Le sélectionneur des Lions Indomptables déroule son programme de préparation des éliminatoires Can et coupe du monde 2010, et parle de l’équipe junior.
Comment se présente le programme de votre stage préparatoire au match amical face à la Guinée Conakry ?
C’est simple. Le mercredi 11 février 2009 on a match amical et le lundi qui suit, on a un rendez-vous à Paris pour deux séances d’entraînements. Nous allons causer avec les joueurs pour installer de plus en plus un esprit de motivation pour la coupe du monde. Comme j’ai convoqué 23 joueurs, je vais donner le maximum de temps d’expression à quelques nouveaux, parce que la porte n’est jamais fermée. Il y a deux ou trois joueurs qui sont en forme en ce moment et c’est tout à fait normal.
On sait que Benoît Assou Ekotto a souvent été réticent pour jouer avec le Cameroun. Pouvez-vous nous rassurer de sa présence ?
On ne peut pas discuter individuellement avec tous les 23 joueurs. Il a été convoqué, et j’espère qu’il va venir. Timothée Atouba sort de blessure et ne va reprendre les entraînements que la semaine prochaine, donc ne peut pas être prêt pour le match contre le Togo. Pour ce poste, j’ai convoqué Assou Ekotto parce qu’il joue en premier League, à Tottenham. C’est à lui d’être motivé et de sentir qu’il peut venir. On a des contacts avec tout le monde, mais je ne fais pas de commentaire individuel.
Il n’y a toujours pas de joueurs locaux …
Je sais qu’il y a quelques jeunes sur place, mais la campagne pour la coupe du monde n’est pas le moment d’essayer un joueur parce que nous sommes condamnés à nous qualifier. Je prends ceux qui sont professionnels en Europe et prêts pour la compétition de haut niveau. Là, il y a moins de risque. Je crois pouvoir convoquer quelques uns lorsqu’on sera en Afrique du Sud. Il n’est pas question de mêler les sentiments dans la sélection des joueurs.
Le Cameroun a comme adversaire le Togo, le Maroc et le Gabon. Avez-vous déjà fait un travail pour ces matchs ?
J’étais moi-même l’entraîneur du Togo en coupe du monde. J’étais en Europe où il y a des joueurs en Belgique, en Angleterre, en Russie, en France. J’ai fait un tour dans quelques stades pour observer ces joueurs. En Europe je ne dors pas, parce que c’est une équipe très forte. Avec une bonne préparation, ils sont prenables.
Vous êtes confiant par rapport au groupe que vous avez sous la main …
On peut compter avec ce groupe. Dans la plupart de temps, je ne me trompe pas. Seulement, on m’appelle à droite, à gauche pour me proposer tel ou tel autre joueur. Hier on m’a même proposé un joueur inconnu. Tout le monde veut intégrer cette équipe. Vous connaissez la raison, mais je ne m’occupe pas de cela. Chaque dimanche soir, je fais mon analyse pour voir qui a joué, qui n’a pas joué, et pourquoi. Il y a un autre qui a un conflit avec son entraîneur. C’est maintenant facile pour moi parce que je connais tous les joueurs. Avant la Can (2008 – ndlr), je ne connaissais pas tous les joueurs. Nous avons maintenant un bon esprit dans le groupe et ça va marcher.
Comment trouvez-vous l’équipe junior du Cameroun qui dispute en ce moment la Can 2009 au Rwanda ?
Je n’ai pas été d’accord que l’entraîneur soit attaqué dès le début parce qu’il a fait match nul contre le Ghana. C’est une nouvelle équipe et je vais faire des efforts pour l’aider parce qu’on est qualifié pour la coupe du monde. Je suis en train de vouloir trouver pour cet entraîneur, pour cette équipe, des moyens pour faire un stage en Europe et trouver un système pour essayer encore quelques joueurs qui peuvent jouer avec cette équipe, sans influencer les choix de l’entraîneur. Je vais utiliser mes relations pour que l’équipe junior puisse faire un ou deux stages en Europe avant la coupe du monde. Il faut que les gens comprennent qu’on ne joue pas au football seulement au Cameroun. C’est à nous, la fédération, le ministère, le gouvernement et l’encadrement technique, de faire tout pour préparer l’équipe comme il faut pour une belle coupe du monde. Avant de faire un bon résultat avec l’équipe des moins de 17 ans en coupe du monde, elle a passé un an à travailler dans les conditions professionnelles. Il y a des potentialités, mais c’est la préparation qui est nécessaire.
Écrit par Achille Chountsa