Le coordonnateur de l’entretien et de la maintenance des pelouses du stade Omnisports de Yaoundé explique le travail qui est en train d’être réalisé par son équipe et lui.
En quoi consiste le travail que vous effectuez sur cette aire de jeu ?
Nous avons un protocole d’environ trois semaines, pour remettre à niveau la pelouse qui était déjà fortement endommagée, suite à la forte sollicitation. Vous savez que les championnats Mtn Elite One et Two se disputent ici, et les équipes nationales qui sont en compétition s’entraînent sur le même stade où ils se préparent. Il était de bon ton que nous maquions un temps d’arrêt pour essayer de remettre la pelouse en bon état et c’est ce que nous sommes en train de faire.
Qu’avez-vous déjà fait jusqu’à présent ?
La première phase a consisté au garnissage des espaces dénudés, comme vous le voyez, par un système de plaquage. Nous prélevons des plaques au niveau de la pépinière et nous revenons les plaquer pour regarnir les surfaces. Ensuite, vous voyez une machine qui est en train de faire l’aération. Elle est en train d’aérer et demain (ce mardi, ndlr) nous passerons à l’engraissement. Il s’agira de mettre les engrais, puis nous allons arroser et le processus va continuer. A la fin, nous allons aboutir à l’harmonisation des surfaces pour que le ballon puisse circuler sans problème.
Quels sont les endroits les plus touchés sur cette aire de jeu ?
Il ya les surfaces de réparation et l’axe central. Ce sont les parties qui étaient les plus touchées et c’est là que nous avons axé le plus grand intérêt.
Revenons à la pépinière dont vous avez parlé tout à l’heure. Elle est faite par vous-mêmes ou par une autre structure ?
C’est par nous-mêmes. Nous entretenons la pépinière au même titre que la pelouse. Elle est à l’extérieur du stade.
Comment s’appelle ce type de gazon ?
C’est le paspalum Notatum. C’est une espèce, une variété qui a été étudiée au laboratoire par les Japonais. Ils ont convenu que c’est cette espèce qui s’adapte le mieux à notre climat.
On sait que ces travaux ont été commandés par Volker Finke, l’entraîneur national, par souci d’avoir une pelouse impeccable le 6 septembre prochain contre la Lybie. Pensez-vous qu’avec les délais qui sont devant vous, les Lions Indomptables évolueront sur une pelouse qui ressemble à du billard ?
J’ai l’impression qu’on ne vend pas très cher notre peau. Nous ne sommes pas à la première expérience. Rappelez-vous quand le Saint Père est arrivé ici au Cameroun. Nous avions un match dans un mois et la pelouse a été fortement endommagée et nous devions commencer par le déminage, parce qu’il y avait des clous partout sur l’aire de jeu. Nous l’avions fait et nous sommes passés à la phase de réhabilitation et nous remis une bonne pelouse et le match s’est déroulé dans de bonnes conditions. C’était un match contre l’Egypte.
Ces travaux que vous dirigez concernent-ils seulement l’aire de jeu ?
En ce qui me concerne, mon intérêt est beaucoup plus focalisé sur l’aire de jeu, parce que sans elle le spectacle ne peut pas être de meilleure qualité. Personnellement, je mets l’accent sur la pelouse et pour le reste, il y a d’autres sections qui s’en occupent.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé