Volker Finke, l’entraîneur des Lions Indomptables s’est exprimé hier (jeudi) au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, après avoir assisté au match Canon – Astres (1-1), pour le compte de la 24ème journée de Mtn Elite One.
«Le niveau du championnat est bas»
Qu’est-ce qui justifie votre présence ici au stade Ahmadou Ahidjo pendant un match de championnat ?
Volker Finke: Je suis là parce que, pour moi, c’est très intéressant de voir les joueurs du championnat local. Il est question de venir voir la mentalité, le niveau.
Qu’avez-vous vu ?
C’est un petit peu dommage de constater que les budgets des clubs sont bas, que très peu de joueurs trouvent leur compte ici sur place. Ceci pousse les plus talentueux à partir du Cameroun ; je pense que certains joueurs partent trop tôt du Cameroun. On les retrouve dans des championnats au Gabon, en Tunisie, en Algérie, où ils gagnent mieux leur vie. Le niveau du championnat est bas parce que les meilleurs joueurs sont obligés de s’expatrier très tôt pour pouvoir gagner leur vie.
Y a-t-il une solution, d’après vous ?
Pour moi, c’est une situation qui mérite qu’on s’attarde pour une étude.
Pour ce qui est de ce match proprement dit, avez-vous repéré quelqu’un ?
Le match que j’ai vu n’était pas mal, mais ce n’est pas un match d’un niveau éclatant.
Sur un plan global, pensez-vous qu’un joueur du championnat local puisse rejoindre les Lions Indomptables ?
Actuellement, je ne peux pas dire des choses dans ce sens. J’ai déjà regardé sept ou huit matchs du championnat et je peux dire que c’est très difficile de trouver des pépites. J’ai aussi regardé des matchs de l’équipe nationale A’ et je dois dire que ce n’est pas tout à fait ça. J’ai repéré quelques joueurs, mais on ne peut pas déjà dire que c’est des joueurs qui vont défendre les couleurs du Cameroun. C’est vraiment difficile.
Et pour ce qui est de Cameroun – Tunisie du 17 novembre prochain ?
Ce match, on y pense, on y travaille. Je le prépare avec mon staff pour faire quelque chose de positif. On va tout remuer, afin d’avoir toutes les chances de notre côté. Ça peut passer, mais il faut que nous travaillions avec une bonne concentration.
Par Antoine Tella à Yaoundé