Le premier symbolise la jeune garde des lions indomptables, le second l’expérience et la maturité. Les deux internationaux Camerounais de Nancy et de St Galle se sont exprimés au micro de Camfoot juste avant de s’envoler pour Monrovia où l’équipe nationale a obtenu une précieuse victoire qui lui ouvre presque la porte à la CAN2008.
Landry Nguemo
Camfoot.com: Juste après avoir intégré l’équipe nationale, vous avez eu beaucoup de problème dans votre équipe. Pouvez-vous nous dresser votre bilan en cette fin de saison ?
Landry Nguemo: La saison m’a fait énormément du bien parce que j’ai participé aux matchs internationaux, ce qui change forcement des championnats parce qu’on découvre différents pays, plusieurs styles de jeu.
Au niveau de mon équipe, cela n’a pas été, je ne sais pas pourquoi ou alors je ne saurais vous donner les raisons de ma mise à l’écart pendant un certain moment. Ce que je sais c’est que de retour de certaines expéditions j’ai été mis à l’écart sans explication. Je ne me suis pas découragé, j’ai continué à travailler dur et à me défoncer sur le terrain comme d’habitude. Malheureusement cela a perduré et je suis allé rencontrer le coach qui après entretien m’a remis dans le groupe et j’ai pu terminer la saison tranquillement en retrouvant le terrain de jeu.
Camfoot.com: Est-ce que vous pensez que votre entraîneur vous a mis de côté parce que vous jouez pour votre pays ?
Landry Nguemo: Je ne sais pas. Même après avoir causé avec lui, il n’y a pas eu d’explications concrètes. Je ne sais pas exactement pourquoi je ne jouais pas. Mais bon, c’est du passé; j’ai pu rejouer et fait de bons matchs. Ce que j’espère c’est de pouvoir repartir sur de bonnes bases la saison prochaine.
Camfoot.com: Vous constituez avec Stéphane Mbia la jeune garde de l’équipe nationale du cameroun. Qu’est-ce que ça vous fait de bénéficier de la confiance du coach ?
Landry Nguemo: Ca me fait énormément plaisir, surtout que pour y accéder j’ai commencé par faire le stage de détection que le coach avait organisé au pays. C’est de là que tout est parti parce que je n’avais jamais fait partie de cette équipe A. Quand on m’a appelé pour la première fois mon club avait refusé de me laisser partir. Ce n’est qu’un début, le plus difficile reste de prouver de s’accrocher au travail. Ça me fait plaisir d’entendre que je suis l’une des jeunes gardes de l’équipe nationale, mais vous savez qu’au Cameroun il y a beaucoup de footballeurs qui veulent jouer à ce niveau ; c’est à nous de bosser et montrer qu’on mérite d’être là et qu’on peut y rester.
Camfoot.com: Avec le retour de Modeste Mbami, la concurrence devient rude au milieu de terrain. Cela ne vous effraie pas?
Landry Nguemo: Non. C’est un plaisir pour moi de côtoyer ce grand frère qui a de l’expérience. Il nous met l’ambiance dans le groupe et je ne peux qu’être heureux d’être à coté de lui. Pouvoir côtoyer un joueur qui est titulaire dans un grand club comme Marseille me permet d’augmenter la qualité de mon jeu et de progresser. Pendant les regroupements, chacun se donne à fond et c’est le coach qui fait ses choix en fonction de l’adversaire.
Camfoot.com: Est-ce que Landry Nguemo continuera avec Nancy la saison prochaine ?
Landry Nguemo: J’ai encore deux ans de contrat et rien n’est impossible dans le football.
Guy Feutchine
Camfoot.com: Vos sentiments à l’issue de ce stage de Charleroi ?
Guy Feutchine: Tout s’est passé dans les bonnes conditions, nous étions heureux de nous retrouver. Il est bien vrai que c’est la fin de saison, on accuse un peu la fatigue mais la bonne ambiance est au dessus de tout. Nous sommes tous contents d’avoir participé et de nous retrouver. Les entraînements se sont déroulés dans de bonnes conditions, le match d’évaluation aussi. Nous avons gagné, ce qui est toujours bon pour le moral. Le stage en lui-même a été parfait.
Camfoot.com: Est-ce que la contestation de la liste de Jules Nyongha par certains médias n’ont pas eu raison de la sérénité dans le groupe ?
Guy Feutchine: Non pas du tout. Quand un entraîneur fait une liste il y a toujours ceux qui ne sont pas d’accord avec ses choix. L’entraîneur seul sait quels sont ses critères de choix. Je pense que dans le football et le sport en général ce genre de situation ne manque pas. Il y aura toujours des mécontents. Je crois qu’il n’y a que les résultats pour juger les choix du coach. Si on fait des mauvais résultats on donnera raison à ceux là. Tant qu’il y a de bons résultats, il faut comprendre que les choix du coach sont ceux qu’il faut.
Camfoot.com: Vous allez faire partie de l’expédition de Garoua du 17 Juin prochain, quel effet ça vous fait de jouer au nord pour la première fois en tant qu’international ?
Guy Feutchine: Cela aura évidement un autre effet que celui de jouer à Yaoundé. J’ai eu la chance de disputer des matchs avec l’Union de Douala à Garoua et remporté chaque déplacement au nord. J’espère que ce sera le cas avec l’équipe nationale contre le Rwanda. Je suis également ravi de voir l’accueil que va nous réserver les populations du Nord qui vont enfin voir les lions à l’œuvre.
Camfoot.com: Après la Grèce, vous évoluez à St Galle en Suisse dans un championnat une coche en dessous. Est-ce que Feutchine voguera vers d’autres cieux ?
Guy Feutchine: Il y a des propositions, mais je suis un joueur de St. Galle et quelque soit ce qui va se passer, le dernier mot appartient à mes dirigeants.