous de cet avis ?
Nous sommes venus jouer carrément notre chance, puisse que c’est un match de poule. Nous sommes venus au Cameroun pour nous imposer. Chaque journée à trois points et nous sommes venus chercher les trois points.
Quelles sont les forces du Sewe Sport cette saison ?
(Rire) Force ? Je pourrais dire que nous sommes en confiance. Quand une équipe est en confiance, c’est très bien. Nous sommes en confiance !
Quelles sont vos atouts défensifs ?
C’est la confiance du groupe. Nous avons un bloc équipe. Notre équipe a été bâtie en quatre ans. Elle monte en puissance. Les joueurs se connaissent bien et ont un vécu ensemble. Nous avons joué plusieurs fois la coupe d’Afrique, nous avons échoué en quart de finale. Cette année nous avons réussi. Je pense que les joueurs ont une expérience africaine. Sur le plan individuel, il faut dire que les joueurs ont commencé à pointer le nez à l’équipe nationale A de Côte d’Ivoire. C’est important d’avoir des joueurs qui côtoient les Drogba au sein du Sewe. Nous avons aussi notre colonie étrangère qui est d’un apport important. Tous ces facteurs mis ensembles, je pense que nous aurions notre mot à dire contre Coton.
Parlez-nous de vos étrangers …
(Rire) Il y a un camerounais que vous connaissez bien, Ngako Rostand, Alinou Garba du Niger. Nous avons un autre camerounais qui est blessé, Fehle. Il est resté à Abidjan. Le Sewe est certes novice dans la compétition, mais nous ne sommes pas une petite équipe. Vous le constaterez au stade dimanche.