A 19 ans, Nicolas Nkoulou est déjà titulaire en défense centrale de la sélection camerounaise. Trois semaines avant la CAN 2010 en Angola, le petit protégé de Paul Le Guen évoque pour nous les chances de victoire de son équipe, la coupe du monde en Afrique du Sud et le soutien populaire.
Paul Le Guen a prolongé son contrat avec la sélection camerounaise. Vous pensez que le Cameroun a trouvé un entraineur capable de lui faire gagner des titres ?
Vu ce qu’il est en train de faire, tout est possible. Nous revenons de loin et nous espérons faire quelque chose de bien en coupe d’Afrique puis en coupe du Monde.
On sait que Paul Le Guen est celui qui vous a titularisé. Vous devez entretenir de bonnes relations avec lui.
Oui, tout se passe bien. C’est un monsieur qui vient me parler à chaque fois, que ce soit bon ou mauvais. Il n’arrête pas de nous prodiguer des conseils.
En défense centrale vous avez la lourde charge de « remplacer » Rigobert Song, ce n’est pas une trop lourde charge pour vous ?
Ce n’est pas une question de remplacement. Nous jouons tous les deux ensembles, pour l’instant. Je suis plutôt content d’évoluer auprès de lui car, il y a quelques années, c’est un joueur que je ne voyais qu’à la télé.
Il vous donne des conseils ?
Oui, il ne cesse pas de me parler. C’est positif pour moi. Il m’a dit d’essayer de faire comme lui, de m’arracher, d’être conscient qu’on joue pour un peuple.
Quel est le rôle de Samuel Eto’o dans l’équipe ?
Hormis son rôle de capitaine, c’est un bon leader. Il nous fait du bien, ne cesse pas de nous parler et nous amène à suivre son chemin. Il nous permet de croire en ce qu’on fait.
Depuis la France, comment percevez-vous le soutien du peuple camerounais ?
A chaque fois qu’on y retourne, on essaie de voir ce que ça fait. On a joué des matchs de qualification là-bas et on a vu à quel point c’était important. C’est leur exigence qui nous a poussés à en arriver là.
A la CAN, vous affronterez le Gabon, la Zambie et la Tunisie. C’est un groupe facile ?
Aucun groupe n’est facile. Aujourd’hui, il n’y a plus de petites nations. C’est à nous de prendre les choses en main car le Cameroun a toujours été cette grande nation que tout le monde connait. Il y a beaucoup d’attente, donc nous espérons faire le plus beau boulot. Ce qui veut dire être champions.
Quels seront vos principaux concurrents pour le titre de champion d’Afrique ?
Toutes les équipes. Les nations ne sont pas là par hasard. Si elles y sont, c’est qu’elles méritent. Je veux souhaiter bonne chance à tout le monde.
Mais il y a tout de même des favoris comme la Côte d’Ivoire,…
Oui bien sûr, on en est bien conscients. A chaque fois, c’est à ces grandes nations-là de prouver qu’elles sont encore les ténors.
Au mois de juin, vous jouerez sans doute votre première coupe du monde à vingt ans. Vous commencez déjà à y penser ?
J’y pense forcément, mais je préfère éviter pour ne pas m’endormir. J’espère y aller, je prie mon dieu pour ne pas avoir de blessure ou quoi que ce soit.
Vous accordez de l’importance à cette première coupe du monde en Afrique ?
Nous savons quelle importance ça a et nous ferons tout pour nous retrouver au plus haut du tableau. Les Africains savent quel importance ça a et feront tout pour, pourquoi pas, un jour, être champions du monde.
Quelle sera la première équipe africaine à remporter le Mondial ?
Je suis camerounais, donc le Cameroun.
Thomas Pitrel