Prétendre donner une explication à notre élimination serait méconnaître la logique du sport. On ne peut donc comprendre qu’après un parcours presque sans embûche, on se fasse éliminer par un adversaire qui, manifestement, jouait les seconds rôles dans notre groupe. De fait, notre élimination est la conséquence d’un certain nombre de précédents qui ont porté un coup dur au moral de mes joueurs.
Comment le Cameroun a-t- il pu échouer si près du but ?
Ce sont les mystères du football. Prétendre donner une explication à notre élimination serait méconnaître la logique du sport. On ne peut donc comprendre qu’après un parcours presque sans embûche, on se fasse éliminer par un adversaire qui, manifestement, jouait les seconds rôles dans notre groupe. De fait, notre élimination est la conséquence d’un certain nombre de précédents qui ont porté un coup dur au moral de mes joueurs. Les sévères critiques qui se sont abattues sur eux avant et après le match nul enregistré contre la RDC n’étaient pas de nature à installer un climat serein au sein du groupe. Pourtant, une victoire contre la RDC nous aurait mis à l’abri de quelque désagréable surprise. A l’observation de ce qui s’était passé, j’ai longuement cogité pour affronter le Mali avec l’unique idée de nous qualifier.
Quand on sait que l’actuelle sélection ne dispose pas en son sein d’un buteur attitré, il y avait lieu de s’inquiéter devant un tel handicap. J’aurais peut-être dû imaginer une autre équipe. Mais avec qui ? Ainsi, j’ai donc dû me contenter de faire avec ceux que j’avais sous la main. Et cela ne s’est pas déroulé dans la sérénité.
Que répondez- vous à ceux qui affirment qu’ il y a quelque chose qui cloche dans votre système de jeu ?
Tous les Camerounais croient maîtriser la science du football. Or, un adage de chez nous dit que » beaucoup de cuisiniers nuisent à la cuisine « . Ce n’est ni pour déprécier les arguments des uns et des autres, ni pour faire fi des suggestions de certains objecteurs de conscience que je le dis. Car, en démocratie tout le monde a droit à la parole. Mais je crois fermement que la lecture d’un macth de football ne se fait pas aussi naïvement que veulent nous faire croire les entraîneurs de bistrots. Avec mon système, je peux affirmer sans fausse modestie que j’ai déjà prouvé quelque chose et qu’il me reste encore beaucoup à prouver pour entretenir la confiance de ceux qui ont fait de moi ce que je suis. Tout le reste n’est que du bla-bla et on finit par s’y accoutumer.
Et si on parlait de partage des responsabilités ? A quel niveau se situeraient les vôtres ?
J’assume pleinement ma part de responsabilité. Je sais m’adapter à ceux qui retournent leurs vestes. Moi je ne suis qu’un maillon de la chaîne que constitue l’équipe Espoir.
On a aussi parlé d’un marchandage institué, consistant à monnayer la sélection de certains joueurs ?
Tout cela relève de l’imaginaire de quelques détracteurs attitrés. En fait, ce genre de massacre commence dès que quelqu’un ne retrouve pas le nom de son protégé dans la liste concoctée par l’entraîneur. Souvenez-vous que je ne suis pas le premier à être victime d’aussi graves accusations. Je n’hésiterai pas à porter plainte pour diffamation si de telles accusations persistent.
Croyez-vous que le public est capable d’influencer les décisions d’un entraîneur de votre trempe ?
Un entraîneur doit être responsable de ses certitudes. En aucune occasion j’ai cédé à la pression de qui que ce soit. Fût-elle du public.
J. E. MIMBOE