L’entraîneur de la sélection des moins de 23 ans camerounais parle de l’état de santé de son groupe, avant le dernier match éliminatoire des Jeux olympiques prévu le 26 mars contre le Botswana. Une compétition pour laquelle l’équipe nationale Espoirs a déjà arraché son ticket de qualification.
Camfoot.com: Monsieur Ndtoungou Mpilé, vous avez convoqué cette semaine, 20 joueurs en vue du stage préparatoire à la dernière rencontre qualificative pour les Jeux olympiques de Beijing. Quelle analyse vous faites de cette liste ?
Ndtoungou Mpilé: Il faut retenir que l’équipe est permanente dans son effectif. A l’analyse de cette liste, on remarque que certains joueurs qui étaient partis travailler en milieu professionnel, sont de retour, à l’instar de Moukandjo, Nkoulou. Ce match contre le Botswana nous donne l’occasion de les revoir à l’œuvre, après quatre mois d’absence. Baning, qui évolue à Sedan, est le seul nouveau de cette liste. Ses performances nous impressionnent. Il mérite sa sélection, pour préparer progressivement les Jeux olympiques de Beijing.
Camfoot.com: Les Lions Espoirs étant déjà qualifiés, pourquoi ne profitez-vous pas de ce match contre le Botswana, pour essayer de nouveaux joueurs avant la sélection finale?
Ndtoungou Mpilé: Je suis d’accord avec vous, mais vous connaissez bien le public camerounais ! Il faut gagner avec la manière. Tout compte fait, ce match est pour nous un début de préparation. Nous allons voir si les joueurs appelés sont à la hauteur de ceux qui avaient qualifié l’équipe. C’est un match important, pour revoir la forme de chacun et de donner satisfaction au public. Il faudrait que le public de Yaoundé soit aussi satisfait que celui de Garoua, où nous avons livré nos rencontres éliminatoires pour les J.o. Nous prenons le Botswana au sérieux, sans penser que la qualification est acquise depuis longtemps.
Camfoot.com: Quelles sont les grandes lignes de votre préparation, aussi bien pour cette rencontre, que pour les Jeux olympiques ?
Ndtoungou Mpilé: Notre programme de préparation est encore en chantier. Il faut caler les matches amicaux, discuter avec les fédérations concernées. Bref, il faut étudier tous les contours des matches qu’on nous propose, avant de publier un programme définitif. Entre la fédération camerounaise de football et la direction administrative des équipes nationales, on travaille sur ce dossier qui devrait aboutir à la publication d’un calendrier final de préparation. Pour le moment, une chose est sûre, les mois de juin et juillet prochains seront exclusivement consacrés aux différents stages et aux matches amicaux. Il y a beaucoup de demandes, et nous sommes en train d’étudier les plus viables. Nous serons prêts pour le rendez-vous de Beijing en août.
Camfoot.com: Serez-vous pour ou contre la participation de Samuel Eto’o aux J.O. ?
Ndtoungou Mpilé: Aucun entraîneur ne peut refuser Eto’o dans ses rangs. C’est le meilleur joueur africain et camerounais de l’heure. S’il est vraiment disponible, je crois qu’Eto’o nous sera d’un très grand apport aux Jeux olympiques. Le cas d’Eto’o ne se discute pas. Bien entendu, nous pensons même à d’autres joueurs qui ont explosé pendant la Can au Ghana : Alexandre Song, André Bikey, Landry Nguemo, Stéphane Mbia appartiennent de fait à l’équipe olympique. Leurs compétitions avec les seniors vont leur permettre de se forger davantage une personnalité.
Camfoot.com: Qu’est ce qui justifie le choix de Yaoundé, au lieu de Garoua ?
Ndtoungou Mpilé: La Camair nous a causés énormément de problèmes pour rallier le Nord. Il était très difficile aux joueurs professionnels d’arriver à Garoua deux jours avant la rencontre et de pouvoir rejoindre leurs clubs respectifs après le match. Face à l’irrégularité des vols de cette compagnie, nous n’avons pas voulu faire courir de risques à nos professionnels, leur éviter d’arriver en retard dans leurs clubs respectifs et surtout, qu’ils soient suspendus par leurs employeurs. C’est pourquoi le match se joue à Yaoundé, où il y a beaucoup possibilités de voyage pour l’Europe…
Entretien mené par Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé