En attribuant le « Lion d’Or 2004 » au camerounais Samuel Eto’o Fils du FC Barcelone, le bi-hebdomadaire marocain « Al Mountakhab » est entré dans l’histoire du football africain. En effet, avec la participation de 31 organes de presse de par le monde entier, le journal de Mustapha Badri, à l’instar de « France Football », se positionne comme le futur podium des valeurs sportives africaines, vu par les professionnels. C’est un homme à la fois intelligent et sage de par son expérience que nous avons rencontré dans le hall de l’Hôtel Novotel du Lac à Créteil.
Camfoot.com: Pour ceux qui ne vous connaissent pas Mr Badri, pouvez-vous vous présenter ?
Mustapha Badri : Je m’appelle en effet Mustapha Badri, je suis fondateur et Directeur du journal sportif Al Mountakhab. Je suis également membre de la commission des médias de la Confédération Africaine de Football (CAF). Ça fait très longtemps que je suis dans le métier et c’est toujours avec plaisir que je suis le football africain. Notre journal (bi-hebdomadaire), qui est distribué dans le monde entier avec un tirage moyen de 80 000 exemplaires, est maintenant vieux de 19 ans. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est tout simplement l’équivalent du journal « l’Équipe » en France où il paraît le lundi et le jeudi.
Camfoot.com: Quelle est la raison principale de votre présence parmi la délégation camerounaise ?
Mustapha Badri : Vous êtes sans ignorer qu’après sondage effectué auprès de 31 organes de presse d’Europe, d’Afrique et du monde arabe, le Camerounais Samuel Eto’o fils a été désigné Lion d’Or 2004. Avec un total de 156 points, Eto’o a devancé les attaquants ivoirien Didier Drogba (Chelsea/1re div. anglaise, 116 points) et le marocain Marouane Chamakh (Bordeaux/1re div. française, 50 points). Cette distinction ne vient pas du fait de son statut d’actuel meilleur buteur de la Liga, mais de son parcours en 2004 avec son ancien club le Réal Majorque.
Vous savez autant que moi qu’au départ, il y avait France football qui distinguait le meilleur footballeur africain de l’année. Ils ont changé en universalisant la formule. Il fallait donc qu’un organe de presse africain s’en occupe ; et, comme dit le vieil adage, l’on n’est mieux servi que par soi-même. Nous organisons ce type d’événement depuis maintenant 14 ans pour les sportifs Marocains et c’est avec logique que nous nous sommes lancés, avec la bénédiction de la CAF, dans l’octroi du Lion d’or qui récompense le meilleur footballeur africain de l’année. Nous avions pensé au départ remettre à Samuel (ndrl : Eto’o) son trophée en Europe. Étant donné que c’est une distinction purement africaine, nous le ferons sur notre continent. C’est pourquoi, je suis venu rencontrer les autorités sportives du Cameroun pour qu’il y ait un commun accord sur les modalités pratiques de cette belle fête africaine.
« Je n’imagine pas une coupe du monde sans une participation africaine du Cameroun »
Camfoot.com: Quand et comment envisagez-vous la remise du « Lion d’Or 2004 » ?
Mustapha Badri : Nous allons le faire à Yaoundé à la suite de la rencontre Cameroun – Soudan comptant pour la phase éliminatoire jumelée CAN/Coupe du monde. Samuel Eto’o recevra donc le « Lion d’Or 2004 » à Yaoundé le 27 Mars 2005 pendant une cérémonie officielle. Nous tenons à le faire là-bas et non à Barcelone.
Camfoot.com: En tant qu’observateur averti, pensez-vous que l’équipe du Cameroun pourra décrocher son passeport pour la coupe du monde 2006 organisée en Allemagne ?
Mustapha Badri : Soupire … l’équipe nationale du Cameroun, permettez-moi le terme, est tombé dans un groupe de fer. La Côte d’Ivoire a actuellement de bons joueurs comme Drogba, Kalou et Dindane, exactement comme le Cameroun et sa pléiade de stars. Je pense que tout va se jouer dans le moral. Si les Lions indomptables gardent un minimum de concentrations, ils pourront décrocher une qualification au final. Pour vous dire vrai, je n’imagine pas une coupe du monde sans une participation africaine du Cameroun.
Propos recueillis par Stephen SUNOU à Créteil