Lors de son premier entretien officiel avec l’ensemble de la presse nationale et internationale, tout en levant un pan de voile sur sa personne, le nouveau Directeur Général de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) jette les bases de son plan d’action au sein de cette institution. L’ex footballeur professionnel présente également la situation qu’il a trouvée et propose des solutions pour redorer le blason de la fédération camerounaise de football, qu’il dit suffisamment ternie.
Camfoot.com: Après un mois passé au siège de la Fecafoot, quel est
votre diagnostic ?
Patrick Precheur: Nous avons trouvé une Fecafoot donc l’image est
fortement ternie, sans organigramme, manque de
solidarité entre le personnel, beaucoup de gaspillage,
une gestion au jour le jour, un personnel démotivé.
Camfoot.com: Pour vous qu’est-ce qui faut faire dans l’immédiat?
Patrick Precheur: J’ai rencontré Monsieur Wansi, l’adjoint à monsieur
Corfou (ex Directeur Technique National), on a organisé avec les employés de la
Communication la phase retour du championnat. J’ai
donc pris part à cette séance de travail… Il faut
absolument améliorer l’image de marque de la Fécafoot,
il faut absolument qu’on redonne confiance. Je
voudrais faire comprendre à tout le monde que la
Fécafoot a beaucoup de problèmes à résoudre. Il y a
des actions à mener; la fecafoot doit conjointement
traiter les affaires courantes, régler les problèmes
intérieurs, envisager l’avenir en fixant les objectifs
à court, moyen et long terme. Il y a des mentalités à
changer, récompenser qu’assister, se projeter vers
l’avenir que de gérer au jour le jour. Il faut
augmenter les recettes, continuer à travailler avec la
direction technique nationale.
Camfoot.com: Vous avez récemment fait le tour des médias. Qu’attendez-vous concrètement de la presse ?
Patrick Precheur: Ce que j’attends de la presse c’est une grande
collaboration. Nous à la Fécafoot on va donner un
maximum d’informations à la presse, on va être le plus
transparent possible, on va être le plus honnête
possible. En échange, on a un service de communication;
lorsqu’il y a une source, il faut la vérifier avant de
divulguer les informations au grand public. Vous
pouvez appeler le service de communication où
moi-même.
Camfoot.com: Comment se passe la collaboration avec Louis Marie Ondoua, délégué auprès de vous par le comité exécutif?
Patrick Precheur: J’ai rencontré monsieur Ondoua deux ou trois fois; ça
s’est très bien passé, il n’y a pas eu de problèmes.
J’ai reçu monsieur Ondoua comme j’ai reçu les autres
personnes. Je ne l’ai pas reçu ni moins bien, ni
mieux.
Camfoot.com: Que répondez-vous à ceux qui disent que vous n’avez
aucune expérience de la gestion ?
Patrick Precheur: Au niveau de la gestion, le niveau EDF que j’ai,
englobe tout. Pour ceux qui connaissent ce diplôme
français, c’est le plus difficile du monde; il n’y a
pas que la science de l’entraîneur. On a aussi de la
psychologie de l’administratif, de la gestion de la
réglementation, c’est donc un diplôme très difficile à
obtenir. Rien qu’avec ça, normalement il n’y a aucun
problème. Je peux gérer la Fécafoot et je vais
prouver. D’autre part, j’ai été amené dans ma carrière
de footballeur d’être entraîneur et en même temps
avoir un emploi à côté. Avant que je ne sois
entraîneur à temps complet, j’ai été directeur
d’office de tourisme en Haute-Savoie.
Camfoot.com: Peut-on avoir une idée sur les clauses de votre contrat, notamment le salaire et les autres indemnités?
Patrick Precheur: Personnellement j’ai deux ans de contrat renouvelable
par tacite reconduction tous les deux ans. Maintenant,
ne comptez pas sur moi pour vous déclarer mon salaire;
je considère que ça fait parti de la vie privée.
Camfoot.com: Quand on sait que certains employés de la fecafoot ont
acquis des mauvaises habitudes, vous comptez remercier
quelques-uns ?
Patrick Precheur: Je vais faire ma propre opinion, je vais voir ce qui
se passe. S’il faut prendre des mesures, on prendra des
mesures. Je ne connais pas comment ça fonctionnait
exactement avant que je n’arrive, donc je vais me
faire ma propre opinion. Si vraiment on se rend compte
qu’il y a des gens qui ne veulent pas mettre de la
bonne volonté, c’est comme dans une équipe de
football. Un jouer qui ne rentre pas dans le collectif,
si l’entraîneur ne le sort pas, il n’y a pas de
résultat; un mauvais climat s’installe et à partir de
là ça ne fonctionne plus comme on veut.
Propos recueillis par Guy Nsigué et Guy Roger Obama à Yaoundé