Quels sont vos sentiments après la signature de ce contrat ?
Je suis très content de continuer avec la sélection nationale du Cameroun. Vous savez depuis que je suis arrivé, j’ai d’excellentes relations avec le ministre des Sports, la fédération et tout cela m’a poussé à continuer. Quant au renouvellement du contrat, cela n’a que pris deux minutes et tout était déjà fait.
À quelques jours du démarrage de la CAN est ce qu’on peut savoir déjà les noms des nouveaux joueurs qui vont intégrer le groupe ?
Concernant la liste, je vais attendre encore une semaine avant de la donner. Je continue d’aller voir les matchs. J’irai encore le weekend prochain, mais il n’y aura pas énormément de modifications par rapport aux listes précédentes. Il y aura peut-être un ou deux nouveaux éléments, mais j’attends la semaine prochaine pour vous communiquer ça définitivement. Le rassemblement se fera le 4 janvier à Paris. Je laisse les joueurs à la disposition des clubs jusqu’à ce moment là. Je préfère procéder comme ça.
Revenons un peu sur les termes du nouveau contrat. Est-ce qu’on peut vraiment avoir des précisions ?
Concernant les termes du contrat, je ne veux pas en parler. On continue sur les mêmes conditions que précédemment. On n’a même pas discuté puisqu’on continue comme avant et cela me satisfait tellement.
Mais certains médias locaux comme internationaux (surtout les médias français) ont publié que vous percevez 71 millions de francs CFA et que vous avez négocié une augmentation de salaire de 15 % ?
(Furieux) écoutez ! Écoutez ! Écoutez-moi, regardez-moi quand je parle s’il vous plait. C’est absolument faux. Je n’ai rien négocié du tout. Les négociations pour la prolongation, le président Iya peut vous confirmer ça ici, si vous voulez, a duré trente secondes sur le plan financier. J’ai dit que je veux continuer. Est-ce que vous voulez aussi ? La fédération et le ministère le voulaient. J’ai dit continuons dans les mêmes conditions et ça sera bien. On n’a pas parlé d’argent plus de trente secondes. Vous me croyez ou pas ? C’est la réalité d’accord ? Les montants ne correspondent pas du tout à ce que vous avez indiqué. Je ne veux pas les commenter. Je ne les ai jamais faits que ce soit en club ou en sélection. Je ne vais pas le commenter aujourd’hui. Pour moi, il y a le respect de la presse sur ce qui est dit, ce qui est écrit, mais je n’accorde aucune importance à ça. Ça ne répond à rien. Les gens confondent tout, confondent les montants d’un staff, confondent des périodes, mais, ce que je veux vous dire les yeux dans les yeux, c’est que tout cela n’est pas du tout vrai ; d’accord ? Il n’y a aucune vérité dans tout cela.
Vous n’aimez pas parler de chiffre et pourtant dimanche dernier dans l’émission TéléFoot sur TF1, on a annoncé que vous avez perçu 95 mille euros comme prime de qualification à la Coupe du Monde ?
Je ne savais pas. Comment ? Ils parlaient de ça à TéléFoot ? Je ne veux pas commenter, je ne sais pas sur quoi ils s’appuient pour donner ces chiffres-là. Pas de commentaires !
Le regroupement des Lions n’est-il pas tardif par rapport à celui de ses adversaires ?
Je préfère procéder comme ça parce lorsque vous rassemblez les joueurs par exemple à partir du 27 ou 28 décembre, avec la perspective de rester ensemble le plus tard possible en janvier, je crois que ça fait un rassemblement trop long et il y a autant de désavantages dans ces rassemblements. C’est bien de vivre ensemble, mais sur de trop longues périodes, je crois qu’il peut y avoir des effets pervers aussi. Donc je rassemble les joueurs le 4 janvier et cela me permet de les laisser en club et en compétitions pour certains. Je pense à ceux évoluant en Angleterre, Écosse, etc., et je pense que je peux trouver des avantages : une concentration rassemblée, un stage court, mais intense qu’on effectuera au Kenya à partir du 5 janvier.
Quelques matchs amicaux avec des sélections avant le tournoi ?
On a prévu une opposition le 9 janvier contre une équipe locale du Kenya à Nairobi.
On a vu que votre équipe a besoin des joueurs à certains postes clés. Comment vous comptez gérer la situation ?
Je suis conscient de ce fait. Mais le plus important c’est que l’équipe évolue après chaque match et je suis convaincu qu’avec le temps on va tout améliorer.
Mais coach vous croyez vraiment relever le défi qui vous attend c’est-à-dire remporter la CAN et franchir les quarts de finale du mondial ?
Moi je le dis et le répète. Pour moi, l’objectif prioritaire doit être la Coupe du Monde et après, j’ai parfaitement aussi conscience de ce que représente la CAN au peuple camerounais. Il faut qu’on fasse une bonne CAN. Il faut que l’on arrive à prendre les deux au sérieux, faire la meilleure CAN possible, mais en préparant la coupe du monde en Afrique du Sud. Tout à l’heure, le président de la fédération et le ministre me disaient que le défi de la coupe du monde en Afrique, pour le Cameroun, c’est quelque chose d’exceptionnelle. Il faut l’avoir à l’esprit. Il faut d’abord une bonne CAN, mais aussi une CAN qui prépare à la coupe du monde. Il faut être audacieux à travers la CAN et préparer les choses pour la coupe du monde.
Où en est-on avec le cas Apoula Edel et qui sera le troisième gardien camerounais à la CAN. Apoula ou Ndy Assembe ?
Vous verrez la semaine prochaine. Je vous ai déjà dit que dans une semaine la liste sera prête. Vous savez qu’il y a un problème de qualification concernant Apoula qui ne peut pas être sélectionné jusqu’à présent. Donc, j’attends d’avoir les nouvelles définitives. C’est vrai que ce sont deux gardiens qui m’intéressent et puis, le fait de vivre en Europe a des avantages parce ça permet d’aller les voir jouer de temps en temps.
Sur quelle base allez-vous choisir les joueurs qui vont prendre part à la CAN vu que la CAF demande la liste des joueurs au plus tard le 31 décembre et votre stage ne commence que le 4 janvier ?
Je vais donner la liste même avant le 31 décembre. La liste n’est pas faite en fonction de trois séances d’entrainement entre le 27 et le 31 décembre. Ce n’est pas ça mon point de référence. Mon point de référence, ce sont les matchs que je vois jouer en Europe ; ce sont les matchs qu’ils ont disputés avec la sélection du Cameroun, et il y a d’autres éléments que je prends en compte. J’essaie de me procurer un maximum de DVD de mes joueurs, je les compare et ensuite, je parle beaucoup avec mes joueurs et je la fais aussi en fonction des matchs que je regarde et je peux vous assurer que j’en regarde beaucoup.
Après le tirage de la coupe du monde, dans l’une de vos interviews, vous disiez ne pas savoir grandes choses sur vos adversaires à la coupe du monde. Pour ce qui est de la CAN, qu’est-ce que vous savez de vos adversaires ?
Moi j’essaie d’avoir un discours très clair. Après le tirage de la coupe du monde, on me pose la question de savoir si je connais très bien l’équipe du Japon. Je préfère les connaitre et dire que je ne connais pas cette équipe très bien, mais comptez sur moi pour bien la connaitre au moment où on va la rencontrer. D’accord ? Évidemment, je connais très bien le Gabon, je connais bien la Tunisie et je connais moins bien la Zambie, mais comptez sur moi pour bien travailler.
Coach avant de partir, aucune chance pour les joueurs locaux ?
Le problème c’est que les recruteurs européens comme dans d’autres pays africains détectent les jeunes talents et les jeunes joueurs camerounais. La plupart des plus talentueux sont déjà dans les clubs européens. Le problème c’est qu’il ne faut pas vouloir retenir les joueurs jouant à domicile parce qu’on veut prendre le plaisir d’avoir les joueurs locaux dans l’équipe nationale. La réalité c’est retenir les meilleurs. C’est le seul critère. Et puisque j’ai observé, les meilleurs sont en Europe, vous devez l’admettre et mon travail, c’est de bâtir le meilleur groupe possible.