Georges Mandjeck, le milieu de terrain défensif (ou défenseur central) d’Auxerre, livre ses impressions après le succès glané contre Dijon (2-0, 35eme journée de L1). L’ex-Rennais veut assurer le maintien avant de peut-être voir ailleurs l’été prochain.
Georges Mandjeck, que vous inspire cette victoire contre Dijon ?
C’est une victoire qui nous fait beaucoup de bien. Il fallait absolument enchaîner après notre belle victoire contre Brest (4-0, 34eme journée de Ligue 1). La défaite était interdite. Un derby, ça se gagne. On a fait le plus dur en ouvrant le score. Après, on n’a pas pris de risque. Ça fait aussi du bien de ne pas prendre de but. C’était une belle soirée. On sort enfin de la zone rouge.
Êtes-vous soulagé ?
Ça fait du bien, mais il ne faut pas calculer. On n’est pas encore sauvé. Il nous reste encore trois finales. Le plus dur commence. Il ne faut se relâcher, on doit redoubler d’effort.
Peut-on parler d’un effet Jean-Guy Wallemme ?
Honnêtement, je ne sais pas trop quoi répondre. Son arrivée nous a fait du bien, mais ça n’explique pas tout. C’est aussi le travail de toute la saison qui paye. Même si on a encore beaucoup de progrès à faire, notamment sur nos deuxièmes mi-temps. Là, on est à 90%. Concernant Laurent Fournier, je peux juste dire qu’il n’a pas eu de chance.
« Je suis épanoui »
Kamel Chafni est apparu très énervé lors de sa sortie…
C’est une erreur de sa part, il le sait. Tout le monde a envie de jouer, d’aider le club à se maintenir. Mais ce n’était pas une bonne réaction, notamment vis-à-vis du joueur qui a pris sa place. Ça arrive, c’est oublié.
Vous êtes arrivé au Mercato d’hiver. Comment se passe cette nouvelle aventure ?
Je peux enfin m’exprimer, j’ai trouvé une nouvelle famille. J’ai retrouvé la confiance que je n’avais pas à Rennes. Je suis épanoui. Je suis très content de pouvoir défendre les couleurs de l’AJA. Je me donne à fond à tous les matchs, j’ai envie de manger l’adversaire. Je monte en puissance, j’ai des responsabilités.
Ce n’était pas le cas à Rennes…
Ce n’est pas le même projet. A Rennes, tout tourne autour d’un joueur. Je ne suis pas rancunier, mais je n’avais pas d’avenir là-bas. Je n’étais pas mis dans les meilleures conditions.
« L’épisode avec Frédéric Antonetti m’a beaucoup marqué »
On se souvient notamment de votre prise de bec avec Frédéric Antonetti…
Après cet épisode, je savais que c’était terminé. Ça m’a beaucoup marqué. Il savait très bien que je peux dépanner en défense centrale, mais que ce n’est pas mon poste. Il ne fallait pas me tomber dessus. Tout le monde fait des erreurs, surtout à ce poste. Il s’est excusé, mais je me rappelle ce qu’il a dit dans le vestiaire après le match. Il n’avait plus besoin d’un joueur comme moi. J’ai pris un autre chemin.
Vous aviez aussi une piste en Allemagne. Vous avez fait le bon choix en restant en Ligue 1, non ?
Absolument. Aujourd’hui, je suis très fier de jouer avec cette équipe de l’AJA.
Vos prestations ne passent d’ailleurs pas inaperçues. Vous intéressez notamment un gros club français. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Ça fait plaisir, ça montre qu’il ne faut pas lâcher. Je n’y pensais pas lorsque je ne jouais que des bouts de match à Rennes… Ça me donne encore plus envie de travailler. Mais il faut d’abord assurer le maintien de l’AJA.
Par Ignazio GENUARDI