Rencontré en marge du stage de recyclage de la Fifa organisée à l’intention des entraineurs sélectionneurs nationaux et des entraineurs de Ligue 1, le sélectionneur national adjoint des U23 et ancien Lion indomptable décline quelques articulations liées à ses nouvelles fonctions.
Comment avez-vous accueilli votre première nomination sur le banc de touche d’une sélection nationale du Cameroun ?
Je l’ai très bien accueilli, vu que je n’étais même pas au courant. C’est un ami qui me l’a fait savoir. Sachant que j’avais fait un parcours depuis mon enfance chez les minimes, les cadets, les seniors, sachant aussi que je suis allé me faire former à l’école pour être entraineur, et même si j’ai plusieurs casquettes, je crois qu’il ne fallait pas que je finisse ma vie sans être entraineur. Et je sais qu’il y a un grand boulot à faire. Qu’il faut repartir à zéro avec notre football, sur les fondamentaux, que tout est basé sur le football jeunes. Donc, je crois que c’est une opportunité de faire mes preuves, deux ans après l’obtention de mon diplôme d’entraineur.
Jusqu’avant votre nomination, on vous savait déjà opérationnel du coté de la France. Quels sont justement vos faits d’armes ?
J’étais déjà entraineur des équipes des poussins, les U9, les U15, les U17, les U19, et j’entraine les seniors en ce moment. Donc, je crois que je fais une progression logique, et que, même si je n’avais pas fait ces classes, je crois que mon vécu dans les différentes sélections nationales du Cameroun aurait suffi pour pouvoir gérer. Et depuis qu’on m’a nommé, j’ai pu rassembler, j’ai rendu visite à plusieurs binationaux entre 17 et 19 ans. En plus, avec le coach principal (Pierre Njili Ndengue, ndlr) et la Direction technique nationale, nous avons concocté une liste de 26 joueurs, et nous comptons nous arrêter à 50. Puis, on va faire un mélange pour essayer de former une équipe pour le futur. Les jeux Olympiques c’est en 2016, et il faut commencer à les préparer. Je suis pour qu’on fasse venir ces joueurs-là. Ensuite, on va organiser des stages et des matches amicaux pour eux. Qu’ils se frottent aux jeunes des autres nations à travers les tournois comme ceux de Toulon ou de Montaigu. Aujourd’hui, nos enfants y prennent de moins en moins part. Pourtant, nos enfants regorgent du talent et n’ont pas cette possibilité, alors qu’on parle déjà de football de haut niveau.
Parlant des Jeux Olympiques, l’équipe vous est confiée deux après les derniers olympiades où les Lions n’ont pas pris part. Avez-vous pris la mesure du défi de la qualification de cette équipe pour l’échéance de 2016 ?
Oui, j’en ai pris la mesure ; Parce que chez les U15, non seulement c’est la fin de formation d’un jeune, mais, c’est aussi le début de carrière d’un joueur de haut niveau. C’est vrai que le casting n’a pas été fait dès le début, parce qu’il manque de traçabilité au football camerounais ; normalement, on devait récupérer les cadets chez les U23. Mais, ce n’est pas possible parce qu’il nous manque de traçabilité. Maintenant, on est contraint de repartir sur de nouvelles bases. Il faudrait que ça cesse. Qu’on ait un répertoire de joueurs qu’on suivra chaque fois.
Venons-en au stage que vous effectué en ce moment. C’est pour vous un stage pour étoffer davantage votre palmarès ou c’est une simple formalité que vous remplissez ?
Il faut savoir que le Cameroun a souvent beaucoup souffert de recyclage. On a eu à faire près de vingt ans pendant lesquels le Cameroun ne se recyclait pas. Je crois le mal du Cameroun vient de là. Au football, on n’a jamais cessé d’apprendre. Et lorsque vous cessez d’apprendre, il faut arrêter. Et chaque fois qu’il y a un stage, je le fais. J’ai fais tous mes stages en France. Je suis parti d’initiateur, jusqu’à avoir mon brevet d’Etat. Je suis venu à ce stage pour apprendre réellement et non pour faire gonfler mon palmarès