De retour du Lesotho où ses poulains ont enregistré une victoire (3-0), l’entraîneur national des cadets pense que le match retour sera difficile.
Vous revenez du Lesotho où vos poulains se sont imposés sur le score de 3 buts à 0. Pouvez-vous nous parler de cette rencontre ?
Le match n’a pas du tout été facile à cause du climat. D’autant plus que l’adaptation n’a pas été évidente. La victoire nous l’avons eue, mais ce n’est pas la clé de mon travail. En réalité, je suis là pour former ces jeunes. Et c’est à eux de se battre pour la victoire. Malgré les difficultés rencontrées sur place, je suis satisfait de leur comportement car ils ont imposé leur rythme.
Justement en ce qui concernent les conditions climatiques, comment ont-ils fait pour dominer ce temps froid (-2°c) au Lesotho ?
A mon avis, ils ont puisé dans leurs ressources psychologiques pour prendre dessus au cours de cette rencontre. Il y a notamment eu l’envie de gagner, l’engagement, le mental très fort. Bref, c’est l’esprit Lion qui leurs a permis de surpasser cet obstacle naturel. Ce qui n’a pas du tout été facile. C’est pour cette raison que je me réjouis du résultat, parce que mes poulains se sont battus.
Cette victoire constitue un avantage psychologique sur l’adversaire. Peut-on penser que le match retour du 12 septembre prochain à Yaoundé ne sera qu’une formalité?
Pas du tout. C’est un match qui va se jouer. Il est important que les résultats du match aller ne trompent personne. L’équipe du Lesotho est en voie de développement. Elle joue bien au football. Donc, le match sera plus difficile. C’est à nous de faire de notre mieux pour obtenir notre qualification pour le tour suivant.
Vous avez mis sur pied cette équipe, totalement reconstruite, pendant un trimestre. Etes-vous satisfait de la performance de vos poulains ?
Ils sont sur la bonne voie. Il est vrai que leur mise à niveau n’a pas été facile. J’ai pris les gamins dans des centres de formation sans niveau. La formation que je leurs donne met l’accent sur la coordination, la technique et les tactiques. Certes, il y a un grand plus, ils font leur chemin et ce n’est pas parce qu’ils viennent de gagner un match que je dirai qu’ils sont déjà performants. Il y a encore beaucoup de travail à faire et nous sommes déterminés à leur donner un très bon niveau. Comme cela se fait en Occident où, dès le bas âge, les joueurs s’affirment.
Qu’est-ce qui entre dans votre programme immédiat ?
Il s’agira de détecter des talents partout dans le pays. Je me réjouis que la direction technique nationale ait été mise sur pied. Cela va nous permettre d’accélérer cette formation des jeunes. Quant au plus immédiat, nous allons poursuivre avec les séances d’entraînement dans l’objectif de préparer le match retour. Pour cela, nous entrons en stage dès ce vendredi 3 septembre 2010 dans la ville de Douala. La première séance d’entraînement aura lieu cet après-midi, à 16h, au stade de la Réunification.
Propos recueillis par Gertrude Guimatsia (stagiaire)