Après l’excitation née de la création du comité de redressement du football camerounais, nous avons sollicité une interview du responsable de la communication de la Fécafoot. Il était question d’échanger autour de ce comité surtout après l’annonce par Pascal Atangana, l’un des ses responsables sur un plateau de télévision d’une chaîne camerounaise de télévision du départ du sélectionneur national Denis Lavagne avant le match retour des éliminatoires de la CAN qui oppose le 02 juin au stade Ahmadou Ahidjo la sélection du Cameroun à celle de Guinée Bissau.
Le comité de redressement du football camerounais annonce le départ de Lavagne avant la rencontre du 02 juin
On ne peut pas se mettre à répondre à des mouvements insurrectionnels ou à des mouvements de rue. Le président de la fédération, pour être débarqué, c’est consigné dans les statuts de la fédération. L’entraîneur national pour être désigné, il y a des usages. Maintenant s’il y a une autre gouvernance qui est mise en marche par les animateurs de comité et autres, c’est leur responsabilité. Mais la fédération a des canons, elle a des modes de fonctionnement.
La Fécafoot a recemment radié à vie des entraîneurs de haut niveau. N’est- ce pas une sanction extrême ?
Ceci participe de manière logique d’une démarche qui est enclenchée. Je pense que le président de la fédération l’avait déjà indiqué au mois de janvier lors du dernier comité exécutif, notamment aux membres de ce comité le devoir d’exemplarité qui était le leur. La fédération ne jouera pas avec les questions d’éthique. Il est avéré aujourd’hui que les entraîneurs de l’équipe nationale féminine U17 ont pris des libertés avec la morale, ont posé des actes de corruption en extorquant de l’argent aux parents, ou à des joueuses directement. Ce sont des actes répréhensibles, des actes suffisamment graves. Et la commission d’éthique a pris ses responsabilités, et a sanctionné comme il se devait. Il faut bien que des gens comprennent qu’on peut entendre des cris d’orfraies si et là. Mais à la fédération nous continuerons sereinement la mission d’assainissement et de salubrité.
L’entraîneur principal et son adjoint sont radiés à vie. Car ils ont une prise directe sur le groupe. La décision est sur le site de la fédération chacun peut la lire et avoir une idée sur l’exposé des motifs et se faire sa propre idée. Il n’y a pas d’acte moralement plus blâmable que celui. Sauf si vous voulez aujourd’hui qu’on paie des primes à la forfaiture. Nous ne pouvons pas être dans un secteur ou on veut donner l’exemple, on ne peut être face à des personnes sensées encadrer les jeunes. Quelle est la morale que vous voulez que ces entraîneurs véhiculent à des jeunes ? Ils étaient entraîneurs d’une équipe nationale U17.On doit faire croire que c’est la pratique en vigueur ? Non ! On l’a souvent entendu, à chaque fois qu’il sera établit que les gens prennent des libertés avec l’éthique, avec des dispositions des règlements de la fédération Ils seront sanctionnées proportionnellement aux dispositions.
Depuis quelques temps déjà, le président de la Fécafoot est régulièrement convoqué à la police judiciaire. Quelles en sont les raisons ?
Junior Binyam : Depuis 2005, il y a une enquête préliminaire qui s’éternise au niveau de la police judiciaire, suite à une plainte du ministre des sports de l’époque Mr Philippe Mbarga Mboa, qui accusait certains responsables fédéraux de détournement de deniers publics. La plainte a été confiée à la sous direction économique de la direction de la police judiciaire. Depuis lors on entend plusieurs responsables de la fédération parmi lesquels le président sont entendus. C’est une enquête préliminaire qui tend à s’éterniser parce qu’elle n’est pas sortie de l’enquête préliminaire. Il n’y a pas eu de dossier envoyé vers le parquet. Ce n’est pas une nouvelle affaire. Le président de la Fécafoot n’a jamais entretenu de mystère sur le fait qu’il soit convoqué à déposer à la police judiciaire. Il est un citoyen comme un autre, si on le convoque il défère à la convocation.
Quelles sont les noms des personnalités cités dans cette affaire ?
Junior Binyam : Pour le moment il n’ y a pas d’acte d’inculpation. Dont il n’y a aucune personnalité mise en cause. L’acte d’inculpation est pris par le parquet. Il est pris aujourd’hui dans le nouveau code de procédure pénal par le magistrat instructeur. Le dossier n’est pas encore au niveau du magistrat instructeur. Il va de soi que toutes les personnalités qui avaient des responsabilités à la fédération à l’époque : Mr Wembe et Mr Alioum Aladji qui occupaient le département financier, Mr Atangana Mballa qui était secrétaire général. Bref tous ceux qui constituaient l’exécutif fédéral à l’époque. Dans la plupart des cas ces personnes ont été entendues, pour comprendre comment la fédération a été gérée. Mais il n’y a aucun acte d’inculpation qui soit pris à la date d’aujourd’hui.
Des rumeurs ont laissé entendre que le président de la fédération s’était vu confisqué son passeport…
Le président de la fédération l’a indiqué aux journalistes lors de la conférence de presse qu’il a donnée au lendemain du conseil d’administration de la Sodecoton que son passeport ne lui avait pas été retiré, et qu’il était en possession de cette pièce personnelle.
James Kapnang à Yaoundé