Avant le match aller de la champions league africaine qui oppose Al Ahly à Cotonsport dimanche prochain, les plus optimistes parmi les supporters ahlaoui pensent que le trophée doit être remporté au Caire avant le match retour au Cameroun. Cet optimisme excessif est contenu par la pondération de Mohammad Barakat qui affirme dans son entretien avec le site filgol.com que les grandes confrontations ne se remportent pas à l’issue d’un seul match.
Que t’inspire la position de ceux qui soutiennent qu’Al Ahly doit prendre une sérieuse option au Caire ?
Barakat : Les grandes rencontres ne se gagnent pas en un seul match. La victoire finale reviendra à l’équipe qui aura été la plus concentrée durant les deux matchs. Par ailleurs, la loi du sol et du public n’est plus de mise comme par le passé. Une grande équipe est celle qui joue bien au football dans et en dehors de ses bases.
Cela revient-il à dire qu’Al Ahly est incapable de gagner ici au Caire par un large score ?
Barakat : En finale, il n’y a pas de large victoire. La preuve en est l’avant dernière champions league que nous avons remportée devant Sfax à Tunis après avoir concédé un match nul d’un but partout ici au Caire.
D’aucuns sont anxieux et surtout du match retour compte tenu du niveau en dent de scie d’Al Ahly en championnat
Barakat : Ce n’est pas la même chose, les grands clubs comme Al Ahly sont capables de faire de bons résultats sur la scène africaine, même s’ils ne sont pas au mieux de leur forme. Au moment où nous peinions en championnat, nous avons fait un match nul contre Asec à Abidjan et avons gagné Dynamos à Hararé, et c’est ce que nous planifions pour Cotonsport.
Qu’en est-il de la motivation des joueurs ?
Barakat : C’est la victoire finale ou rien. Il est inadmissible que nous atteignions la finale deux fois successivement et que nous la perdions.
Al Ahly redoute-t-il l’arbitrage lors de cette finale ?
Barakat : Avant, nous redoutions l’arbitrage surtout lorsqu’on sait que l’adversaire est un club camerounais. Mais cette préoccupation accroît l’intérêt que revêt le match et vous pousse à plus de concentration et d’engagement. N’oublions pas que l’an dernier, c’est le mauvais arbitrage qui nous a pénalisé devant l’Étoile du Sahel à l’aller comme au retour.
Certains pensent que Barakat n’est pas constant dans ses performances
Barakat : Ce n’est pas vrai, mon niveau est constant, c’est que lorsque je change de poste la vision change chez les supporters. Quand j’évolue au milieu de terrain comme meneur de jeu derrière les attaquants, je suis au centre des événements et je polarise l’attention. Quand j’évolue au poste d’arrière droit, les exigences du poste font que je sois un peu effacé, mais au final je reçois toujours les encouragements du staff technique.
Traduit de l’arabe par Moustapha Nsangou
-Interview extraite de filgoal.com