C’est dans un café de Liège que nous avons retrouvé les traces de Mr. Dépireux… Il nous reçoit, décontracté et de bonne humeur. Les salutations sont longues, chaleureuses, nostalgiques. Ses yeux brillent de mille feux, des braises de souvenirs tantôt joyeux, tantôt tristes. Mais l’homme reste égal à lui-même.
Camfoot.com: Pourquoi avoir accepté de parler à la presse sportive camerounaise aujourd’hui?
Henri Despireux: Parce que je me suis imposé une prescription. Parce que je n’ai jamais voulu dénigrer ou expliquer mes problèmes pour ne pas gêner la performance du Cameroun en coupe du monde en France ou en Asie. Surtout ne pas salir mes enfants et mes amis que j’ai connu là-bas, enfin les joueurs de l’équipe du Cameroun ; de vrais professionnels avant la coupe du monde. À cette époque j’étais approché pour être consultant pour la coupe du monde et je n’ai pas accepté pour ne pas être emmené à dire des choses pas très bien sur la gestion de l’équipe et la gestion du football camerounais à l’époque. J’accepte de vous parler aujourd’hui parce que de toute façon je ne dirais jamais rien de mal contre le Cameroun. Qui est resté dans mon cœur et de celui de mes enfants.
Camfoot.com: Depuis votre départ du Cameroun avez-vous suivi, ne serait-ce que de loin ou de près l’évolution du football camerounais?
Henri Despireux: Absolument aussi bien collectivement qu’individuellement. D’ailleurs, je garde au fond de moi-même la fierté d’avoir sorti des joueurs qui font maintenant carrière dans le football professionnel. Je me souviens d’avoir eu tout le peuple camerounais contre moi quand j’ai dû malheureusement évincer Oman Biyick. Tout le peuple camerounais était contre moi et je leur disais qu’il y aurait un autre Roger Milla et qu’il s’appellerait Patrick Mboma. Les gens ne le connaissaient pas. Oman était un joueur que j’aimais beaucoup et qui jouait en 1ère ou 2e division au Mexique et qui avait eu plusieurs blessures et autres problèmes de forme… Je savais que Mboma allait être le nouveau Roger Milla et il l’a d’ailleurs prouvé par après et j’en suis très fier, tout comme d’avoir découvert Gérémi qui est sous contrat avec le Real du Madrid, et aussi Samuel Étoo. Je voulais déjà à cette époque qu’Etoo s’entraîne avec les pros parce qu’à cette époque il était encore très jeune, puissant et cela se voyait qu’il était doué; je pense qu’il devait avoir 17 ans.
Camfoot.com: Juste pour refaire l’histoire et pour permettre aux jeunes de renouer avec vous, comment êtes-vous arrivé au foot?
Henri Despireux: Je pense que c’est la passion de tout ceux qui jouent au foot. Je suis encore en Belgique l’un des plus jeunes à avoir été professionnel. Je l’ai été à l’âge de 16 ans et 2 jours. Par la suite j’ai été capitaine de l’équipe belge junior, militaire, A, B. J’ai eu le malheur d’être tombé en tant que numéro 10 sur le plus grand joueur belge de tous les temps : Paul VanHimst. Il portait le même numéro que moi et il avait l’avantage d’être Bruxellois, donc entre les 2 communautés (Wallonne et Flamande). Avec mon caractère orgueilleux, j’ai refusé toute sélection à l’équipe nationale à un moment donné parce que le choix du sélectionneur était Paul. J’étais un peu frustré par apport à mes qualités puisque je n’obtenais pas suffisamment de temps de jeu à l’équipe nationale. Et j’étais appuyé par des analyses de France Football qui me classaient comme 3e milieu de terrain du monde.
Camfoot.com: On parle de quelle époque?
Henri Despireux: (Il Rigole…) Juste après la guerre 1914… Rires ! Non on parle de l’époque de Cubillas, dans les années 70.
Camfoot.com: Avant de devenir entraîneur de l’équipe nationale du Cameroun, quel a été votre parcours?
Henri Despireux: J’ai entraîné plusieurs équipes belges avant de partir au Portugal entraîner Bellanenses où j’ai été élu meilleur coach du championnat en conduisant Bellanenses de la dernière place a la 8e place la 1ere année et je les ai emmené en coupe d’Europe la 2nde année. Ensuite je suis allé en Suisse à Bellinzona, où j’ai gagné le championnat et ai été nommé meilleur entraîneur de l’année.
Par la suite J’ai entraîné le FC Metz en D1 et puis le Red star de Paris avant de retourner à Bellanenses et aussi à Bellinzona. Puis j’ai été au FAR de Rabat où j’ai été finaliste de la coupe d’Afrique des clubs champions. Je suis allé aux Émirats pour l’argent et j’ai connu Mbami qui joue à Sedan et ensuite je suis retourné au FAR avec lequel j’ai gagné la coupe. Par la suite c’était le Cameroun.
Camfoot.com: Si on revenait au Cameroun, comment avez-vous obtenu ce contrat et pourquoi avoir accepté ce challenge?
Henri Despireux: Il y avait une très belle relation à l’époque entre l’ambassadeur camerounais en Belgique Mme Isabelle Bassong et les notables du ministère belge des Sports. J’avais une côte assez forte en Belgique, comme un entraîneur qui s’exportait bien, ayant eu le prix du meilleur produit d’exportation. Ils nous ont mis en contact avec l’ambassadeur et aussi avec le ministre camerounais Bipoung avec qui nous avons eu une entrevue et 15 jours plus tard, je faisais mes valises pour le Cameroun. Une fois sur place je remarquais que le ministre qui m’avait engagé n’était plus ministre et avait été remplacé par un autre. Mais pour moi l’un au l’autre c’était pareil. J’avais accepté ce challenge, le Cameroun était une grande nation de football et puis la Coupe du Monde se déroulait à Paris et mon atout était que j’étais francophone. Et en plus la Belgique n’était pas qualifiée et je devais être l’un des rares belges à être présents à cette phase finale. C’est le rêve de tout entraîneur d’aller en coupe du monde. Mais malheureusement, on m’a frustré de cette joie, de ce plaisir, de cette passion.
Camfoot.com: Avant d’arriver à ce point aviez-vous des objectifs et les moyens d’atteindre vos objectifs?
Henri Despireux: J’ai galèré, le mot est faible; j’étais un peu seul, sans fédération. Le support que j’avais était le ministère qui m’a flanqué des adjoints : Manga Onguéné et autres… J’ai senti que ces garçons étaient très ambitieux, qu’ils me driblaient, qu’ils me faisaient des crocs en jambes au lieu de m’aider à reconstruire l’équipe et je me suis lancé seul, j’ai reconstruit l’équipe. C’était beaucoup de travail. Je me suis battu pour la peaufiner, pour avoir la bonne formule et je pense avoir réussi parce que ces joueurs se retrouvent encore à ce moment dans l’équipe du Cameroun.
Camfoot.com: Qu’est-ce qui vous a le plus marqué, déçu ou gêné dans vos fonctions?
Henri Despireux: Ce qui m’a gêné est que j’étais pur et très correct. J’ai appris qu’il faut tenir compte des ethnies au Cameroun comme un peu partout aussi; et c’est presque la même chose ici en Belgique. Il y a des guerres à cause de ça. Mais au départ je n’y tenais pas compte. Je me disais que nous étions à l’abri parce que nous étions les meilleurs (rires) et de ce fait j’ai été un peu saboté par certains parce que le ministre était de l’ethnie par exemple d’Omam Biyick. D’autres me sabotaient parce que tel jouait alors que tel qui a eu l’habitude de jouer à telle période et qui n’était pas nécessairement en forme ne jouait pas. Je me suis fait un peu bousculer de ce côté-là. Vous connaissez la chanson. Alors que l’argent entrait dans le football camerounais et c’était des sommes importantes pour la coupe du monde, l’homme blanc n’était plus légionnaire.
Camfoot.com: Après avoir vécu ces événements, êtes-vous resté pur. N’avez-vous pas été tenté comme votre entourage ?
Henri Despireux: Je suis passionné du travail, passionné des choses bien faites. Je me suis battu, j’ai bossé; vu l’état des infrastructures et le manque d’équipement, j’ai dû payer de ma poche des équipements et outils de travail avec l’appui de l’ambassadeur belge. J’ai dû mettre du mien pour faire rouler l’équipe. À l’époque, les joueurs venaient sans la certitude d’avoir leur billet retour pour retourner remplir leurs obligations dans leur club. J’ai eu beaucoup de problèmes, et certains qui sont vraiment ignobles. J’ai fait six mois à l’hôtel et on n’a jamais voulu payer ma note d’hôtel pour des racontars de basse classe. J’ai eu beaucoup plus d’aide de l’ambassadeur de Belgique au Cameroun et je saisis l’occasion pour lui dire merci, que du ministère des sports ou de la Fédération. Les choses semblent avoir changé aujourd’hui et j’en suis heureux pour le Cameroun.
Camfoot.com: Combien de temps avez-vous fait au Cameroun ?
Henri Despireux: Quelques semaines avant le dernier match, nous étions déjà qualifiés. Et j’ai été congédié 15 jours ou 3 semaines avant. Nous étions en tête de notre poule et quel qu’aurait été le score, nous aurions été qualifiés. Donc nous étions en tête pour la qualification à la coupe du monde 1998et aussi pour la qualification de la CAN 1998 au Burkina. Mieux que ça, nous étions invaincus en 12 matchs.
Camfoot.com: Quels sont les meilleurs souvenirs que vous avez gardés du Cameroun. Sont-ils sur ou en dehors du terrain?
Henri Despireux: (Il sort un talisman, nous dit que c’est un trésor dont il ne se sépare jamais qu’il a reçu des Pygmées et qui le protège depuis lors – avec un grand sourire bien sûr ) J’y ai gardé de grandes amitiés avec les garçons. On reste en contact. La preuve j’en ai 2 chez moi. Simon Moukoko et le grand espoir camerounais Aloïs Nong, avant centre de 19 ans. En Belgique en ce moment, les instances ont fait des discriminations sur les extra communautaires et les portes se ferment progressivement aux jeunes. Les deux évoluent régulièrement avec moi au FC Liège; Simon en libéro et Aloïs en avant centre et je suis très fier de leur service.
Camfoot.com: Avez-vous gardé des attaches ?
Henri Despireux: Oui c’est surtout avec les garçons comme Tchoutang Bernard qui joue en Ukraine. Je travaille avec plusieurs joueurs et je les place dans les équipes. Je travaille avec plusieurs autres qui évoluent dans l’équipe nationale. Je suis resté en contact avec la plupart de mes anciens joueurs. Je travaille en ce moment avec un autre (François Mpessa) et le problème avec lui est la lettre de libération de la fédération; je pense encore un problème d’argent. Mes rapports avec les joueurs sont restés cordiaux et je reçois des demandes de plusieurs qui espèrent se placer. Donc pour répondre à votre question, je suis resté en contact avec la plupart. Pour moi ce sont mes enfants.
Camfoot.com: Si on revient sur vos rapports avec les responsables du football camerounais; nous avons appris que la liste des joueurs avait été imposée à l’entraîneur actuel. Qu’en était-il en votre temps?
Henri Despireux: J’avais l’avantage qu’il n’y avait pas de fédération (élections). J’ai moi-même organisé des matchs amicaux. Par exemple le match contre le Brésil. Nous avons évolué avec la 3e équipe et avons été battus 3 buts a 0 sans aucun professionnel puisqu’il ne pouvait quitter leur club.
Par la suite, Vincent Onana a été voté sans avoir beaucoup de notions de gestion de football. Au départ nous nous entendions très bien. Par la suite j’ai senti qu’il bifurquait un peu et beaucoup à partir du moment où l’argent est entré en jeu. Les choses ont prouvé par la suite que j’avais raison avec la gestion de l’équipe en France 1998. Les rapports allant de mal en pis, quelqu’un devrait s’avouer vaincu. J’ai perdu et j’ai été privé de l’apothéose de ma carrière et de tout ce dont un entraîneur peut rêver qui est de conduire son équipe en coupe du monde.
Camfoot.com: Vous avez qualifié l’équipe et Claude Leroy a conduit l’équipe en coupe du monde. Connaissiez-vous Claude Leroy et que pensez-vous de lui?
Henri Despireux: Les entraîneurs vont et viennent et n’y ont rien à voir. Mais le concernant, il connaissait l’Afrique. Il a joué le jeu dans mon dos. Il faisait des pèlerinages au Cameroun avec les instances ministérielles et les gars de la FECAFOOT qui venaient d’être en place. Il m’a volé ma place il voulait mettre les pieds en coupe du monde. Je n’ai pas compris qu’il ai détruit ce que j’ai pris du temps à bâtir : il transforme Patrick Mboma comme milieu défensif. Patrick était un excellent avant centre et il l’a prouvé. Je n’ai pas compris la gestion de l’équipe au plan tactique comme il l’a fait. Dans notre métier on subit certains aléas; mais ce que Leroy a fait reste totalement inexplicable.
Camfoot.com: Le Cameroun malgré le fait d’avoir eu une équipe qui pouvait avoir quelques aspirations légitimes s’est écroulé au Japon…
Henri Despireux: Vous parlez comme des camerounais. Cela m’a fait plaisir de voir que cette équipe est sortie de son groupe avec trois points quant même. Le fait de n’avoir pas fait le deuxième tour ne doit pas inciter à fouetter l’équipe camerounaise. Cette équipe est aussi au moins bonne que celle du Sénégal. Le Cameroun a une génération de professionnels qui ont un niveau de jeu, une intensité qui n’existe presque pas ailleurs en Afrique.
Camfoot.com: Le Cameroun est en train de reconstruire une nouvelle équipe. Si par un quelconque hasard vous redirigiez cette équipe qu’elles idées, quelles armes mettriez-vous de l’avant pour redorer le blason?
Henri Despireux: premièrement il faut rester correct il faut respecter l’autre. J’ai respecté tous les camerounais et certains ne m’ont pas respecté. Il faudrait commencer par me rendre ce respect que je n’ai pas eu. Je n’ai jamais parlé, je n’ai jamais dénigré tout en étant frustré. Je n’ai jamais rien touché de mes primes de qualifications et pour la coupe du monde et pour la CAN qui se déroulait à l’époque au Burkina Faso ce qui est logique dans un contrat. Non seulement on ne m’a pas payé, mais j’ai déboursé beaucoup d’argent pour payer les billets d’avion, les équipements pour les garçons parce que je n’avais pas un contrat avec la fédération et pour ne pas mettre le bordel encore plus dans la préparation des garçons pour la coupe du monde. Je crois que si ça devait arriver, il faut qu’ils me rendent le respect qu’ils m’ont enlevé et financièrement qu’ils me remboursent ce qui m’est dû. Et par la suite on pourrait discuter sous des conditions saines.
D’un autre côté, je pense avoir risqué ma vie parce que je ne voulais pas aligner certains joueurs. Je prendrais encore l’exemple de Omam Biyick. Vous savez ce qu’il représente pour les camerounais avec raison. Tout le Cameroun voulait que j’aligne François à la place de Mboma qu’on ne connaissait pas. J’ai eu raison aujourd’hui avec mes choix qui se confirment en ce sens que les joueurs ont fait des carrières professionnelles bien remplies. Donc c’est risqué pour un entraîneur qui vient au Cameroun prendre des décisions qui ne sont pas toujours populaires.
Camfoot.com: Vous êtes-vous transformé en manager étant donné que vous avez sous vos ailes plusieurs joueurs camerounais?
Henri Despireux: Malheureusement non parce que j’aurai pu faire du pognon autrement. Si vous parlez de Moukoko, 26 ans (il rigole) était à Paris sans club et moi j’avais besoin d’un libéro d’expérience pour encadrer les jeunes. Aloïs Nong fait partie des dix joueurs les plus chers de la 2e division belge et quand tu es cher, c’est parce que tu as de très belles qualités. Et en ce qui concerne Aloïs, je peux vous dire que c’est le joueur de l’avenir. C’est le vœu du président de Liège et c’est l’assurance-vie du club.
Camfoot.com: Sur le plan du travail. Vous êtes reconnu comme étant un grand tacticien. Mais on vous reproche votre grande gueule. Vous mettez-vous à dos vos équipiers?
Henri Despireux: Ça fait parti du personnage. Si vous voulez, vous pouvez essayer de l’expliquer. Je me bats pour la justice, pour l’octroi à chacun de ce qu’il mérite; de pouvoir mettre de côté des choses qui n’ont aucun rapport avec le sport quand on parle sport. Par exemple ces problèmes ethniques entre bassa et bétis… une fois dans l’autobus, quelqu’un a entonné une chanson en Bétis ou Douala, je ne sais pas moi, et moi je me mets à les imiter; si l’un ou l’autre ne chante pas parce que ce n’est pas en sa langue, je veux dire cela n’a pas sa place. Si vous voulez, je suis une grande gueule et c’est la preuve que j’ai des couilles…
Camfoot.com: Le Cameroun est à la recherche des matchs amicaux et justement la fédération cherche des pays contre qui livrer les matchs amicaux, il y a toujours ce problème d’argent, de cagnotte, pouvez-vous être une passerelle pour faciliter un match contre la Belgique ?
Henri Despireux: Vous savez, honnêtement j’ai envie d’aider mes joueurs et pas forcement les dirigeants qui m’ont maltraité. Je suis très frustré par ce qui s’est passé. Je suis persuadé que si j’étais allé en coupe du monde, le Cameroun n’aurait pas perdu contre l’Italie. J’ai trouvé que l’arbitrage n’était pas tout à fait neutre parce que sur le but de Mboma il n’y avait pas faute. Cette équipe, le Chili n’était pas meilleur sur le terrain que le Cameroun. Le Cameroun et moi à Paris, nous serions allés plus loin et ils me l’ont enlevé. J’aurai probablement été dans les trente entraîneurs les plus connus. Philipe Troussier, qui est un ami à moi et qui a entraîné la Cote d’Ivoire, dirigé le Japon en Coupe du monde et il est en ce moment en contact avec la Chine et cela me fait plaisir. Il a eu cette reconnaissance pour avoir fait de belles choses en Corée.
Le Cameroun m’a enlevé cette reconnaissance internationale, cette notoriété en sapant le travail de fond accompli pendant les éliminatoires. En plus de l’argent que j’ai dépensé et des primes de qualification.
Camfoot.com: Vous parlez du Cameroun et de l’Afrique avec une très grande passion. Trouvez-vous que vous êtes anonyme en Belgique ? En Afrique vous serez sûrement vu comme Dieu le père.
Henri Despireux: En Afrique, la vie ne s’arrête pas seulement au pognon. Il y a de la solidarité, de l’entraide. C’est un autre contexte l’Afrique. Ici il n’y a plus de chaleur humaine. Pour revenir à la question, non. (Un peu gêné) C’est des gamins dont on parle. Des joueurs et non de moi. Et d’ailleurs, sans être hautain ici ce n’est pas l’anonymat. Je ne parle pas flamand. Je n’aime pas. Je parle en plus du français, le portugais et le l’italien. Je suis un latin.
Remarquez que partout où je suis passé, mes rapports ont toujours été excellents et j’y suis toujours retourné. Exception faite du Cameroun.
Propos recueillis à Liège par ER. Lowe & R. Moukodi