A son jeune âge, il a déjà porté les maillots de plusieurs équipes du pays notamment Aigle de Dschang, Stade de Melong, Aigle de Nkongsamba, Ouragan de Loum, Douala 5ème et Caïman de Douala. Bien debout sur ses 1m60, Jacques Feudjio n’est pas, a priori, agressif sur l’aire de jeu, tant il est l’un des défenseurs sur qui PWD de Bamenda a toujours compté. Rassembleur et conciliant, il joue bien son rôle de capitaine dans cette crise que vit l’équipe. Il aura cherché à convaincre ses partenaires à reprendre les entraînements, mais sans succès. Interpellé, il ne nie pas leurs souffrances à Bamenda, quoiqu’il qu’il garde espoir que la qualification pour les 8èmes des finales de la coupe de la CAF est au bout des godasses. Si et seulement si…
Camfoot.com: Tu arrives au stade pratiquement en tenue de ville. Pourquoi tes coéquipiers et toi ne vous êtes pas entraînés cet après-midi?
Jacques Feudjio: Je ne sais pas ! Quand on réclame, on doit quand même s’entraîner pour être en forme. On a un match capital dimanche; ceux qui doivent voyager doivent s’entraîner avant de réclamer, parce que moi, je ne serai pas du voyage; ma licence Caf n’est pas prête. Même si à la dernière minute, ils ne veulent pas bouger, qu’ils s’entraînent d’abord. Donc, ce qu’ils font n’est pas bien.
Camfoot.com: Tu es quand même capitaine, et vous aviez tenu une réunion ce matin, qu’est-ce que vous vous êtes dits ?
J.F : Ce matin à la réunion, on s’est entendu que tout le monde devait être aux entraînements. Je suis surpris, au moment où j’arrive au stade. Si ce n’était pas mon bobo, je serais arrivé depuis.
Camfoot.com: En dépit de ce boycott des entraînements, quel est l’état d’esprit au sein de PWD de Bamenda ?
J.F : Tous les gars ont un même esprit. S’ils se décident et les problèmes réglés puisqu’on ne peut pas jouer en ayant faim, il y aura la victoire dimanche, quelqu’en soit les cas.
Camfoot.com: Que réclamez-vous précisément?
J.F : Premièrement, les joueurs réclament leurs dirigeants parce que, jusqu’à présent, ils ne connaissent pas qui est dirigeant de PWD et qui ne l’est pas. Ce qui fait que, quelqu’un peut avoir un accident en cours de match ou un malaise, et il ne sait de quel côté aller. Deuxièmement, il y a les primes de signature qui ne sont pas encore payées.
« En championnat, aucune équipe n’est supérieur à nous »
Camfoot.com: PWD termine une phase de championnat pratiquement lanterne rouge de sa poule, quel est le bilan que tu peux faire en tant que capitaine de l’équipe ?
J.F : Notre bilan est un peu négatif. Et, je crois qu’on pourra se rattraper d’ici la phase retour.
Camfoot.com: Est-ce que sur le plan technique et d’élaboration du jeu, vos adversaires ont été très supérieurs à vous ?
J.F : Sur le plan technique, il n’y a pas d’équipes vraiment supérieures à nous. Je pense qu’on a tout simplement manqué un peu de volonté, sinon on ne devrait pas être à ce niveau. On n’a pas mal démarré la saison et c’est dû à tous ces problèmes, parce qu’on ne sait qui est qui dans PWD. Vous voyez aujourd’hui, même la Caf ou la Fécafoot veulent donner quelque chose à l’équipe, mais on ne sait à qui s’adresser.
Camfoot.com: Alors, qu’est-ce que tu souhaiterais pour la phase retour qui devrait être lancée le 2 mai ?
J.F : C’est que ceux qui se disent membres de PWD puissent se réunir et prendre vraiment les choses en main, de manière officielle. Ceci va faire que les gars reprennent normalement le championnat.
Camfoot.com: Sur le plan personnel, t’es au PWD depuis quatre saisons déjà. Songes-tu à une carrière professionnelle ?
J.F : Bien sûr ! On ne peut pas jouer au Cameroun et être à l’aise… Je suis ambitieux, il y a des équipes qui m’ont contacté, ce qui me permettrait d’évoluer à un autre niveau.
Propos recueillis par Kisito NGALAMOU, au Mankon municipal stadium de Bamenda