Lors du lancement de sa Fondation, Hope 4 Africa à Dschang, sa ville natale, l’international camerounais s’est longuement étendu sur son engagement contre la drépanocytose. Le milieu de terrain des Girondins que nous avons rencontré présente les grandes lignes des projets de Hope 4 Africa.
Propos liminaires de Landry Nguemo
Comme on l’a dit tantôt, la Fondation existe sur du papier depuis quelques mois et l’objectif d’aujourd’hui était de faire un lancement de façon officielle en posant un acte salutaire sur le plan de la santé contre la drépanocytose. C’est la raison pour laquelle il y a eu cette rencontre à l’hôpital de district de Dschang pour une campagne de dépistage et de sensibilisation contre la drépanocytose. La Fondation a mis à la disposition de l’hôpital une électrophorèse et pour l’instant j’ai de bons échos de ce que tout se passe bien. La Fondation a la détermination de travailler sur un volet sanitaire, éducatif et sportif. Dans les jours à venir, et en fonction de l’évolution des choses, nous allons voir comment réagir sur le plan sportif. C’est vrai que c’est mon domaine mais ce n’est pas toujours facile. Il faut d’abord voir comment concilier le sportif et la jeunesse. Sur le plan éducatif, il sera question de sensibiliser les jeunes à ne pas laisser les études au profit d’une discipline sportive. On verra comment mettre tout cela sur pied.
Camfoot.com : Pourquoi l’international camerounais a choisi la drépanocytose qui n’est pas la première cause de mortalité au Cameroun ?
Landry Nguemo : C’est vrai que ce n’est pas la première cause de mortalité, ça doit être peut être le palu, je ne sais pas. Toujours est-il, il y a un peu des campagnes partout pour sensibilise contre le paludisme et le sida. La drépanocytose est une maladie génétique, elle est lésée, personne ne parle d’elle. Des gens au niveau de la fondation ont justement essayé de voir dans quel domaine on pouvait travailler. On a discuté et rencontré des gens, y compris des drépanocytaires pour collecter des informations. Peu sont les gens qui savent que parmi les malades, le drépanocytaires est celui qui peut le plus avoir mal. Des spécialistes expliquent qu’après le mal de drépanocytose, on a le mal de cancer, suivi du mal de dent. Donc c’est la pire des douleurs qu’un malade peu ressentir. Beaucoup de gens n’en parlaient pas et ça ne e soignent pas. On peut calmer la douleur, faire des transfusions sanguines et ça m’étonnerai qu’il en ait en quantité dans la région de l’Ouest. L‘objectif à long terme est de voir dans quelle mesure faire quelque chose pour soulager les malades dans le département de la Menoua et élargir les horizons.
Camfoot.com : L’action a commencé quelque part qui est Dschang. Du moment où on parle de Hope 4 Africa, est-ce qu’il y a d’autres localités du Cameroun et pays d’Afrique qui pourront avoir l’espoir du geste de l’international camerounais ?
Landry Nguemo : Oui, c’est la raison pour laquelle j’ai mis Hope 4 Africa. Et comme le dit un adage, on n’est jamais mieux servi que par soi. J’ai commencé chez moi où j’essaye de soulager ceux qui sont malades, et certainement après je vais aller vers d’autres régions et pourquoi pas l’Afrique. J’en ai déjà parlé avec d’autres contacts que j’ai rencontrés. On va essayer de voir.
Camfoot.com : A quand date la Fondation Hope 4 Africa et quelles sont les actions que vous avez posées en prélude au lancement officiel à Dschang ?
Landry Nguemo : Aujourd’hui ça fait moins de six mois comme on a eu l’autorisation pour fonctionner. Depuis je n’avais pas jugé utile de faire un lancement sans poser d’acte concret. Nous étions par exemple à l’orphelinat Centre d’accueil et de réinsertion sociale (Cars) situé à Foto. Nous avons remis aux enfants de quoi bien passer les fêtes de fin d’année. Ce n’est qu’après cela que nous avons regagné l’hôpital où des dons ont été remis aux malades, en plus du principal appareil du jour, l’électrophorèse qui va servir pour le dépistage.
Camfoot.com : On ne peu pas avoir la chance d’avoir Landry Nguemo et ne pas évoquer la petite guéguerre qu’il y a entre la fédération camerounaise de football et certains joueurs de l’équipe nationale, notamment le capitaine Samuel Eto’o Fils. Quel est votre avis par rapport à cette affaire ?
Landry Nguemo : Aujourd’hui je suis vraiment désolé de vous le dire. Ça c’est le cadre pour parler e la Fondation aujourd’hui. Je me concentre, ça prend beaucoup d’énergie du moment où il n’y a pas mal de choses à faire. On parlera plus tard de l’équipe nationale.
Camfoot.com : On sait que vous évoluez dans une équipe en France, Girondins de Bordeaux. Quel est l’apport de cette équipe pour le bon fonctionnement de votre fondation ?
Landry Nguemo : Ce que Girondins de Bordeaux a pu faire pour la Fondation, c’est que grâce au cardiologue du club j’ai pu rencontrer un ancien professeur d’université de Bordeaux qui est chef de service d’hématologie dans une clinique dans ladite ville. Avec lui j’ai échangé dans le but de pouvoir voir à court et moyen terme dans quelle mesure je pourrai avoir un appui au niveau des appareils. Rien n’est encore fixé jusqu’ici. Mais pour les Girondins de Bordeaux, ils ont beaucoup de chose à faire et c’est à moi, la Fondation, de voir comment avoir du soutien.
Camfoot.com : Nous avons suivi une multitude d’activités que vous avez énoncées dans vos propos liminaires. Comment comptez-vous trouver les moyens financiers pour toutes ces activités et ensuite la ressource humaine quand on sait qu’elle constitue la pierre angulaire de tout ce que vous envisagez faire ?
Landry Nguemo : Je vais vous dire clairement que nous n’avons pas encore les moyens et ce n’est pas difficile de les trouver. J’ai rencontré pas mal de monde à Bordeaux et j’ai aussi des collaborateurs en Allemagne qui s’en occupent. Il est question d’aller vers des organismes, des sociétés et présenter le projet. Il y aura des sponsors j’espère bien et au cas contraire, on fera avec les moyens de bord. Au sujet des ressources humaines, il y a des gens sont prêts à travailler comme bénévoles et ce n’est pas ça qui va manquer en tout cas. Il faudrait seulement que le travail soit très bien fait et c’est peut être la seule inquiétude.
Recueillis à Dschang par Blaise Nwafo