Quelques heures après son arrivée au Cameroun le nouvel entraîneur des Lions Indomptables a été reçu, à 20h30, sur le plateau du journal télévisé de la Cameroon radio and television (CRTV). Nous vous livrons ici la quintessence de son entretien avec Valery Dikos Oumarou, l’un des présentateurs.
Bonsoir et encore une fois de plus bienvenue au Cameroun
Merci pour votre accueil
Avant de revenir à votre arrivée, on vous a aperçu sur les images à Paris avec le président, ou alors dans son sillage. Avez-vous été reçu par lui ?
Je n’ai pas été reçu par le président mais j’ai participé à la soirée au Quai d’Orsay. J’avais gentiment été invité et j’ai accepté d’y aller. J’ai eu le plaisir de saluer le président Paul Biya et beaucoup de responsables camerounais qui prenaient part à ce repas.
Il vous a dit quelque chose le président?
«Nos encouragements » et ça m’a fait plaisir.
Vous êtes au Cameroun depuis quelques heures déjà. Vos impressions sur ce premier accueil qui vous a été réservé à l’aéroport…
C’est un accueil chaleureux. C’est vrai qu’on attend beaucoup et le peuple camerounais est plein d’espoir. Maintenant il faut se mettre au travail, justifier cette attente à travers nos résultats, un travail de qualité. Il faut donner les meilleures chances possibles pour rattraper le retard.
Vous vous engagez avec le Cameroun pour une période exceptionnellement courte. On parle de cinq mois. Comment comptez-vous gérer cette pression et l’obligation de résultats qui est collée à cette pression ?
Je vais la gérer avec tranquillité. Malgré tout je sais qu’il y a cette attente, je sais qu’il y a cette pression mais on va travailler le plus professionnel possible avec les gens qui vont m’entourer. Faire le meilleur travail possible et de la façon la plus honnête possible pour donner les meilleures chances de résultats.
Est-ce que vous avez déjà une idée de cette sélection camerounaise ; savez vous comment elle se présente ?
J’avoue que je me suis penché sur le problème. J’ai recensé l’effectif et commencé à regarder les derniers matches joués. On a un premier match amical en Autriche pour amorcer un petit peu et bien préparer le match contre le Gabon dans un premier temps.
Par quoi allez-vous commencer concrètement? Vous allez regrouper les joueurs et faire leur connaissance ?
D’abord ils sont retenus dans leurs clubs. Je vais discuter avec quelques-uns. J’ai voyagé par exemple avec Samuel Eto’o en venant ici et on a quelque peu échangé. Tout va en fait passer par des échanges et un travail sur le terrain ; les séances d’entraînements, le match contre l’Autriche pour faire le tour d’horizon et surtout le stage de préparation pour le match contre le Gabon.
Les Camerounais vous attendent comme on attend un messie. Qu’est-ce que vous pouvez déjà leur promettre ?
Leur promettre du travail, du sérieux, un engagement total et puis, au-delà d’une promesse, leur demander d’être derrière leur équipe. C’est vrai que les entraîneurs doivent faire le maximum, les joueurs doivent s’engager complètement et avoir conscience de ce que ça représente une qualification pour la coupe du monde. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, le pays doit être derrière son équipe.
Cette équipe du Cameroun a la réputation d’être un peu indisciplinée ces derniers temps. Est-ce que vous aller y ramener la discipline ?
En tout cas j’aime les choses bien faites, j’aime la rigueur et c’est comme ça qu’on se donne les meilleures chances de réussir. Je disais tantôt que les joueurs doivent avoir conscience de ce que représente une qualification pour la coupe du monde pour eux d’abord et pour tout un pays. Pour le Cameroun qui aime tant le foot ce serait quand même formidable de participer à cette coupe du monde. Ce n’est pas évident mais il faut se donner toutes les chances d’y arriver.
Bon vent à la tête de cette équipe et surtout on attend les résultats
Merci pour votre invitation.
Transcription de Blaise Nwafo