Le président de Coton Sport de Garoua que nous avons rencontré à la Fédération Camerounaise de football alors qu’il est venu répondre à une convocation de la chambre des recours, nous donne sa part de vérité sur cette affaire Coton Sport – Unisport, née de la demi-finale retour de la coupe du Cameroun qui a opposé les deux équipes au stade Omnisports de Bepanda à Douala.
Camfoot.com: Depuis le déclenchement de l’affaire Coton Sport – Unisport, comment on prend l’affaire dans l’équipe du
nord ?
Pierre Kaptené: Nous la prenons avec beaucoup de regret, parce que ce sont des problèmes qu’on aurait pu éviter si dès le départ la chose n’avait pas été traitée de façon informelle comme elle a été, parce que en fait il s’agit d’un problème conséquent d’une gestion de l’informelle de ce qui ne devrait pas l’être. Parce que c’est une compétition qui est régit selon les règles auxquelles tout le monde doit se soumettre lorsqu’on accepte de participer à la compétition. Malheureusement il est arrivé que sur des déclarations des personnes, on a cru voir les règles qui ne sont consignées nulle part et qui ne peuvent être opposées à aucune requête et c’est ça qui créé l’imbroglio que nous connaissons aujourd’hui. C’est regrettable. Maintenant
il y a des erreurs qui sont commises et il faut pouvoir les réparer en sauvegardant le sport bien entendu, mais je dis qu’on aurait pu éviter tout cela.
Camfoot.com: Coton Sport a porté l’affaire au niveau de la chambre des recours, est-ce à dire que la décision de rejouer le match ne vous satisfait pas ?
Pierre Kaptené: Dans la première décision qui est rendue, effectivement pour nous il y a une certaine partialité parce que le problème ne se pose pas au moment où les deux équipes sont à égalité sur les deux matchs et il fallait gérer cette égalité. Pour certains il fallait aller à la prolongation, pour d’autres la qualification était acquise. Nous pensons que la chambre en tranchant n’a pas lu les textes et c’est ce que nous décrions et que nous avons porté à la chambre des recours.
Camfoot.com: Et si la chambre des recours rejouait le match, vous êtes prêt à vous représenter sur le stade de Bepanda ?
Pierre Kaptené: Le rejouer en respectant certains préalables, parce que dans la première décision on dit que le match doit être rejoué c’est-à-dire que Unisport gagne son avantage et nous nous perdons notre bénéfice du match retour, ce que nous ne pouvons accepter. Si c’est une situation où chacun doit faire une concession, nous partons donc sur une situation où les deux équipes sont à égalité et qu’il faille maintenant trouver une solution sportive, à ce moment là nous sommes prêts à apporter notre contribution.
Camfoot.com: Au cas où la chambre de recours annonçait Unisport qualifié, comment allez-vous réagir ?
Pierre Kaptené: Si c’est la chambre des recours, on dit bien que c’est le dernier recours, si tel est le cas on se pliera malgré nous, mais nous décrions quand même cette situation. Mais nous pensons qu’elle est suffisamment armée pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs que la précédente chambre.
Camfoot.com: On vous a vu avec le président de l’Unisport, est-ce à dire qu’entre les deux équipes il n’y a aucune animosité ?
Pierre Kaptené: Il ne saurait être question d’animosité, et de toutes les façons à la fin du match à Douala, nous nous sommes retrouvés pour décrier ce que je vous aie dit au début parce que lui, il a assisté au tirage au sort. Je n’avais malheureusement pas assisté à ce tirage au sort. Pendant ce tirage au sort, des personnes auraient déclarées qu’il y a une équipe qui reçoit en l’occurrence Coton Sport et que les buts à l’extérieur comptent double. À la réunion technique d’avant match, il n’a pas pu assister, moi si et pendant cette réunion technique, les officiels ont précisé les règles qui devaient régir l’égalité. On avait dit que si Coton gagnait avec la marge d’un but on allait aux prolongations et que si Unisport gagnait, il passerait, même en cas de nul. Mais connaissant les problèmes que nous avons eu par le passé en demi-finales, nous avons insisté que ce soit consigné sur le procès verbal de la réunion technique, ce qui a été fait et cela a été visé par le coach adjoint de Unisport de Bafang. Mais le président n’était pas au courant de cette situation. Je lui dis que nous sommes victimes d’une gestion vraiment dépassée parce que si l’information avait bien circulé dans les manières requises, on n’arriverait pas à cette situation.
Camfoot.com: Il y a aussi que Sahel de Maroua qui vous accuse d’avoir cosigné un document pour qu’on ajourne le match et vous êtes venus jouer ?
Pierre Kaptené: Nous accuser non. Nous avons de manière un peu solidaire cosignés un document qui expliquait les difficultés que nous avons, nous les équipes de la partie septentrionale de rejoindre le sud dans les commodités qui sont celles de nos équipes sœur d’ici, malheureusement la direction générale de la Fecafoot n’a pas suivi cette requête expliquant qu’elle a pris une décision et elle est revenue dessus et qu’il était difficile qu’elle reprenne une troisième décision. Pour nous, nous avons quand même pu attraper un dernier avion pour regagner le Sud, mais ce n’était pas le cas de Sahel, donc ce n’était pas une trahison.
Camfoot.com: Est-ce que Coton Sport tient vraiment à cette coupe du Cameroun ?
Pierre Kaptené: Vous me donnez là l’opportunité d’expliquer à vos lecteurs que la coupe pour nous n’est pas un objectif à tout prix parce qu’en fait si on la prend comme un objectif une fois qu’on l’a gagné, cela veut dire qu’il n’y a plus rien à faire. Nous avons dit que nous sommes là pour encadrer des jeunes. Lorsqu’ils remportent le trophée, cela veut dire que le travail que nous faisons est de bonne qualité. C’est tout. Même la coupe n’est pas un objectif, tout comme le championnat. On gagnera une coupe, on en perdra d’autres, mais ce n’est pas pour autant qu’on va arrêter l’encadrement des jeunes.
Camfoot.com: Un dernier mot aux supporters de Coton sport qui attendent certainement la décision de la chambre des recours ?
Pierre Kaptené: Comme par le passé nous resterons disciplinés. Nous respecterons les règles qui gèrent cette compétition, parce que nous pensons que les règles constituent la fondation de tout organisme et si nous commençons à escamoter ces règles, cela veut dire que nous construisons nous même notre ruine et ça nous ne pouvons pas nous le permettre.
Entretien mené par Guy Nsigué à Yaoundé