Le président de Union de Douala que nous avons rencontré au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé après la victoire des nassaras devant Impôts de Yaoundé reprécise les ambitions de son équipe en coupe du Cameroun. Le président de l’ACPD en profite pour faire le bilan du 47ème championnat national de première division.
Camfoot.com : C’est un soulagement après le coup de sifflet du central Abimni Andrew ?
Michel Kamdem: C’est plus qu’un soulagement, c’était un match au couteau. On avait fait match nul au match aller à Douala, et Impôts avait l’avantage en cas de match nul 0-0. Il a fallu renverser la vapeur et espérer. Nos joueurs ont marqué le but qu’il fallait et il ne restait plus qu’à contrer Impôts, ce que nous avons fait.
Camfoot.com : Même descendue en deuxième division, cette équipe d’Impôts FC continue à vous faire peur ?
Michel Kamdem: Impôts nous pose toujours d’énormes problèmes chaque fois que nous nous rencontrons. On se comporte bien devant Canon, Coton, mais chaque fois que nous jouons Impôts, c’est toujours un match très difficile, comme vous avez pu le voir cet après-midi. Même réduit à dix, ils nous ont menacé.
Camfoot.com : Quel adversaire vous préférez entre Sable de Batié, Coton Sport et le vainqueur Bamboutos- Fovu ?
Michel Kamdem: Je préfère avoir Coton Sport en demi finale (Union rencontre Cotonsport après tirage au sort des 1/2 finale).
Camfoot.com : Pourtant, cette équipe de Garoua vous a battu en finale il y’a deux ans ?
Michel Kamdem: Je ne souhaiterai pas rencontrer Coton en finale, mais en demi-finale pour les sortir et en ce moment, je suis sûr de remporter devant les autres équipes.
Camfoot.com : Est-ce à dire que la coupe du Cameroun reste votre objectif après votre prestation plus que moyenne en championnat ?
Michel Kamdem: C’est l’objectif de tous les clubs encore en lice, on ne peut pas arriver à cette étape et jeter l’éponge. Qui n’aimerai pas saluer le chef de l’état ? Notre objectif est donc de jouer cette finale et de la remporter.
Camfoot.com : En tant que président de l’ACPD, quel bilan faites-vous du 47ème championnat national de première division qui vient d’entrer en gare?
Michel Kamdem: C’est un championnat on peut dire à peu près correct, l’incident majeur, c’est celui qui a été causé à Douala avec le coupage des poteaux. L’envoi des équipes de Douala au Sud-ouest les a pénalisé. Vous avez vu KSA qui est descendu, l’union qui a faillit, tout çà c’est parce que ces équipes n’ont pas pu jouer les matchs retour chez elles. On espère qu’à l’avenir, on ne verra plus ce genre de chose.
Camfoot.com : Après Tonnerre la saison dernière, Racing de Bafoussam, un autre club de tradition rejoint la deuxième division, que vous inspire cette situation ?
Michel Kamdem: Je crois qu’il faut tirer la sonnette d’alarme. Heureusement que Canon en se hissant au second rang du classement a sauvé un peu l’honneur des clubs de tradition. Qu’est-ce qui se passe ? Peut-être que la gestion du football a changé et ses clubs de tradition n’ont pas pu s’adapter. Il faut une bonne réflexion, mais je pense qu’il faut des mécènes et les gens engagés pour diriger ces clubs de tradition. Malheureusement lorsque ces équipes piétinent, les supporters sont prêts à jeter les mécènes dehors. C’est ce qui s’est passé avec Wembé dans Racing. Les gens ont dit que Wembé c’est qui, qu’il ne peut rien faire, mais lorsqu’il part l’équipe descend. Çà été le cas toujours à l’ouest de Calvin Fouinding avec Stade de Bandjoun, il est parti et l’équipe est descendue. Ceci devrait donner les leçons aux gens et que ceux qui n’ont rien à faire au football ne viennent pas bavarder et introduire des faux problèmes pour décourager ceux qui acceptent d’encadrer les jeunes. Je souhaite que le Tonnerre monte, j’aurais voulu rencontrer ce jour Canon au lieu de Impôts, vous auriez vu un autre match et un autre public. Comme je disais à Abega Théophile, les légendes ne meurent jamais. J’espère que le Racing ne mettra pas long en D2 et que Tonnerre va nous démontrer que même descendu, ils ont trouvé les ressources pour revenir.
Camfoot.com : Chaque année, Union démarre avec les gros moyens et un recrutement conséquent, mais à la ligne d’arrivée, votre équipe lutte toujours contre la relégation, qu’est-ce qui explique cela ?
Michel Kamdem: Cette année, nous avons mal démarré le championnat, et dans ces conditions c’est difficile de suivre le rythme imposé par les ténors. Je crois que c’est à Maroua que nous avons raté le train du peloton de tête. Mais pour la saison prochaine, nous allons nous préparer en conséquence
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé