Le secrétaire général de la ligue de l’Ouest décrypte la première phase du championnat qui vient de s’achever. Tout en saluant le sacrifice des officiels, il plante le décor des barrages.
Camfoot.com : Quelles sont vos impressions au terme de la première phase du championnat provincial ?
Raphaël Tchoumbouen :Mes impressions sont un peu mitigées, parce que le championnat s’est déroulé en dents de scie. Eu égard aux nombreuses difficultés financières que nous avons eues et le retard que nous avons accusé au début du championnat. Sinon, globalement, nous avons réussi à finir avec les phases aller et retour du championnat. Il reste les barrages. Nous tirons un coup de chapeau aux arbitres qui ont bien voulu nous aider, ainsi que les commissaires, à arriver à ce stade sans grands moyens.
Camfoot.com : Mais, pourquoi les problèmes financiers persistent depuis un certain nombre d’années ?
Raphaël Tchoumbouen :Disons que, en ce qui concerne les problèmes évoqués tantôt, il faut reconnaître que nous n’avons pas commencé le championnat à temps parce que nous n’étions pas encore aux affaires. Ensuite, les équipes n’avaient pas de moyens non plus, la ligue elle-même avait beaucoup de dettes : les tarifs des licences ont été revus à la baisse. Pour ce qui est des subventions, il m’est revenu que les subventions sont arrivées… en tout cas, je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui gère les finances de la ligue. Il m’est revenu qu’il y a eu une petite subvention qui a permis, peut-être, de gérer quelques matches. Mais, je le répète, le premier coup de chapeau revient aux officiels, qui se sont beaucoup sacrifiés à diriger les matches sans frais, ni un appui de transport. Il faudrait que la ligue répare ça.
Camfoot.com : Vous aviez fait une note pour aviser les acteurs contre les tractations et négociations qui se passeraient lors de certains matches. Au terme de cette première phase, votre appel a-t-il été entendu ?
Raphaël Tchoumbouen :Vous savez, globalement, quand je fais un rappel à l’ordre pareil, c’est beaucoup plus que les acteurs se méfient et que chacun puisse veiller au grain. Ce n’est pas le secrétaire général qui doit descendre sur le terrain pour contrôler tout le monde. Il y a des choses qui se passent sur des aires de jeu, même en plein air. Tout le monde le sait ! Lors des matchs de première ou de deuxième division. Il ne faudrait pas qu’on joue à l’autruche. Sinon que, j’ai fait un rappel, et j’ai dit que chacun répondra de ses actes. Il ne faudrait pas qu’au moment venu, nous portions les chapeaux à la place des autres.
Camfoot.com : Les barrages sont annoncés. Vous étiez en réunion de préparation tout à l’heure. De quoi a-t-il été question ?
Raphaël Tchoumbouen :Il faut retenir que nous programmons les barrages pour le 13 septembre. Ceci parce que, Bandja étant encore en quart de finale de coupe du Cameroun et devra livrer son match retour à Garoua le 10, le premier chronogramme a été changé. Les matches sont maintenus, mais l’ordre sera un peu renversé. L’équipe de Bandja devait jouer normalement le mercredi. Les matches de jeudi, 14 septembre, vont se jouer plutôt mercredi pour que Bandja ait au moins un jour de répit.
Camfoot.com : Peut-on espérer, par rapport aux performances des équipes que vous avez vues évoluer dans le championnat, que ce soient les meilleurs qui seront aux barrages et que l’Ouest aura un bon représentant ?
Raphaël Tchoumbouen :Oui. Globalement, ce sont pratiquement les mêmes qui arrivent depuis l’année dernière. Quand je regarde le classement, ce sont les mêmes équipes : Unisport remplace Fédéral, et Renaissance qui était là un an auparavant remplace Cefoke. Ce sont des équipes qui ont bien ménagé leur monture. Ce sont des vieilles équipes. Je crois qu’elles vont aller loin. Pour le niveau, je n’ai pas d’inquiétude.
Camfoot.com : Comment expliquez-vous cette constance ?
Raphaël Tchoumbouen :On peut l’expliquez facilement : sur les 28 clubs de l’Ouest, beaucoup sont des centres de formation, c’est-à-dire ce sont de jeunes enfants. Les équipes n’ont pas de moyens, et aujourd’hui, il n’y a même plus de subventions pour les clubs. Ça fait qu’ils jouent beaucoup plus au Coubertin. A l’opposé, il y a des équipes de renom, qui ont le concours des élites et autres qui mettent un peu plus les moyens. Vous savez c’est le nerf de la guerre : tant que vous n’avez pas d’argent, vous n’aurez pas de bons joueurs, vous n’aurez pas de bons entraîneurs, vous ne pouvez pas bien préparer les matches, etc.
Propos recueillis par Kisito NGALAMOU