Le président de l’Acec (Association des clubs d’élite du Cameroun) persiste sur l’application des statuts de la Ligue qui fixent le terme du mandat du Général Pierre Semengue.
Les clubs, réunis au sein de l’Accec (Association des clubs d’élite du Cameroun) se sont réunis pour convoquer une assemblée générale le 3 août prochain ?
C’est tout à fait normal. Il y aura vacance à la présidence de la Ligue à partir du 25 juillet où le Conseil d’administration n’existera plus. Ce n’est pas une affaire d’un individu. On ne doit pas transformer ça en une affaire du président de la Ligue avec les clubs. Il y a trop de confusions. Il y a des badauds qui veulent transformer ça en une guerre. Nous ne faisons pas de guerre avec le président de la Ligue. Nous vous rappelons seulement que le mandat initial est arrivé à expiration et notre souci est qu’il ne faut pas qu’il y ait vacance. Ce n’est pas pour faire la guerre à quelqu’un. Les présidents de clubs ne sont pas en guerre contre le président de la Ligue. C’est lui qui inonde les médias avec ses interventions, envoie des courriers partout pour solliciter son maintien. Les textes sont clairs. Lors de notre dernière réunion au cabinet du ministre des Sports, tout avait été clair et on avait demandé de respecter les textes. A cette réunion, une consigne nous avait été donnée : Que pour mener à bien les affaires de la Ligue, qu’on cesse d’inonder la presse. Nous ne parlons pas depuis. C’est lui qui a tenu des conférences de presse pour parler de nous et tout le monde. Il ne faut pas que le climat qui règne au pays sur le football camerounais se transporte à la Ligue. Quand les histoires ont commencé à la Fécafoot, nous avons préféré nous mettre à côté, pour ne pas prendre de partie. Nous avons joué alors que des gens nous demandaient de ne pas le faire. Le président de la Ligue ne nous a pas appelés pour une concertation et on ne peut plus collaborer avec lui.
C’est pour cela que vous ne voulez pas lui laisser continuer jusqu’à la fin de la saison ?
Un championnat dure six mois et il a eu deux ans pour organiser deux. Si c’est pour deux championnats, il croit que le championnat n’est pas fini et qu’on laisse jusqu’en septembre. Les textes disent qu’il est nommé pour deux ans non renouvelable, même nous du Conseil d’administration. Après, on renouvelle tout et il n’est pas candidat. Nous allons attendre et prendre des dispositions pour organiser quelques journées de championnats qui restent. Ce n’est pas lui qui organise. C’est le secrétariat général. Il ne sait même pas où on joue et ne vient jamais au stade. Nous ne voulons pas faire la guerre. Il ne faut pas qu’on ameute encore la République pour tromper la très haute hiérarchie pour dire qu’il y a du feu dans la maison. Il n’y a pas du feu et j’insiste là-dessus.
L’on estime à la Ligue que les présidents de clubs n’ont pas qualité pour convoquer une assemblée générale …
Comme nous n’avons pas qualité, nous allons arrêter de jouer. Il créé trop de problèmes. Qu’est-ce qu’il y a à vouloir s’éterniser à la Ligue ? Même à l’armée où il a été recruté et a terminé haut cadre, il a été mis de côté et il a accepté. Pourquoi vouloir s’éterniser à la Ligue ? Le président de la république n’a pas beaucoup de chance – j’insiste que vous reprenez vraiment ce que je vais dire. Cela m’engage et je ne peux pas nier – Il a fait confiance à beaucoup de gens et tout ce monde est en train de le décevoir, parce tout le monde, comme le bruit court là-dehors, veut s’éterniser à la Ligue. Je fais partie des gens qui ont travaillé pour que la paix perdure au Cameroun. Tous ceux qui parlent là le savent. J’ai été et je suis au four et au moulin pour que nous soyons en paix. J’ai souffert. J’ai vu ici – enregistrez bien, je vous en prie – J’ai vu ici, le 6 avril 1984, des hauts gradés fuir le village. J’ai combattu arme au poing. Ils ont fui et sont devenus après tous les grands du monde sans avoir fait quelque chose. Ils ont porté des galons alors que j’étais dehors arme au poing. Il ne faut pas qu’ils continuent à déranger le pays. Nous avons eu la chance d’avoir comme chef d’Etat le président Biya. Qu’on laisse ce monsieur mener à bien sa mission. On nous a sorti de l’embargo de la Fifa et maintenant, ils veulent créer des problèmes à la Ligue et je dis que c’est n’est pas normal.
On parle aussi du principe du parallélisme des formes qui voudrait que ce soit la Fécafoot qui se penche sur cette question …
Je vais vous dire quelque chose. La réponse, vous l’aurez. Nous allons arrêter de jouer. Ils vont désigner leur président de la Ligue et vont jouer. De ce côté, vous pouvez être sûrs. On n’est pas obligé de jouer au sein de la Ligue. On joue même pour aller où ? Pour que des gens prennent de l’argent sur notre dos ? Il ne faut pas qu’on ameute des gens pour dire qu’on a des chantiers. On a créé quel chantier ? C’est des chantiers d’argent et du désordre. Je suis de l’aile dure du système en place, parce que j’ai failli y laisser ma peau, pendant que tous ceux là dormaient dans des chambres climatisées. Tous ceux qui sont là, en majorité, le savent. J’ai un état de service et je l’ai prouvé.
Avez-vous déjà eu des contacts avec le Comité de normalisation de la Fécafoot ?
Ce comité ne vient que de s’installer. Nous avons la chance que c’est un grand homme qui est à sa tête et en son sein, se trouvent de grands Camerounais.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé