Depuis son retour en équipe nationale, Mohamadou Idrissou ne cesse d’impressionner. Malgré le peu de temps dont il a disposé lors des deux dernières rencontres internationales, le sociétaire du MSV Duisburg ne s’en plaint pas et reste concentré sur son sujet. C’est un homme en pleine confiance que nous avons rencontré dans le hall de l’hôtel Charleroi Airport.
Camfoot.com: Vous faites actuellement un retour payant en équipe nationale notamment avec un but à chaque match. Est ce que vous pouvez nous décrire l’ambiance que vous vivez dans le groupe ?
Camfoot.com: Vous avez plus de 30 matchs dans les jambes cette saison, ça ne vous gène pas de ne pas être préféré à ceux qui ne sont pas titulaire dans leur club ?
Mohamadou Idrissou: Pas du tout, ça ne me dérange pas d’être sur le banc de touche dans l’équipe nationale. Cela vaut pour tout le monde. C’est l’entraîneur qui décide qui va jouer. Je suis content d’être en équipe nationale et donner toujours le meilleur de moi-même, c’est ça qui compte.
Camfoot.com: Vous avez eu beaucoup de problèmes personnels et professionnels pendant quelques temps; comment avez-vous réussi à les surmonter ?
Mohamadou Idrissou: Vous savez quand on a ce genre de problème il faut seulement être fort. Beaucoup de choses se sont passées, ma blessure, les problèmes conjugaux racontés dans les journaux qui ont écrit du n’importe quoi. Pour annuler tout ça, il me fallait revenir très fort en travaillant plus que dans le passé et donner le meilleur de moi-même et c’est ça qui fait ma force. J’ai une philosophie, c’est ce que je fais qui compte, tout ce que les autres racontent ne m’intéresse pas. Je me bats pour oublier tout ce qui s’est passé. Actuellement je me sens tout tranquille parce que j’ai barré tout ce qui s’est passé avant. J’ai beaucoup d’offres, je suis en confiance et je me sens vraiment fort.
Camfoot.com: Il y a eu presque une chute libre après votre départ d’Hanovre, ce qui vous a amené en deuxième division. Est-ce qu’il n’y a pas une sorte de revanche avec la montée de Duisburg en première division ?
Mohamadou Idrissou: Je vous ai dit que dans la vie il faut être fort. Je n’avais jamais joué en deuxième division, je suis arrivé dans un groupe où tout le monde est sympa. Après avoir longtemps été blésé, c’est une fierté pour moi d’avoir aidé mon équipe à monter en première division. C’est un club qui m’a donné la chance alors que tout le monde doutait de moi avec ma blessure. Je suis sollicité par les plus grand club d’Allemagne maintenant, mais je resterais avec Duisburg jusqu’au terme de mon contrat car ils m’ont vraiment aidé.
Camfoot.com: Parlant de propositions en Bundesliga, il y a des montants qu’on ne refuse pas …
Mohamadou Idrissou: Il faut aussi voir que quand j’avais des problèmes, c’est Duisburg qui a accepté de me prendre pour me donner le temps d’être guéri et de recommencer dans les bonnes conditions. Dortmund est par exemple interessé par mes services, mais je resterais où les gens m’ont donné le temps de me soigner et de me rééduquer. Ils m’ont fait confiance et m’ont donner la chance. Par rapport à ça, je ne peux pas quitter comme ça pour aller ailleurs. L’argent n’est pas le plus important, je suis content d’être sur le terrain et de jouer pour eux. Je vais rester jusqu’à la fin de la saison prochaine. C’est seulement si ce n’est pas possible que j’irais dans ce cas ailleurs.
Camfoot.com: Est-ce que vous pouvez nous décrire l’ambiance qui règne actuellement dans l’équipe nationale avec le retour de Modeste Mbami et la liste contestée du coach ?
Mohamadou Idrissou: Il n’y aucun problème. Les gens doivent comprendre que c’est ça une équipe nationale. Il y a des gens qui viennent, et d’autres partent. L’entraîneur fait ses choix et teste ses joueurs pour faire une bonne équipe. Quand nous venons ici c’est pour donner le meilleur de nous même. Mbami est revenu c’est une bonne chose. Il est titulaire à Marseille; le coach suit tout le monde. Nous avons besoin de quelqu’un qui est fort comme Modeste. Il a eu aussi une blessure, il lui a fallu du temps pour revenir et je pense qu’il faut être un peu patient et il va faire de belles choses. L’ambiance est la même dans l’équipe nationale.
Propos recueillis par Stephen Sunou
