« Nous avons conscience de l’immense tâche qui nous attend ce jour-là à Abidjan. Bien que ce match s’annonce difficile, nous avons désormais notre destin entre nos mains, nous savons ce qui nous reste à faire: la victoire. Les Lions ont pris l’habitude de surmonter les grands défis. Le Lion n’a jamais craint un Eléphant. »
Selon le magazine France-Foot, vous figurez dans l’équipe type de Ligue 1…
J’ai accompli une grande saison. Si j’ai attiré les regards des journalistes de France-Foot, c’est parce que j’ai été très constant. Mon club, Lille, était aligné sur plusieurs fronts. Nous avons commencé notre saison par la coupe Inter-toto. Après cette étape, nous avons été éliminés au stade des quarts de finales de la coupe de l’Uefa par Auxerre. En championnat, nous avons terminé à la deuxième place, position qui nous qualifie directement pour la prochaine Ligue des Champions. Malheureusement, pour les deux trophées mis en compétition en France, notre parcours n’a pas été très reluisant. Ainsi, en coupe de la Ligue, Strasbourg nous a éliminé en quart de finale et Grenoble, club de Ligue2, nous a sorti en 8ème de finale de la coupe de France.
En somme, j’ai livré plus d’une cinquantaine de matches. Toutefois, n’eut été l’étirement des ligaments du genou droit que j’ai eu dans un choc avec le Marocain Zaïri de Sochaux, j’aurai livré plus de rencontres. Puisque cette blessure m’a fait louper sept parties. De plus, je devais à chaque fois répondre aux convocations de la sélection nationale.
Malgré les nombreuses sollicitations de clubs huppés vous avez décidé de rester à Lille?
Effectivement, j’ai été approché par plusieurs clubs. Notamment Bordeaux, mais si j’ai choisi de rester au Losc, c’est pour des raisons évidentes. Il y a d’abord le fait que je viens de proroger d’un an mon contrat, qui court désormais jusqu’en 2009, avec en prime une revalorisation salariale. De plus, il y a la très lucrative Ligue des Champions que nous allons disputer. Et avec l’aide de notre entraîneur, Claude Puel, nous sommes en train de construire quelque chose de vraiment grand à Lille, je pense que nous allons bousculer la hiérarchie lors des soirées européennes.
Comme la plupart des Camerounais, la date du 4 septembre doit être gravée dans votre mémoire…
Nous avons conscience de l’immense tâche qui nous attend ce jour-là à Abidjan. Bien que ce match s’annonce difficile, nous avons désormais notre destin entre nos mains, nous savons ce qui nous reste à faire: la victoire. Les Lions ont pris l’habitude de surmonter les grands défis. Le Lion n’a jamais craint un Eléphant. Je souhaite néanmoins retrouver une place de titulaire au sein des Lions, afin de pouvoir contribuer plus efficacement à la qualification du Cameroun pour la Coupe du monde [Allemagne 2006, Ndlr].
Propos recueillis par Emile Zola Ndé Tchoussi