Après sa carrière de footballeur, il commence à flirter avec l’entraînement à partir de 1991, avec Prévoyance de Yaoundé, en D1 à l’époque. Puis, de 1993 à 2003, il roule sa bosse dans les équipes comme Diamant de Yaoundé en D2, Union de Douala, Port de Douala, Unisport de Bafang et Bamboutos de Mbouda, en D1. Après plusieurs stages de formation et de perfectionnement, au Cameroun, en France et en Allemagne, Etienne Sockeng est entraîneur de haut niveau, titulaire même d’une licence A de la fédération Allemagne de football.
Depuis cette saison 2004, il a pris langue avec les dirigeants de Sable de Batié pour mener l’équipe. A côté du championnat qu’il mène bien, pour l’instant, il est conscient de ce qui l’attend avec la coupe de la Caf.
En route pour le Gabon où vous rencontrer USMA, quel est l’esprit du groupe actuellement ?
Sockeng Etienne: C’est un esprit bon enfant. En ces16èmes de finales, nous jouons contre un adversaire à l’extérieur. Le plus important pour nous, je crois, c’est d’avoir déjà un groupe serein. Et les performances dans le championnat ces derniers jours nous ont prouvé que nous avons monté une équipe capable de dire son mot.
Est-ce que vous avez une idée de votre adversaire ?
S.E: Oui. USMA du Gabon, c’est une des grandes et plus vieilles équipes du Gabon. Elle est basée à Libreville ; c’est une équipe qui a régulièrement représenté le Gabon dans les coupes africaines. Nous avons la cassette de leur dernier match contre l’équipe Rwandaise. A Ombe où nous sommes en stage, les enfants vont visionner, passer le temps à observer et nous allons, ensemble, critiquer, analyser et nous préparer en conséquence. C’est une équipe qui a beaucoup d’individualités. Je sais qu’elle peut avoir justes de petits problèmes parce que là-bas, elle n’est plus compétitive. Le championnat ne se joue pas. Je crois que nous devons profiter de cet état de choses pour avancer.
Cependant, ils ont un plus sur nous, c’est déjà d’avoir livré un match de coupe d’Afrique contre le Rwanda.
C’est la deuxième fois que Sable de Batié se lance à l’assaut d’un titre africain. La première, elle avait fait quand même bonne impression. Est-ce que vous êtes conscient de ce défi qui est le vôtre de mieux faire qu’en 2000 ?
S.E : C’est vraiment un défit à relever. Vous savez, depuis deux saisons, du moins depuis cette campagne africaine, notre équipe traîne la patte, toujours menacée de relégation en championnat. Nous sommes venus pour faire revivre l’équipe ; pour donner une autre idée. Et le plus important pour nous dans cette compétition africaine sera d’aller un peu plus loin que la dernière fois. Vous savez que la dernière fois, Sable de Batié était dans le carré du tournoi, qui se joue sous forme de championnat… Donc, nous avons des ambitions. Je crois que nous avons pris la peine de recruter des joueurs qui peuvent nous aider à atteindre ce niveau. Il suffit, juste pour le moment, d’intégrer un peu de discipline dans le groupe, lui donner le goût de vaincre. Et, nous pensons que si l’administration de l’équipe et même le gouvernement camerounais nous aide en ajoutant sa part, nous pourrions bâtir de bonnes choses.
Entretien mené par Kisito M. Ngalamou