Comme tous les dimanches, le ministre Philippe Mbarga Mboa était le 12 décembre au complexe sportif de l’Ecole normale supérieure pour jouer au basket-ball. Le joueur au dossard 23 portant le nom de Jordan est resté le même. Très relaxe…
Monsieur le ministre vous prêcher là par l’exemple…
Il n’y a rien de particulier. Je suis attaché à ce milieu dans lequel je me reconnais. Je suis un sportif. Et le sport devrait accompagner chacune de nos activités. Ceci permet de mieux s’entretenir et de lutter aussi contre certaines maladies.
Quel commentaire faites vous de vos nouvelles fonctions ?
C’est un nouveau ministère. L’ancien a été divisé en deux. J’hérite d’une partie de ce ministère. Je pense qu’il est encore prématuré de dire ce qu’il en est. Je vais prendre effectivement le service le 13 décembre*, puisque j’aurai une réunion avec mes plus proches collaborateurs. A partir de là, je pense que j’aurai une idée plus précise. Il faut éviter de juger les choses de loin. Il faut les juger de l’intérieur.
Vous trouvez sur la table, l’affaire Fécafoot. Qu’est ce que vous promettez faire ?
J’ai une idée très précise là dessus que je vais conforter, confronter même avec les idées des autres. On a jamais raison tout seul. Je pense qu’il y aura une solution à la satisfaction, je dirai, de tous. Je sais que c’est un problème qu’il faut régler de façon urgente. La Fécafoot, je le sais, occupe une grande place dans les cœurs des Camerounais. Je vais m’employer à régler ce problème de façon assez rapide, mais de façon… je vais le faire assez bien.
Parmi ces chantiers qui vous attendent, y a t-il aussi celui de la nomination des entraîneurs ?
Oui ! et tout cela fait partie du même package. Mais voyez – vous, même vous les journalistes vous ne parlez que football. Je suis ministre des sports. Et le sport au Cameroun, il n’y a pas que le football. Je voudrais qu’on s’intéresse aussi, quand même à tous les sports. Je ne néglige pas la place du football. Mais je voudrais que ce soit un mouvement d’ensemble. Pour vous rassurer, en matière de football et des problèmes de la Fécafoot, je pense les connaître, je pense connaître les textes, que ce soit ceux de la Fécafoot, de la Caf ou de la Fifa. Et j’utiliserai mon équation personnelle pour que l’ordre règne de façon permanente et définitive dans la maison.
Dans quelques jours, il y aura le renouvellement des bureaux des fédérations sportives. Qu’entendez vous faire ?
A partir de mercredi prochain, je vais rencontrer les présidents des fédérations sportives. Je voudrais leur laisser la primeur de ce que je vais apporter comme innovation. Mais les choses se passeront de façon très claire. Vous serez averti à temps.
Quelles relations entendez-vous entretenir avec tous les sportifs camerounais ?
Avec tous les sportifs comme avec tous les Camerounais, je voudrais qu’on fasse prévaloir, parce que c’est mon credo, la paix. Qu’on travaille ensemble, dans la sérénité et main dans la main. On n’a rien bâti dans le désordre ou dans l’animosité des cœurs. Il faut que nous nous mettions ensemble pour faire des grandes choses.
Les stades, dans toutes les disciplines se vident. Quelles recommandations donnerez-vous aux différents responsables pour qu’on retrouve le grand mouvement d’antan ?
Ce n’est pas le seul problème du ministre. C’est aussi celui des journalistes, de tout le monde et de tous les intervenants dans le sport. Je n’apporte pas une solution miracle pour cela. Si nous nous mettons ensemble, vous les journalistes, les responsables des fédérations et le ministère, je crois que les choses marcheront bien. Les gens ne fuient pas que les stades ; ils fuient aussi le désordre et les problèmes qu’il y a. Résolvons les problèmes, supprimons le désordre, soyons généreux, oublions le passé et travaillons ensemble la main dans la main. Vous verrez que les gens reviendront.
Bientôt la coupe du Cameroun de Football…
Oui forcément, comme vous le dites, bientôt la coupe du Cameroun de football (rires).
Interview réalisée par SANDEAU NLOMTITI