« Après les Jeux Africains, trois piliers de l’expédition d’Alger [Otobong, Bondoa Abiada et Leoni Kweukeu] sont allés chercher des clubs en Europe. Nous avons simplement puisé dans notre réservoir des joueurs capables de remplacer ceux qui sont partis… »
Pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires des Jeux olympiques de Beijing 2008, le Cameroun rencontre ce mercredi à Gaborone le Botswana. Comment avez-vous préparé ce match ?
Le stage de préparation à ce match s’est déroulé comme prévu. Pendant une semaine, à Akono, nous avons travaillé d’arrache pied sur les plans physique et tactique. Compte tenu des nombreuses défections de joueurs professionnels, l’effectif de 15 joueurs qui a pris part au stage était composé majoritairement de joueurs locaux. Le milieu récupérateur Henri Tekendo Bessala d’Epinal (Cfa) et André Ndoh Dona, l’attaquant du Havre sont les deux seuls joueurs expatriés qui ont participé au stage.
Avec l’arrivé d’Alexis Enam Medomo (Al Itiyad de Tripoli), nous partons du Cameroun avec 12 joueurs. Puisque cinq professionnels (Antonio Ghomsi, Marc Mboa, Henri Elon Ewané, Aurélien Chedjou et Georges Noum) vont effectuer le voyage directement sur Gaborone. Les joueurs professionnels ne pouvant être libérés que pour cinq jours. Et c’est seulement, lors de l’escale de Johannesburg, que nous allons récupérer Bassilekin, notre deuxième gardien, qui se trouve en Afrique du Sud avec Astres de Douala, qui s’est déplacé le week-end dernier pour livrer son match de Coupe de Confédération.
Comment avez-vous procédé pour palier aux nombreuses absences de professionnels à ce stage? Le fait de chambouler votre équipe après chaque match ne risque t-il pas de déséquilibrer votre jeu?
Les absences de certains joueurs ne posent pas fondamentalement de problème. Nous avons un répertoire assez riche de joueurs de l’équipe nationale espoirs. A chaque poste, nous possédons deux à trois joueurs d’égale valeur dans notre fichier. Quand, pour des raisons diverses (indisponibilité, blessures), un joueur manque à l’appel, il est simplement remplacé, sans que cela n’affaiblisse notre dispositif tactique.
Après les Jeux Africains, trois piliers de l’expédition d’Alger [Otobong, Bondoa Abiada et Leoni Kweukeu] sont allés chercher des clubs en Europe. Nous avons simplement puisé dans notre réservoir des joueurs capables de remplacer ceux qui sont partis. A titre d’exemple, six des onze titulaires du match de Garoua face à la Guinée (6-1), lors de la première journée des éliminatoires des JO, n’étaient pas à Alger contre le même adversaire. Mais, cela ne nous a pas empêché de dominer à nouveau le Sily national espoir en finale (1-0).
Le Botswana, c’est une équipe que vous devez bien connaître, puisque vous l’avez rencontré deux fois récemment lors du tournoi des « Huit nations » en Afrique du Sud…
Effectivement, en Afrique du sud, nous avons joué contre le Botswana en match de poule et en finale. C’est un adversaire que nous connaissons assez bien. Lors du stage à Akono, après avoir vérifié que les joueurs, surtout les locaux, sont à point physiquement, nous avons essentiellement travaillé notre système tactique en fonction du jeu de notre adversaire de mercredi. A partir de là, nous allons mettre un dispositif qui devrait nous permettre de venir à bout du Botswana. Nous devons engranger le maximum de points et de confiance avant d’accueillir le Maroc le 8 septembre à Garoua.
Propos recueillis par Emile Zola Ndé Tchoussi