Rencontré lundi dernier au Mateco, l’ambassadeur itinérant a voulu s’exprimer au sujet du prochain entraîneur des Lions.
L’actualité sportive porte sur la désignation du futur entraîneur des Lions. Quelle est votre position ?
Je n’ai pas à vous donner ma position. Je peux vous dire que toutes les copies ont été remises au ministre des Sports. Nous attendons qu’il désigne le futur entraîneur des Lions. Il a quatre noms d’entraîneurs expatriés. C’est à lui d’opérer le choix.
Pensez-vous qu’aucun Camerounais ne soit qualifié pour diriger l’encadrement technique les Lions ?
Le problème c’est qu’avant, on a eu des difficultés avec un entraîneur local. On n’a failli tuer Jean-Paul Akono ici. Aucun Camerounais a levé son petit doigt. J’étais à l’étranger, cela m’a choqué par ce que j’étais parmi les personnes qui ont demandé au ministre Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt de donner à Jean-Paul Akono sa chance. Il faisait très bien son travail. Pour les éliminatoires de la coupe du monde de 2002, nous étions en tête de notre groupe. Il a fait un match nul en Angola. On a voulu le tuer par ce que les gens cherchaient à mettre un entraîneur, Pierre Lechantre, que moi j’ai connu comme joueur quand je jouais en France. Il n’avait pas le niveau de l’équipe nationale du Cameroun. Vous voulez qu’on reprenne encore un entraîneur Camerounais pour qu’on recommence avec les mêmes choses ? Je dis non. Je pense que le jour où nous changerons, alors là on pourra donner la chance à nos compatriotes.
Sur les nominés, il y a un qui n’est pas assez connu au Cameroun. C’est Guy Thyssen.
Les Camerounais devraient pourtant se souvenir de celui-là. En 1989, il est venu nous battre ici à Yaoundé, lors de la coupe de l’Udeac avec la sélection gabonaise. C’est lui qui a qualifié le Gabon pour la toute première fois à une phase finale de la coupe d’Afrique des nations (Can). C’est lui qui nous a donné la chance de nous qualifier pour la coupe du monde de 1990 en battant le Nigeria. Ceci nous a permis de nous repositionner pour prendre la première place de notre poule. Ce n’est pas un inconnu. Je les connais, tous ceux qui sont sur la liste. Maintenant, c’est au ministre de décider en fonction des moyens du Cameroun.
Par Propos Rassemblés par Sandeau Nlomtiti, Le Messager