La Fédération camerounaise de football a été cambriolée dans la nuit de lundi à mardi dernier. Le nouveau chef de la cellule de communication de l’instance camerounaise raconte les circonstances dans lesquelles cet acte a été perpétré, et fait le point des objets qui ont été emportés par les malfrats. Les cambrioleurs n’ont pas emportés grand-chose dit-il, alors que les trois veilleurs qui étaient en poste s’étaient « enfermés dans leurs abris » à cause de la pluie. Entretien.
Pouvez-vous nous rappeler dans quelles circonstances la Fécafoot a-t-elle été cambriolée?
Tout s’est effectivement passé dans la nuit de lundi à mardi. Il pleuvait. Personne n’a vu ce qu’il s’est passé ce soir là. Et donc c’est le matin, lorsque monsieur Ebele est arrivé à son bureau. Comme d’habitude, il l’a ouvert avec sa clé, et a retrouvé son sol recouvert d’eau et de boue. Surpris de ce spectacle, il lève les yeux et se rend compte que le plafond et le toit ont été ouverts. C’est à ce moment qu’il a compris qu’il avait été cambriolé.
Les malfrats ont-ils emporté quelque chose?
Évidemment ! Le concerné (Ebele, Ndlr.) a constaté qu’une unité centrale (pour ordinateur) et un laptop privé (ordinateur portable) ont été emportés. L’imprimante est restée à sa place, ainsi que l’écran de l’ordinateur également avec un écran plasma. Il y avait une dizaine de ballons que nous avait offert un sponsor. Ils ont également disparus avec quelques filets et des cartons contenant près d’une trentaine de maillot de supporters.
Vous parlez d’une unité centrale et d’un ordinateur portable qui ont disparus durant le cambriolage. Peut-on cependant savoir ce qu’ils contenaient?
En principe, le laptop était un outil personnel de monsieur Ebele. Donc je ne peux pas savoir ce qu’il contenait. Pour ce qui est de l’unité centrale, elle contenait des informations liées à son travail à la Fédération. C’est-à-dire les enregistrements des joueurs de catégories jeunes, les dossiers de l’organisation matérielle des compétitions de football jeune à savoir les calendriers, matches etc.
Des fichiers extrêmement importants?
Ça dépend de l’angle sous lequel on se trouve. Ça fait près de dix ans que monsieur Ebele organise ces compétitions. Puisqu’il s’agit de dossiers liés à l’organisation matérielle, il n’y a pas de problème. Lui et son collaborateur direct savent ce qu’il faut faire. On peut retrouver certaines données et certains logiciels dans d’autres machines. Il peut plutôt avoir des problèmes au niveau de ce qui est de l’enregistrement des joueurs. S’il avait fait un fichier numérique qui a disparu avec son unité centrale, alors il a perdu d’importantes données. Toutefois, les fichiers physiques sont toujours là. En terme financier, il n’y a aucune perte parce que ce service ne gère aucune affaire financière en dehors des tâches précises qu’on peut lui donner. Il n’y avait aucun coffre-fort dans son bureau.
Comment ce cambriolage a-t-il pu être possible, étant donné que la Fécafoot est généralement gardée par des agents de sécurité?
Il faut d’abord savoir que la Fédération est située dans un quartier résidentiel. Le bâtiment qui a été cambriolé a été construit pratiquement sur le mur arrière de la clôture. Or, l’espace qui sépare les deux murs n’atteint même pas dix centimètres. Et cette clôture peut faire deux mètres de hauteur et en plus, il y a un arbre à côté. Et donc, n’importe qui peut grimper à cet arbre et se retrouver dans l’enceinte de la Fécafoot.
Est-ce qu’à ce moment là, il y avait des agents de sécurité sur place?
Oui ! Il y avait trois veilleurs de nuit en poste. Et ils nous on expliqué que, comme il pleuvait, ils se sont enfermés dans leurs abris. Ce qui peut expliquer qu’ils n’aient pas entendu.
Une enquête est-elle ouverte? La Fécafoot soupçonne-t-elle quelqu’un en particulier?
Nous avons fait un constat d’huissier et nous avons déposé une plainte contre inconnu. Je ne sais pas si vous parlez d’une enquête interne ou d’une enquête policière. En interne, on n’en parle pas encore. Peut être que le président du Comité de normalisation, lors de son retour du Brésil ouvrira une enquête interne. Pour ce qui est de l’enquête policière, je ne sais pas comment ça va se passer, mais nous avons porté plainte quoiqu’il en soit.
Entretien mené par Arthur Wandji