L’entraineur des gardiens de buts des Lions indomptables parle des forces des gardiens qu’il a sélectionnés. Il évoque aussi la collaboration avec Denis Lavagne.
Comment avez-vous accueilli votre nomination comme entraineur des gardiens de buts des Lions indomptables ?
Comme toute nomination à ce niveau, j’ai été très content d’avoir été honoré par la haute hiérarchie qui m’a refait confiance en me rappelant au niveau de l’équipe nationale fanion, c’est une très haute marque de confiance, je retrouve une maison que j’ai quittée il y a six ans et ça fait plaisir.
Six ans après, qu’est ce qui a changé dans cette maison Lions indomptables ?
L’équipe des Lions reste l’équipe des Lions, c’est-à-dire l’équipe chérie de tous les camerounais. C’est une très lourde charge lorsqu’on vous confie l’encadrement de ce groupe. Me demander ce qui a changé, de l’effectif que j’ai laissé, je retrouve trois joueurs Kameni, Eto’o et Makoun. C’est une équipe qui est en pleine reconstruction et si je me fie à l’ambiance que j’ai retrouvée dans ce groupe, je crois qu’il y a beaucoup d’espoir parce que les jeunes semblent réceptifs. Je crois que ça promet beaucoup de bonnes choses.
Par le passé vous avez travaillé avec Idriss Carlos Kameni. Cela a-t-il été facile de reprendre avec lui ?
J’ai passé trois ans avec Idriss et j’avoue que pendant les trois ans, il a donné beaucoup de satisfaction. Nous avons participé à beaucoup de tournois et à ses différents tournois, il a toujours essayé de se hisser au haut niveau. Il a toujours été parmi les meilleurs, je me souviens à la coupe des confédérations en France (2003), il n’a encaissé qu’un seul but malgré la valeur des équipes qui étaient en face. Nous avons été au tournoi de Tunis et il a été sacré meilleur gardien du tournoi. Nous avons fait la Can de Tunisie ensemble et il a donné le meilleur qu’il a pu, il ne m’a jamais déçu, j’ai toujours cru en lui, je crois qu’il reste et demeure un grand gardien. A côté de lui nous retrouverons dans le futur, Ndy Assembe, qui a également fait ses preuves dans cette équipe. Vous allez également retrouver le jeune Efala qui donne satisfaction au niveau des sélections des jeunes. Je l’ai suivi aux jeux africains dernièrement à Maputo, je crois que c’est l’un des espoirs de notre football.
Vous avez travaillé hier avec Idris Carlos Kameni, vous pensez qu’il a gardé la même forme, c’est le même gardien que vous avez connu ?
En une séance de retrouvaille ce n’est pas possible de pouvoir apprécier la valeur intrinsèque d’un gardien. Mais je crois quand même que un gardien du niveau de Kameni ne peut pas tout perdre en quelques jours, il reste le grand gardien qu’il a été je crois. Les autres qui sont avec lui, s’ils sont dans le groupe c’est parce qu’ils ont fait leur preuve quelque part.
A vous écouter on peut penser que vous avez déjà votre numéro 1 ?
Tout le monde est sur le même départ, c’est à partir des prestations de chacun à l’entrainement que nous pourrons déterminer qui est le numéro 1, le numéro 2 et le numéro 3. Il faut aussi l’avouer nous sommes à un tournoi que nous allons préparer en trois jours, ce n’est pas en trois jours que vous allez apprécier la valeur intrinsèque d’un gardien de but. Ce qui est important c’est que nous soyons ensemble, nous allons au fil du temps savoir qui est qui.
En quoi va consister votre travail avec les trois gardiens pendant ce stage ?
Le programme est là, c’est des gardiens qui appartiennent déjà à un groupe, je ne vais pas dire ici que je vais leur apprendre quoi que se soit, c’est des gardiens bien formés qui ont de la valeur. On ne peut pas en deux ou trois jours dire qu’on va tout donner à un gardien de but. Ce que je peux faire, c’est essayer d’apprécier globalement ce qu’ils ont comme bagage et on revient ensemble dessus. Physiquement on va les tester, au niveau de la technique on va très rapidement revenir sur quelques éléments techniques, il faut rapidement coordonner leur jeu avec celui de leurs partenaires sur le terrain.
Pour les prochaines sorties est ce qu’on peut s’attendre à voir de nouveaux gardiens, ou alors vous allez vous limiter à ces trois gardiens ?
Le Cameroun reste et demeure un très grand vivier de grand gardien, tout le monde le sait, il y a un effectif qui est là que nous avons ciblé, nous ne sommes en place que depuis deux semaines, après ce tournoi il y a le championnat qui va reprendre, c’est au cours de ce championnat que nous pourrons voir qui peut faire quoi au niveau local, nous allons essayer de suivre tout le monde afin d’avoir un effectif dans le quel à chaque fois nous allons puiser en cas de besoin.
Pour le match de ce vendredi contre le Soudan, qui va choisir le gardien, c’est vous ou l’entraineur principal ?
Je le fais en accord avec le coach principal, je me limite à des propositions et c’est à lui que revient le dernier mot sur la sélection d’un joueur, c’est dans cette philosophie que nous allons travailler.
Vous êtes ensemble depuis deux semaines, avez-vous l’impression que le coach principal est réceptif, qu’il va vraiment vous associer à la prise des décisions ?
Depuis que nous sommes là, il prononce toujours le mot ensemble, ça veut dire qu’il compte beaucoup sur nous, il nous l’a dit, il nous fait confiance. Nous tacherons de mériter cette confiance qu’il daigne placer en nous, nous lui faisons confiance parce que nous savons qu’il va nous mener à bon port.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé