Le président du conseil supérieur des sages de l’Union de Douala réagit à la crise au sein du club.
Vous nous avez dit il y a peu qu’à l’Union de Douala, c’est au président général qu’il revient de convoquer une assemblée générale. Aujourd’hui, c’est vous qui vous chargez de le faire. Pourquoi ?
Il y a trois semaines, le président général, le Dr Domkeu et le vice-président général Paulin Zuko sont venus me voir pour que nous fixions la date de l’assemblée générale. Tous les deux, le président général et son vice-président étaient d’accord, compte tenu de certaines indisponibilités, que la réunion se passe le 20. Mais moi je devais m’occuper des funérailles de la famille royale à Bana. Je leur ai dit que je ne pouvais pas être libre ce jour-là. Et c’est là que nous avons décidé de renvoyer l’Ag au 4. Entre temps, j’avais demandé au président général de me confirmer que le championnat ne commencera pas avant le 11 décembre. Il ne l’a pas fait. Subitement, j’apprends de Yaoundé qu’on a reçu un communiqué officiel de la Ligue demandant de remplir les formalités avant le 25 novembre.
Qu’avez-vous donc fait ?
J’étais dans l’obligation de voir ce qu’il fallait faire. J’ai donc pour cela fait un communiqué signé du président général et du président du Conseil supérieur des sages. Je l’ai signé pour éviter des tensions, pour démontrer à nos supporters que le calme est revenu. Parce que j’avais entendu que si le président général convoquait une réunion, ces gens viendraient la perturber. Le président m’a dit ici dans mon bureau qu’il serait absent du Cameroun, qu’il accompagnerait les Lions indomptables au Maroc et qu’en son absence, le vice-président assurerait l’intérim. Je ne sais pas s’il est finalement parti en voyage. Mais j’ai essayé de le faire joindre une ou deux fois sur son téléphone en vain. On m’a dit qu’on n’arrive pas à le joindre, qu’il ne décroche pas. Ou parfois fait décrocher par son chauffeur ou une autre personne.
Vous devriez être bien embarrassé…
Dès lors, le vice-président, en vertu des prérogatives qui lui avaient été données dans mon bureau, a convoqué une réunion du comité directeur. Il a demandé si le conseil supérieur des sages ne peut pas participer à cette réunion. Je lui ai dit : « il n’y a pas de problème. Il y a urgence et pour cela nous allons venir ». Nous y sommes allés et en à peine 20 minutes j’ai pu voir le contenu des documents venus de la Fécafoot. Après avoir constaté de visu que le 25 était la date butoir pour les ag des clubs, j’étais dans l’obligation, malgré mes occupations, malgré les contraintes, de marquer mon accord pour le 20. Ce qui veut dire que je devrais quitter Bana à 11 heures, abandonner tous mes invités pour être à Douala à 14 heures parce que l’intérêt supérieur de l’Union le commande ce déplacement.
Comment réagissez-vous au communiqué de Faustin Domkeu ?
Je trouve maladroit son communiqué. Il est maladroit et irrespectueux. Que le président général fasse la guerre avec ses collègues du bureau directeur, cela va de soi, c’est la même génération, c’est leur problème. Qu’il se permette de faire la guerre au président de la plus haute autorité de l’association, pour moi c’est une erreur. Quel que soit le cas, je me considère comme un patriarche de l’association. Je pardonne les erreurs. Celui qui ne fait rien ne fait pas d’erreurs. Je ne pense pas que cette erreur portera atteinte à quelque niveau que ce soit dans la mesure où cette Ag aura bel et bien lieu.
Propos recueillis par Pierre Arnaud Ntchapda