Depuis le début de la saison en Liga espagnole, il n’est pas exagéré de dire que le nouveau gardien camerounais de l’Espanyol, l’autre club de Barcelone, crève l’écran par ses prouesses dont la régularité surprend plus d’un observateur. De la victoire face au géant Réal Madrid (avec un penalty arrêté face à Ronaldo), aux nombreuses victoires réalisées sur terrain adverse, l’Espanyol a trouvé sa perle rare, son monsieur 50% : Carlos Idriss Kameni. Camfoot vous présente ici la traduction française de la dernière entrevue accordée par la nouvelle star du club catalan au quotidien sportif espagnol, Marca.
Votre parcours dans l’Espanyol et en Liga ne pouvait démarrer sous de meilleurs auspices. À peine arrivé, vous touchez la cime. Vous avez fait main basse sur le poste de titulaire et vous êtes en tête dans la course au Trophée Zamora (meilleur gardien de la Liga). Expliquez-nous le secret de votre réussite.
Certes, je suis très content d’être le gardien qui a encaissé le moins de buts. Pour moi, c’est un grand honneur et une grande fierté. J’en suis très heureux. La Liga est un championnat très compétitif avec des attaquants et des joueurs de très grande classe, dont les qualités sont reconnues de tous. Toutefois, je tiens à préciser que si aujourd’hui je suis en tête dans la course au Zamora, c’est le travail d’un collectif. Le mérite ne me revient pas à titre individuel. C’est grâce au travail de tout le monde.
Toute l’équipe se porte bien, mais ce qui est évident c’est que vous êtes le gardien qui ait encaissé le moins de buts, avec un ratio de 0,4 but par match. Vos pensées vont-elles à quelqu’un, en particulier, en ces moments de bonheur?
Bien évidemment, à beaucoup de gens. J’en suis gré à beaucoup de personnes. Au Club El Espanyol d’avoir cru en moi et de m’avoir offert un contrat. À l’entraîneur et à mes compagnons de m’avoir aidé et d’avoir eu confiance en moi. Et aussi à Thomas NKono et aux supporters… Tous ensemble, ils m’encouragent à continuer à travailler et à faire davantage d’efforts. Je suis très jeune et je dois m’améliorer et travailler d’arrache-pied afin de continuer à m’améliorer dans tous les compartiments du jeu.
Vous avez mentionné Nkono, votre parrain en football. Nombreux sont déjà ceux qui, en vous voyant dans les buts, vous comparent déjà à lui. Il a été et demeure un mythe pour le football et pour les supporters de l’Espanyol.
C’est pour moi un motif de grande fierté, vous vous imaginez ! Me comparer à Nkono! Il a toujours été l’une de mes grandes références, avec Lama. Tommy est un mythe pour énormément de gens.
Vous êtes en passe de réussir quelque chose qu’il n’a jamais obtenu, à savoir le Zamora. Le championnat est encore long, mais vous avez pris un excellent départ.
Il est encore trop tôt pour parler de ces choses. Allons-y pas à pas. En outre, la Liga compte de grands gardiens. Dieu seul sait ce qui se passera. Moi, je préfère vivre au jour le jour.
Quels sont les gardiens qui, à votre avis, s’illustrent dans la Liga?
Casillas et Valdés. Ce sont deux gardiens très jeunes et qui présentent des qualités différentes. En plus, ils jouent dans de grandes équipes. Ils sont vraiment très bons.
Vous êtes en tête de course pour le Zamora et Eto’o est le Pichichi (meilleur buteur) avec 9 buts. Dites donc ! Deux Camerounais dominent la Liga!
(Rires). Oui, Oui, et j’en suis fort heureux! Eto’o et moi nous sommes très amis et nous causons presque tous les jours. Je suis très heureux pour lui parce que ça roule bien pour lui et il le mérite. Cependant, nous ne dominons pas la Liga, attention ! (Rires).
Il y a quelques années, vous avez évolué avec la Juventus B, vous avez joué en France, maintenant vous voici ici… Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en Liga?
J’ai passé un mois en Italie et je n’ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Ce qui m’a le plus surpris c’est le fait que la balle circule très rapidement et, en plus, à mon grand étonnement, on arrose la pelouse avant le coup d’envoi!
Le bruit court déjà que l’on veut vous « blinder » pour vous empêcher de partir.
Dieu seul sait ce qui se passera.
M. CARMEN TORRES, Marca
Traduit de l’espagnol par Sanga Titi, Camfoot.com